Actualités

Le cancer des os est une pathologie rare, dont la prise en charge repose essentiellement sur une intervention chirurgicale, potentiellement associée à une radiothérapie et à une chimiothérapie adjuvante. Il s’agit habituellement d’un cancer de bon pronostic, dont le taux de survie en cas de prise en charge adaptée est très encourageant. Pour bénéficier d’une prise en charge adéquate et efficace, il est important de le diagnostiquer le plus tôt possible. En cas de doute, il est donc essentiel de consulter un oncologue.

Le cancer des os : points clés

Le cancer des os représente environ 1 000 cas de cancers diagnostiqués chaque année en France. Il est important de distinguer le cancer des os primaire, dont nous allons parler ici, du cancer des os secondaire, provoqué par l’évolution d’un autre cancer. Le cancer des os primaire est une tumeur qui se développe pour la première fois à partir de cellules d’un tissu osseux. Le cancer des os secondaires est une métastase, ou tumeur secondaire, qui se développe à partir de cellules qui se sont détachées d’une autre tumeur cancéreuse, ont voyagé dans l’organisme et se sont fixées sur un os. Bon nombre de cancers peuvent engendrer l’apparition de métastases osseuses : poumon, sein, colon, prostate, etc. Alors que le cancer des os primaire est une pathologie rare, le cancer des os secondaire est très fréquent. Les cancers des os primaires et secondaires n’ont pas le même pronostic, et n’appellent pas les mêmes traitements. Un cancer secondaire provient d’un cancer au stade métastatique de son évolution – stade le plus avancé. C’est un cancer qui s’est propagé à tout l’organisme, dont le pronostic et la prise en charge sont délicats. Un cancer des os primaire, en revanche, peut être diagnostiqué à n’importe quel stade de son évolution. Son pronostic est bon, voire excellent s’il est détecté à un stade in situ. Enfin, le traitement des cellules cancéreuses peut fortement dépendre des caractéristiques propres à leurs tissus d’origine, dont elles peuvent avoir hérité. Il est donc important de distinguer un cancer des os primitif, qui répondra à des traitements ciblant les caractéristiques de cellules osseuses, d’un cancer des os secondaire issu, par exemple, d’un cancer de la prostate, qui répondra plus volontiers à des traitements ciblant les caractéristiques de cellules prostatiques.

Les symptômes du cancer des os

Comme pour tout cancer, l’apparition des premiers symptômes doit alerter et donner suite à une consultation pour poser un diagnostic. Plus tôt un cancer est diagnostiqué, plus le pronostic sera favorable et les chances de survie importantes. Dans le cadre d’un cancer des os, les symptômes qui doivent vous alerter peuvent inclure :

  • Des douleurs osseuses persistantes,
  • Une inflammation ou enflure à la zone touchée,
  • Une faiblesse dans les os affectés,
  • Une fracture osseuse sans raison apparente,
  • Une perte de mobilité dans la zone affectée,
  • Une fatigue générale,
  • Une perte de poids non désirée,

La douleur osseuse est le premier symptôme ressenti. Cette douleur peut être particulièrement vive la nuit, alors que le corps n’est ni sous tension ni en mouvement. Il est important de consulter un médecin pour un diagnostic précis si l'on ressent des douleurs osseuses persistantes.

Le diagnostic du cancer des os

Le diagnostic du cancer des os débute typiquement par une consultation médicale motivée par des douleurs, de l’inconfort et/ou une déformation osseuse observés par le patient. Il se peut également que la tumeur soit découverte fortuitement à la suite d’une fracture, car le cancer des os peut fragiliser les tissus osseux et favoriser les blessures. Dans un cas comme dans l’autre, le processus de diagnostic comprend un examen clinique, puis des examens d’imagerie médicale. Lorsque les examens d’imagerie médicale (radiographie, IRM, scanner et/ou scintigraphie osseuse) permettent de mettre en évidence une tumeur cancéreuse, une biopsie est réalisée. La biopsie est un outil de diagnostic essentiel dans la prise en charge de tous les cancers. Elle consiste à prélever un morceau de la tumeur localisée afin de déterminer si elle est cancéreuse ou non. Pour ce faire, les cellules tumorales prélevées sont examinées en laboratoire (examen anatomopathologique). L’étude de l’anatomie des cellules permet d’en déterminer la nature cancéreuse le cas échéant, puis de collecter de plus amples informations sur le cancer (caractéristiques particulières, stade et grade).

Les traitements du cancer des os

La chirurgie est le traitement de première ligne du cancer des os primaire. Elle consiste à ôter la tumeur cancéreuse, ainsi qu’une marge de tissus sains autour de la tumeur pour réduire les risques de récidive. Lorsque le cancer est diagnostiqué à un stade plus avancé de son évolution et s’est déjà infiltré aux tissus alentour, la chirurgie peut être radicale, impliquant parfois l’amputation partielle ou totale d’un membre. Bien qu’il s’agisse du traitement le plus efficace de la plupart des cancers des os localisés, la chirurgie n’est pas toujours indiquée. Elle peut être compromise par la localisation de la tumeur, parfois complexe (bassin, vertèbre, cervicale, etc.), et/ou par le profil du patient (âgé, fragile, etc.). Un traitement de radiothérapie est fréquemment administré en complément de la chirurgie oncologique afin de réduire les risques de récidive du cancer. La chimiothérapie, en revanche, ne fait que rarement partie du protocole de traitement. En savoir plus sur les effets secondaires de la radiothérapie

Les dernières avancées dans la prise en charge du cancer des os

La prise en charge du cancer des os bénéficie des dernières avancées médicales en matière de thérapies ciblées et d’immunothérapie. Déjà utilisées dans la prise en charge de nombreux cancers, les thérapies ciblées sont de nouveaux types de chimiothérapies, qui ciblent avec plus de précision les cellules cancéreuses pour une meilleure efficacité, tout en épargnant davantage les tissus sains. L'immunothérapie est un procédé toujours à l’étude, qui consiste à réactiver la réponse immunitaire de l’organisme pour lui permettre de détruire efficacement les cellules cancéreuses. La recherche porte également sur l’amélioration des traitements existants, notamment avec l’étude de nouveaux protocoles de chimiothérapie, moins néfastes pour la fonction rénale et dont l’utilisation pourrait être étendue aux patients âgés.

Plus d'actualités

Oncologie

22/03/2023

22/03/2023

Mélanome et grain de beauté

22/02/2023

Le cancer du sein de stade 3

Cancer du sein

29/12/2022

29/12/2022

Le cancer du sein lobulaire