Journée mondiale des orthoptistes
A l'occasion de la journée mondiale des orthoptistes, Pauline et Rachel, orthoptistes au Centre Régional Basse Vision de Somain répondent à quelques questions :
• Quel est le rôle d’un orthoptiste ?
L’orthoptiste est un professionnel de santé paramédical qui propose des actes de rééducation, de réadaptation et d'exploration visuelle. Il est amené à dépister, diagnostiquer, rééduquer si possible les déséquilibres oculomoteurs (strabisme, amblyopie, paralysie oculomotrices). Son domaine de compétence est également élargi aux déficiences visuelles profondes (basse vision), et aux troubles neurovisuels chez l'adulte comme chez l'enfant. Il réalise des examens complémentaires en ophtalmologie comme le champ visuel ou l'exploration fonctionnelle.
• Quels types de patients rencontrez-vous au sein du SSR Basse Vision ?
Nous recevons des patients adultes atteints de déficience visuelle légère à sévère. Les différentes pathologies peuvent avoir pour conséquence une altération du champ visuel périphérique (comme dans le cas de la rétinite pigmentaire, du glaucome), ou du champ visuel central (ex : DMLA). Certains patients présentent des déficit mixtes (central + périphérique) ou encore une vision floue globale (ex : nystagmus).
• Quel est votre rôle au sein du Centre Basse Vision ?
Le rôle des orthoptistes au sein du Centre Basse Vision est de renforcer les capacités visuelles fonctionnelles des patients afin de faciliter leurs quotidien. Nous nous appuyons sur leur aptitudes visuelles restantes afin de mettre en place des stratégies visuelles adaptées à leur pathologie. A travers divers exercices, nous sollicitons les mouvements oculaires, la coordination œil main, l’exploration visuelle, les capacités visuelles nécessaires en lecture (la demande la plus courante de ces patients étant d’améliorer la fluence de lecture).
• D’après vous, dans ce métier :
- Quelles qualités faut –il ? patience, écoute, empathie, rigueur.
- Le plus difficile pour vous ? accompagner en orthoptie un patient en grande détresse psychologique, n’ayant pas traversé les différentes étapes du deuil d’une pathologie, car nous le confrontons à ses problématiques visuelles.
- Ce que vous préférez dans ce métier ? constater les progrès des patients et la mise en œuvre des conseils apportés dans leurs activités quotidiennes.
