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Quatre infirmiers de la polyclinique Montier-la-Celle sont partis ce lundi afin de renforcer les équipes d’un établissement en Seine-Saint-Denis.

Ils ont pris le train lundi de 10 h 50 direction Paris.

Troyes
Les infirmiers aubois sont partis lundi matin en train pour une mission de minimum huit jours dans une clinique de région parisienne.

Quatre infirmiers, Steffi, Rémy, Christelle et André, de la polyclinique Montier-la-Celle à Saint-André-les-Vergers, se sont portés volontaires pour rejoindre pendant la crise sanitaire une clinique appartenant au même groupe (Elsan) et renforcer ainsi les effectifs. « Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre. Nous partons dans l’inconnu », reconnaît Steffi. Mais « l’Aube étant peu touchée comparativement au reste de la région Grand Est et de l’Île-de-France, il était important pour moi d’aller aider là où il y a des besoins, afin de soulager et remplacer les collègues qui ont besoin de souffler ou de s’arrêter. » « Aider là où il y a des besoins »

Dès le début de la crise sanitaire, Rémy, 23 ans, infirmier en SSPI (salle de surveillance post-interventionnel) avait fait part de sa volonté de se rendre utile. « J’ai effectué une première démarche auprès de l’hôpital de Troyes, me tenant à disposition pour combler les manques, mais il n’y a pas eu l’explosion de cas attendue dans l’Aube. Je trouvais dommage de ne pas mettre mes compétences à profit étant donné la situation. J’ai appelé ma DRH, en tout début de confinement, pour lui faire part de ma volonté. » Puis, il y a une semaine, un mail de la directrice de la clinique est tombé, dans lequel il était entre autres évoqué la possibilité de s’inscrire sur un registre national directement auprès du groupe Elsan, permettant ainsi de prêter des personnels dans des établissements ayant le plus de besoins. Ce que Rémy s’est empressé de faire. « J’ai été contacté vendredi par le siège du groupe pour me demander de venir renforcer une clinique en Seine-Saint- Denis, à Stains, près de Paris. J’ai accepté tout de suite. » Juste le temps de préparer ses affaires et d’embarquer avec ses trois autres collègues de différents services de la clinique. « Nous ne serons pas seuls, ce qui enlève un petit stress », confie Steffi. « On part dans le même établissement mais à des postes en fonction de nos compétences respectives, précise Rémy. « Comme je sais gérer des patients sous respirateur, il est fort possible que je sois affecté en réanimation ou dans une unité de soins Covid."

 « Apprendre à travailler autrement »

Logés à l’hôtel, non loin de leur lieu de travail, ils sont attendus pour huit jours minimum, sans doute plus, et s’apprêtent à faire un grand saut dans le vide. « On n’est jamais préparés à ce genre de choses. J’ai un peu peur. Je me demande si on sera suffisamment équipés, si les mesures sont adaptées pour protéger au mieux les soignants. On ne sait pas non plus ce qu’on va trouver là-bas. Les patients, les profils, leurs milieux sociaux seront différents de ceux qu’on a l’habitude de voir ici. À mon retour, j’ai peur de retrouver mes proches et de les contaminer. » Pour l’heure, le jeune homme comme ses collègues sont concentrés sur la mission qui les attend. « C’est une expérience enrichissante sur le plan humain et professionnel qui s’offre à nous. Nous allons apprendre à travailler autrement et à sortir de notre zone de confort », glisse Steffi. Leur seul objectif aider. « On a la chance de pouvoir rendre service. "

(c) Libération Champagne - Aurore Chabaud  

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