Acquisition de casques à réalité virtuelle en soins palliatifs à la Polyclinique Gentilly
En septembre 2021, la Polyclinique de Gentilly à Nancy a acquis un casque à réalité virtuelle, mis à la disposition de l’équipe de soins palliatifs. L’objectif ? Réduire l’anxiété des patients.
« Détendez-vous, soufflez, inspirez... Vous êtes sur une plage tropicale ou dans une forêt... Comme dans une bulle de tranquillité ». Cette immersion dans un environnement en trois dimensions (3D), plongeant les patients dans un état de conscience proche de l’hypnose médicale, donne l’opportunité aux patients d’être apaisés pour être soignés en toute sérénité.
L’équipe des soins palliatifs, l’infirmière ressource douleur, l’infirmière de la RAAC, les infirmières de coordination et la stomathérapeute de la Polyclinique de Gentilly proposent ce casque aux patients. Il est un réel outil lors des soins invasifs (pansements, soin de nursing, pose de cathéter...) permettant de diminuer le stress pouvant majorer la douleur. De plus, il favorise le bien-être des patients hospitalisés.
Ce dispositif a déjà fait ses preuves ! Une patiente atteinte d’un cancer avec de multiples plaies, était douloureuse et anxieuse lors de la réfection du pansement de sa plaie sus malléolaire avec mise à nu des tendons et de l’os. La patiente avait pour thérapeutique une pompe auto-analgésie de morphine et d’hypnovel. Le premier soin a été réalisé sous KALINOX mais inefficace pour la patiente. C’est alors que le casque de réalité virtuelle lui a été proposé. L’évaluation de l’anxiété avant le soin est de 4/10. Avec la mise en place du casque, l’anxiété diminue à 2/10 pendant le soin et est évaluée à 0/10 après la réfection du pansement. La douleur ressentie pendant le soin a diminué avec l’utilisation du casque. Grâce à l’utilisation de cet outil, les doses de morphiniques et d’anxiolytiques ont été diminuées. Le soin se déroule dans une sérénité absolue aussi bien pour la patiente que pour les soignants.
Le casque de réalité virtuelle a aussi fait ses preuves lors des séances de chimiothérapie avec une diminution de l’appréhension de la séance (ex : pose d’aiguille de Hubert) et des effets secondaires (ex : nausées). Ce dispositif sera déployé au sein de l’établissement afin que de nombreux patients puissent bénéficier de ces effets positifs. Des séances pourront également être proposées aux professionnels.