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Après avoir pris part à la lutte contre le coronavirus, le centre médico-chirurgical de Tronquières, à Aurillac (Cantal) a commencé à reprogrammer certaines interventions déprogrammées suite à l’épidémie.

Les soignants du centre médico-chirurgical (CMC) de Tronquières ont eux aussi fait front contre l’épidémie ces deux derniers mois. Mais après plusieurs semaines consacrées pour l’essentiel au Covid-19, en soutien au centre hospitalier Henri-Mondor, l’établissement aurillacois a repris certaines interventions depuis le début de la semaine. « Nous ne sommes pas au niveau d’activité que nous connaissions en février, mais on reprend progressivement », indique Romain Auriac, le directeur.

Dans le cadre du Plan blanc, toutes les activités médicales et chirurgicales non urgentes avaient été arrêtées depuis le 13 mars. Même s’ils n’étaient pas en première ligne comme les soignants de l’hôpital, depuis deux mois, le personnel a également participé à l’effort pour sauver des vies face au Sars-CoV-2.

« La salle de soins intensifs a notamment été reconvertie en salle de réanimation, suite à l’autorisation accordée par l’Agence régionale de santé. »

Il a également fallu redéployer les effectifs, aménager les lieux et trouver du matériel. « Les soins intensifs sont habilités à traiter une défaillance unique pendant une durée limitée, précise le président de la CME, tandis que la réanimation est dévolue à la prise en charge prolongée des défaillances multiples. »

En cas de résurgence de l’épidémie de coronavirus, « nous sommes capables de débloquer, en 24/48 heures, dix lits de réanimation avec le matériel et le personnel nécessaires », assure Romain Auriac, le directeur du centre médico-chirurgical de Tronquières. 

Pendant la crise sanitaire, le CMC a pris en charge cinq malades Covid-19, passés par le service de réanimation de Henri-Mondor, dans le cadre d’une surveillance continue. Lorsque les patients Covid sortent du service de réa, ils sont tirés d’affaire mais, pour autant, ils ne sont pas totalement guéris, précise Jacques Markarian :

Il faut remobiliser les membres, les muscles qui ont fondu à force de ne pas être sollicités et réapprendre à marcher et à respirer.

Par ailleurs, afin de pouvoir délester l’hôpital en matière de soins critiques pour des patients non-Covid, le centre médico-chirurgical a accueilli des malades de tout le département qui nécessitaient également d’être placés en réanimation, afin d’aider le centre hospitalier à faire face, au cas où celui-ci se serait trouvé débordé par l’ampleur de la crise.

« Il y avait également tout un tas de pathologies hors Covid qu’il était nécessaire de prendre en charge avec des patients intubés et ventilés, et ils étaient dirigés vers le CMC. »

Et là, comme partout en France, le CMC a constaté une baisse d’affluence. Même si depuis le début du déconfinement, Romain Auriac note un lent retour de la patientèle traditionnelle. Cependant, certains ont laissé s’aggraver leur état de santé.

C’est une des conséquences de cette crise, des patients ont retardé leur prise en charge ou carrément renoncé à leurs soins par peur d’une contamination par le coronavirus en se rendant dans un établissement sanitaire ou de déranger le personnel soignant.

D’où l’appel aux Aurillacois et aux Cantaliens à consulter de nouveau. « Nous reprenons une activité opératoire et de consultation sécurisée pour des patients qui sont réévalués médicalement comme prioritaires par les médecins. »

L’établissement a commencé à reprogrammer des interventions qui avaient été déprogrammées. Tout en ayant en tête que le nouveau coronavirus continue à circuler. D’où une prise en charge sécurisée des patients, « notamment par des appels téléphoniques et un questionnaire de réévaluation, la veille des consultations ou des admissions, pour vérifier auprès de chaque personne qu’il n’y ait pas l’apparition de symptômes évocateurs du Covid ». Si c’est le cas, le patient sera redirigé vers les bonnes filières médicales, soit chez le médecin traitant, ou si les symptômes sont plus sévères vers le centre hospitalier.

« De même, le port du masque sera désormais obligatoire pour rentrer au CMC, et les accompagnants, sauf bien sûr les cas particuliers, ne sont pas conviés à entrer. Pour le moment, les visites sont toujours limitées, là encore, bien évidemment, nous adaptons pour les familles en fonction de l’état de santé des patients. »

© Emmanuel Tremet, La Montagne 15/05/20

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