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Participation de la Clinique du Sud et la Clinique Le Floride

La Clinique du Sud à Carcassonne et la Clinique le Floride à Barcarès près de Perpignan font partie des 19 centres de soins médicaux et de réadaptation (SMR) labellisés par l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie pour la prise en charge des patients atteints de Covid long. La Clinique du Sud est le seul établissement à proposer cette prise en charge dans l’Aude. Dès le mois de mai 2020, l’établissement créé son programme dédié à la prise en charge des covid longs en lien avec le Dr Condouret, pneumologue, le Dr Nukkari, président de CME sans oublier le Dr Jérôme Larché, de la Clinique du Parc à Castelnau-le-Lez.  

C’est dans ce cadre que les cliniques du Sud et le Floride ont participé à une étude sur les symptômes et l'impact du Covid long. La recherche s’est déroulée entre le 1er mai 2022 et le 30 avril 2023 portant sur 872 patients atteints de Covid long en Occitanie, dont 15 patients suivis au sein de la clinique du Sud et 6 au sein de la Clinique Le Floride. 261 patients ont complété toutes les étapes de l’étude, allant de la consultation initiale au suivi à 6 mois. En raison de l'absence de centre de recours local dans l'Aude, la clinique a assuré ces consultations, avec le soutien du centre hospitalier, pour les patients qui autrement auraient dû se rendre à Perpignan, comme le précise la directrice de l’établissement Sonia Bachère.

Les résultats de la recherche montrent une amélioration notable de l’état des patients après l’hospitalisation. Lors de leur entrée en soins, ils présentaient en moyenne neuf symptômes, dont au moins cinq, tandis qu’après une hospitalisation partielle, la moitié n’en avaient plus que trois. Bien que la qualité de vie reste altérée et que les limitations d’activité demeurent importantes, cette étude pointe du doigt l'importance d’un accompagnement structuré pour les patients et souligne l’enjeu d’une prise en charge adaptée.

Les résultats de l’étude

Au moins cinq symptômes sont présents chez 84,8 % des patients, et 29,5 % en rapportent 15 ou plus. Les quatre symptômes les plus fréquemment rencontrés, touchant plus de 60 % des patients, sont la fatigue, les maux de tête, la fièvre et la dyspnée. Parmi les travailleurs et les étudiants, la majorité a dû interrompre son activité professionnelle (88,1 %), et plus d’un tiers a été arrêté à plusieurs reprises. Parmi ceux ayant été arrêtés, plus du tiers (34,2 %) n’a pas repris son travail.

Après l’hospitalisation, les trois symptômes les plus fréquents demeurent les mêmes, mais leur prévalence a diminué : la fatigue est passée de 97 % à 72 %, la dyspnée de 72 % à 59 %, et les troubles de la concentration de 68 % à 49 %.

Pour un tiers des patients, des soins paramédicaux ont été proposés après l’hospitalisation (62,5 %), principalement de la kinésithérapie, un suivi par un psychologue ou un neuropsychologue, et, dans une moindre mesure, un suivi orthophonique (respectivement 30,2 %, 25 % et 17,7 %).

Le bilan de l’étude montre également qu’une partie des recommandations de prise en charge n’a pas pu être suivie par un quart des patients. Principalement en raison de l'absence de professionnels disponibles, de contraintes de temps, de charges financières ou de difficultés à avancer les frais. 

Bien que les progrès soient significatifs après l’hospitalisation, l'étude souligne que « la qualité de vie reste dégradée et les limitations d’activité sont toujours présentes avec une fréquence qui reste élevée. »

La prise en charge du Covid long à la Clinique du Sud

La labellisation Covid long de la Clinique du Sud a été renouvelée le 1er juillet 2024 et se prolongera jusqu'au 30 juin 2026, grâce à un avenant annuel signé entre l’ARS et l’établissement. Cela permet de continuer à offrir cette prise en charge qui a déjà permis à la clinique d’accueillir un nombre bien supérieur à une centaine de patients atteints de Covid long.

Le parcours de soins propose des séjours d’une durée moyenne d’un mois, une approche multidisciplinaire y est mise en place : les activités physiques adaptées, cardiorespiratoires et neurocognitives. « Notre point fort, avec nos quatre autorisations, c’était de proposer un spectre très large », souligne Sonia Bachère, sa directrice.

Le programme de la clinique pour la prise en charge du Covid long, bien qu'il soit principalement centré sur l'aide aux patients, poursuit également un autre objectif : sensibiliser les généralistes à cette problématique. Aujourd’hui, « même s’il y a une baisse d’adressages, précise la directrice de la Clinique, les patients qui nous sont adressés le sont essentiellement par la médecine de ville. »