En période estivale focus sur la prévention des calculs rénaux
La clinique traite chaque année plus de 1 000 cas de patients atteints de calculs rénaux, dont près de 750 sont traités dans un petit bloc dédié grà¢ce à une méthode ne nécessitant aucune opération. Et comme tous les ans, les professionnels de l'urologie alertent sur l'augmentation des prises en charge hospitalières liées à cette pathologie lors des chaleurs estivales. Précisions et conseils avec le Dr Frédéric Jonca, chirurgien urologue au sein de la clinique.
Les calculs rénaux ?
Ce sont des structures minérales qui se forment dans les voies urinaires. Leur taille moyenne peut aller de 2-3 mm à 15-20 mm.
Quelles en sont les causes ?
Leur formation est d'abord liée à l'association du surpoids, du diabète et de l'hypertension. Il y a aussi souvent un facteur familial. Mais les calculs sont également favorisés par une alimentation riche en protéines, en graisses animales, en sel, en sucres rapides et en calcium.
Ils sont aussi plus nombreux en période estivale.
Pourquoi sont-ils plus fréquents en été ?
En été, il y a une faible dilution des urines due à la transpiration et au fait qu'on ne boit pas suffisamment. Or, plus les urines sont concentrées en sels minéraux et peu chargées en eau, plus le risque augmente.
Quels sont les symptômes ?
Il n'y a aucun symptôme tant que le calcul reste dans le rein. La douleur apparaît lorsque le calcul commence à bloquer l'évacuation des urines et que la pression augmente. C'est là que surviennent les coliques néphrétiques.
C'est une douleur lombaire absolument terrible latéralisée à droite ou à gauche, qui descend d'arrière en avant et de haut en bas vers les organes génitaux externes, et s'accompagne de faux besoins d'uriner. Elle se calme et reprend avec une intensité forte.
Que faire lorsqu'on ressent ces douleurs?
Si on ressent une douleur intense, mieux vaut se présenter dans un service d'urgence o๠l'on traitera immédiatement la douleur.
Opérez-vous systématiquement ?
Non, le plus souvent, les calculs s'évacuent spontanément par l'urine. Les voies urinaires sont un tissu vivant qui peut s'adapter, un peu comme le cou du serpent qui absorbe une grosse proie.
Dans ce cas, il suffit d'administrer des antidouleurs. On opère lorsqu'il y a un risque d'insuffisance rénale aiguà« qui peut entraîner des complications sévères, voire mortelles.
En quoi consiste la méthode de traitement sans opération que vous utilisez ?
La lithotripsie extracorporelle est un moyen technique innovant qui consiste à réduire en sable les calculs avant qu'ils ne quittent les reins, grà¢ce à des ondes de choc externes, sans anesthésie ni hospitalisation, avant qu'ils n'entraînent des complications.
Quels sont les risques liés à ces calculs?
Sans traitement, les calculs rénaux peuvent conduire à une insuffisance rénale chronique. Il peut aussi y avoir une insuffisance rénale aiguà« transitoire au moment o๠le calcul bloque la circulation des urines, ce qui peut prendre une ampleur dramatique pour les patients qui n'ont plus qu'un seul rein. Et le potentiel de récidive est très élevé.
Comment empêcher la formation des calculs rénaux ?
Une autorégulation alimentaire et une dilution des urines en s'hydratant peuvent souvent suffire à limiter le risque.