Hépatite auto-immune

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Définition : Hépatite Auto-immune

Une hépatite auto-immune est une maladie inflammatoire chronique du foie rare (prévalence de 0,5 à 1 personne pour 100 000). Le foie est progressivement détruit jusqu'au stade de la cirrhose, avec un fort risque d'évolution vers l'insuffisance hépatique chronique. Les lésions sont assez comparables à celles provoquées par les virus de l'hépatite B et de l'hépatite C.

La maladie évolue par poussées d'intensité variable, responsables d'une insuffisance hépatique aiguë. Les poussées ou récidives sont entrecoupées de périodes de rémission.

Lorsque la maladie est diagnostiquée chez le patient adulte, on parle d'hépatite auto-immune de type 1 tandis que lorsqu'elle est diagnostiquée chez le patient enfant, on parle d'hépatite auto-immune de type 2. Il existe une nette prédominance féminine (4 femmes pour 1 homme).

Quels sont les symptômes de cette maladie ?

En cas de poussée, les symptômes sont ceux d'une hépatite aiguë : ictère (jaunisse), douleur au foie, troubles digestifs. C'est le mode de révélation de la maladie dans la moitié des cas.

En dehors des poussées, les symptômes sont beaucoup plus discrets voire absents : angiomes stellaires, érythrose palmaire, signes d'hypertension portale (splénomégalie, ascite, hémorragie digestive), hippocratisme digital, etc.

Quelles sont les causes de cette maladie chronique du foie ?

La cause exacte et les mécanismes précis sont inconnus. Les cellules hépatiques seraient détruites par certains types de globules blancs. Cependant, un terrain génétique de prédisposition (susceptibilité génétique) a pu être identifié.

Comment le diagnostic de cette inflammation est-il réalisé ? Quels sont les bilans nécessaires ? Une biopsie est-elle nécessaire ?

Le diagnostic repose sur la biologie et l'histologie. Lors d'une prise de sang, un bilan biologique est réalisé. Il est observée une :

  • Elévation du taux des transaminases : ALAT (Alanine aminotransférase) et ASAT (Aspartate aminotransférase),
  • Augmentation des anticorps gammaglobulines sériques,
  • Présence d'auto anticorps.

Afin de confirmer le diagnostic et de mesurer l'étendue de la fibrose, une ponction (biopsie hépatique) est nécessaire.

Quel est le pronostic ? Comment soigner et guérir la maladie ? Existe-il un traitement ?

Le pronostic dépend du stade de la maladie et de la rapidité de l'évolution de celle-ci, imprévisible.

L'objectif de la prise en charge est d'espacer les poussées et de diminuer leur intensité. A ce jour, il n'existe pas de traitement de la cause de la pathologie.

Au début de la maladie, une surveillance suffit. A mesure que la maladie progresse ou lors des poussées, les corticostéroïdes constituent la base du traitement (prednisolone, budésonide). Ces médicaments permettent la normalisation des transaminases et une accalmie de l'inflammation chez 85% des patients.

En seconde ligne, des immunosuppresseurs peuvent être prescrits (azathioprine). Lorsque la cirrhose est installée ou si elle devient résistante à de fortes doses de corticoïdes, une transplantation hépatique représente le meilleur espoir.