HP d'Ambérieu « L'hôpital à la maison », un service qui s'enracine dans le Haut-Bugey
HP d'Ambérieu « L'hôpital à la maison », un service qui s'enracine dans le Haut-Bugey
L'hôpital privé d'Ambérieu vient d'implanter son antenne locale à Oyonnax, afin de répondre plus vite aux demandes d'Hospitalisation à domicile (HAD). Il s'agit de soins complexes prodigués chez les patients, ou en Ehpad, par des professionnels dédiés et avec du matériel adapté.
Une formule consacrée pour définir l'hospitalisation à domicile (HAD), c'est « l'hôpital à la maison ». Une alternative qui permet de rester chez soi le temps d'un traitement complexe mais limité dans le temps et ne nécessitant pas une lourde prise en charge. Sur un vaste territoire bugiste de 91 communes, ce service dépend de l'Hôpital privé d'Ambérieu, géré par le groupe ELSAN. Pour raccourcir les délais et les distances, il a décidé de s'implanter physiquement début janvier à Arbent, dans des locaux dédiés.
24 heures sur 24, 7 jours sur 7
Ils ne sont pas ouverts au public. Pas nécessaire. Ce bureau constitue plutôt « un pied-à-terre et un espace de stockage » pour tous les professionnels de santé qui interviennent dans la mise en place d'une HAD prescrite à un patient (lire par ailleurs). Et ils peuvent être nombreux ! « Dans le Haut-Bugey, l'équipe se compose de deux infirmières coordinatrices, un médecin HAD, et deux aides-soignantes », détaille Stéphanie Mathieu, responsable d'un service qui gère « 60 à 65 patients par jour en moyenne » et qui est joignable « 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ».
Les trois situations cliniques les plus fréquentes concernent « les soins palliatifs (40 %), les pansements complexes (30 %) et les traitements en intraveineuse (30 %) ». Elle ajoute : « Et depuis février 2023, nous sommes en mesure de réaliser des transfusions à domicile. Nous en avons déjà fait 90. » L'un des deux médecins HAD, le Dr Sabri Boumendjel, souligne « la difficile mise en place des protocoles, en lien avec l'Établissement français du sang (EFS). Mais c'est possible.
En sensibilisant tous les acteurs et en les formant. Nous ne sommes que deux en Rhône-Alpes à les proposer. »
« Notre défi, c'est d'aller vite »
Pendant des années , le service HAD, agréé par l'Agence régionale de santé (ARS), fonctionnait ici donc en itinérance, avec néanmoins une salle-relais à l'Ehpad de Groissiat. Ce qui limitait sa réactivité. Ou, « notre défi, c'est d'aller vite : évaluer l'éligibilité du patient en 24 heures si possible, puis effectuer la prise en charge sous 72 heures », rappelle le Dr Boumendjel. Il salue donc cette implantation, proche du Centre hospitalier du Haut-Bugey (CHHB) et des différents Ehpad dans lesquels une HAD peut également être installée. Cela représente « 15 à 20 % » des dossiers du service. « D'ailleurs, durant le Covid, nous sommes intervenus plusieurs fois auprès de pensionnaires infectés. On leur éviter ainsi le recours aux urgences, souvent pénible en raison du déplacement ou de l'attente. »
Paru dans le Progrès, le 26/02/24