Une étude sur les modes opératoires des maladies hémorroïdaires à l'Hôpital Privé Guillaume de Varye
Hannah Pflieger, chirurgienne digestif à l’Hôpital Privé Guillaume de Varye ELSAN de Saint-Doulchard, lance une étude pour comparer la tolérance et l’efficacité de deux techniques opératoires pour les patients atteints d’une maladie hémorroïdaire.
Pour certains patients atteints d’une pathologie hémorroïdaire, la chirurgie est recommandée. Le docteur Hannah Pflieger, chirurgien digestif à l’hôpital Guillaume de Varye ELSAN de Saint-Doulchard, opère régulièrement des personnes souffrant de maladies hémorroïdaires. "Certaines techniques opératoires sont très efficaces mais ont plus d’effets secondaires, notamment sur le plan de la douleur", explique la chirurgienne. Elle a donc lancé une étude pour comparer deux techniques opératoires de chirurgie mini-invasive.
La qualité de vie après l'opération
L’objectif : déterminer quelle méthode est la plus efficace et présente le moins d’impact sur la qualité de vie après l’opération. Les deux techniques comparées sont la ligature des artères hémorroïdaires avec guidage par Doppler, suivie d’une mucopéxie (HAL-RAR avec Doppler) et la technique de thermocoagulation par radiofréquence. Deux méthodes qui ont donné le nom de l’étude de la chercheuse : RADO (RA pour radiofréquence et DO pour Doppler).
Concrètement, la première technique appelée HAL-RAR avec Doppler consiste à ligaturer l’artère hémorroïdaire et ensuite de fixer le tissu muco-hémorroïdaire à la paroi rectale. La deuxième, appelée traitement RAFAELO, plus récente, utilise la radiofréquence. "Elle est déjà utilisée dans le traitement des varices par exemple, explique la chirurgienne. On sait qu’elle fonctionne et qu’elle est efficace mais on a encore peu de recul sur le traitement des hémorroïdes." Cette opération consiste à placer une aiguille au niveau du paquet hémorroïdaire que l’on chauffe à haute température afin de détruire le tissu de l’hémorroïde.
Pour les hommes et femmes âgés de 18 à 75 ans
Cette étude comparative, validée par de nombreux comités scientifiques et éthiques, sera entièrement menée par le Dr Pflieger. Elle est ouverte aux hommes et aux femmes âgés de 18 à 75 ans, atteints d’une maladie hémorroïdaire, nécessitant une intervention chirurgicale. L’étude s’étendra jusqu’à fin mai 2024. Les patients bénéficieront aléatoirement des deux techniques opératoires. "Ce sont déjà des méthodes que je pratique couramment", rassure le Dr Pflieger. Déjà quatre patients se sont portés volontaires dont deux ont déjà été opérés. L’étude doit inclure entre 30 et 100 patients. "J’ai fait en sorte que ce soit le moins contraignant possible avec seulement un appel téléphonique à six mois après l’opération, en plus de la consultation post-opératoire habituelle à un mois." L’intérêt de l’étude : choisir la technique la plus adéquate pour les patients, à l’avenir, afin de diminuer les douleurs et reprendre le travail plus tôt.
Biographie
Le Dr Hannah Pflieger est spécialisée, entre autres, en chirurgie générale et digestive et en proctologie. Elle a effectué ses premier et deuxième cycles d’études médicales à la faculté de médecine du Kremlin Bicêtre (Paris XI) et son troisième cycle à l’université Claude Bernard Lyon 1. Après avoir été praticienne attachée puis chef de clinique-assistant des hôpitaux universitaires de Lyon à l’hôpital Édouard Herriot, elle a rejoint l’hôpital privé Guillaume-de-Varye en 2018.
® Chloé Plisson, Le Berry républicain, 14/02/2023