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L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. Il joue un rôle important dans le cycle menstruel et la fertilité. Parfois, il peut être le siège de pathologies comme le cancer de l’endomètre (ou cancer de l’utérus).

Pour diagnostiquer ce type de tumeurs malignes, il existe un examen clé : la biopsie de l’endomètre. Elle consiste à prélever un échantillon de tissu endométrial pour une analyse histologique des cellules. Mais comment se déroule cet examen ? Pourquoi pratiquer une biopsie de l’endomètre ? Comment interpréter ses résultats ?

La biopsie de l'endomètre

Qu’est-ce qu’une biopsie de l’endomètre ?

La biopsie de l’endomètre est l’examen qui permet de prélever un fragment de muqueuse utérine pour l’analyser en laboratoire. Elle se pratique à l’aide d’un instrument appelé curette ou pipelle, un tube fin et souple muni d’une extrémité coupante, que le gynécologue introduit par le vagin et le col de l’utérus jusqu’à l’endomètre. Le prélèvement est effectué par aspiration ou par raclage, selon le type d’instrument utilisé.

La biopsie de l’endomètre est un examen peu invasif qui ne nécessite ni anesthésie ni hospitalisation. Elle peut être pratiquée au cabinet médical ou en ambulatoire, sous contrôle échographique ou non. Le geste ne dure que quelques minutes et peut provoquer une douleur légère ou modérée, comparable à des crampes menstruelles. Quelques petits saignements peuvent survenir dans les suites, mais ceux-ci disparaissent généralement en quelques jours.

Pourquoi faire une biopsie de l’endomètre ?

L’objectif principal de la biopsie de l’endomètre est de détecter la présence éventuelle de cellules anormales ou cancéreuses dans la muqueuse utérine. Elle permet ainsi de poser le diagnostic de cancer de l’utérus, qui se manifeste par des saignements anormaux, surtout en dehors des règles et après la ménopause.

Mais la biopsie de l’endomètre peut aussi être proposée en cas de suspicion d’autres pathologies endométriales, comme l’hyperplasie (augmentation du volume de la muqueuse), les polypes utérins (formation de petites excroissances), l’endométrite (inflammation de la muqueuse), etc.

On peut aussi proposer cet examen afin d’évaluer la réceptivité de l’endomètre dans le cadre d’un bilan de fertilité ou d’une assistance médicale à la procréation.

Biopsie de l’endomètre : préparation et déroulement de l’examen

La biopsie de l’endomètre ne nécessite pas de préparation particulière, sauf si le médecin le précise. Il est recommandé de ne pas prendre d’aspirine ou d’anti-inflammatoires dans les jours précédant l’examen, pour éviter le risque de saignement.

Il est aussi conseillé de ne pas avoir de rapports sexuels la veille et le jour de l’examen, pour éviter toute infection. Il est possible de prendre un antalgique avant l’examen, pour réduire la douleur. La biopsie de l’endomètre se déroule généralement en position gynécologique, c’est-à-dire allongée sur le dos, les jambes écartées et maintenues par des étriers.

Le médecin commence par désinfecter le vagin et le col de l’utérus, puis il introduit un spéculum pour écarter les parois vaginales. Il passe ensuite la curette ou la pipelle par le col de l’utérus, jusqu’à atteindre l’endomètre. Il procède au prélèvement par aspiration ou par raclage en fonction du type d’instrument utilisé. Il retire ensuite le spéculum et la curette ou la pipelle, et envoie le fragment de tissu au laboratoire d’analyse.

L’examen dure quelques minutes et peut être réalisé sous contrôle échographique ou non. Il peut s’accompagner de douleurs modérées, semblables aux crampes menstruelles, et de saignements légers, mais ces symptômes vont rapidement s’estomper. Le médecin peut prescrire des antalgiques ou des antibiotiques, selon les cas.

Il est conseillé de se reposer après l’examen et d’éviter les efforts physiques, les bains, les tampons et les rapports sexuels pendant quelques jours.

Comment interpréter les résultats d’une biopsie de l’endomètre ?

Les résultats d’une biopsie de l’endomètre sont généralement disponibles dans un délai de quelques jours à quelques semaines. Ils sont transmis au médecin qui a réalisé l’examen, qui les communique ensuite au patient. Les résultats peuvent entrer dans plusieurs catégories :

  • Normaux : l’endomètre est sain, sans anomalie ni signe de malignité. Il n’y a pas de cancer de l’endomètre ni de risque élevé d’en développer un.
  • Bénins : ils indiquent la présence de modifications bénignes de l’endomètre, comme une hyperplasie bénigne par exemple. L’hyperplasie bénigne est une augmentation de volume de la muqueuse utérine en raison d’un déséquilibre hormonal, souvent lié à la ménopause. Elle ne nécessite pas toujours un traitement sauf si elle entraîne des symptômes gênants, mais elle peut impliquer une surveillance régulière.
  • Précancéreux : il s’agit de lésions précancéreuses ou d’hyperplasies qui présentent des cellules anormales pouvant évoluer vers un cancer de l’utérus. Elles doivent être prises en charge par chirurgie pour éviter qu’elles ne se transforment en tumeur maligne.
  • Malins : des cellules cancéreuses sont présentes dans l’endomètre révélant l’existence d’un cancer de l’endomètre. Le diagnostic doit être confirmé par d’autres examens, comme une hystéroscopie ou une IRM.

Le traitement du cancer de l’endomètre dépend de son stade, de l’âge et de l’état de santé de la patiente. Il peut inclure une chirurgie, une radiothérapie, une chimiothérapie ou une hormonothérapie.

Article écrit le 05/03/2024, vérifié par Equipe médicale de l'Institut Privé de Radiothérapie de Metz

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