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Un ganglion dans le cou est le plus souvent lié à une infection bénigne. Mais lorsqu’il persiste, devient dur, ou s’accompagne d’un amaigrissement ou de sueurs nocturnes, une origine plus grave doit être envisagée. Certains cancers ORL ou lymphomes peuvent se manifester de cette façon. 

Faut-il s’inquiéter d’un ganglion au cou douloureux ? Comment reconnaître un ganglion cancéreux ? Est-ce qu'un ganglion peut partir tout seul ? Voici quelques éléments de réponse.

Ganglion au cou douloureux – Pourquoi faut-il consulter ?

Qu’est-ce qu’un ganglion cervical ?

Un ganglion lymphatique est un petit organe en forme de haricot, situé sur le trajet des vaisseaux lymphatiques. Il agit comme un filtre qui intercepte les agents pathogènes, les cellules anormales et les débris cellulaires

Dans le cou, les ganglions sont nombreux. Ils sont répartis en chaînes, notamment autour des veines jugulaires, sous l’angle de la mâchoire et dans la région sus-claviculaire. Le gonflement d’un ganglion (ou adénopathie cervicale) est le signe d’une réaction du système immunitaire. Il peut survenir lors d’une infection locale (angine, sinusite, carie dentaire), mais aussi dans des affections plus graves. 

Le volume de cette petite boule dans le cou est généralement modéré (1 à 2 cm), sa consistance est souple, avec une bonne mobilité. À l’inverse, un ganglion dur, fixe, ou qui grossit progressivement sans douleur peut être suspect.

Quelles sont les causes possibles d'un ganglion dans la gorge ?

Dans la majorité des cas, un ganglion gonflé dans le cou est lié à une infection bénigne. Les causes les plus fréquentes sont :

  • Une infection virale : rhume, mononucléose, grippe, VIH
  • Une infection bactérienne : angine streptococcique, abcès dentaire, otite
  • Une infection spécifique : toxoplasmose, tuberculose, maladie des griffes du chat
  • Une infection cutanée proche du visage ou du cuir chevelu

En l’absence de foyer infectieux ou en cas d’évolution, d’autres causes peuvent être envisagées :

  • Maladies auto-immunes : lupus, polyarthrite rhumatoïde
  • Réactions médicamenteuses
  • Tumeurs malignes, en particulier les lymphomes, les cancers ORL ou des métastases de cancers à distance (sein, poumon, estomac)

Certaines glandes salivaires ou la thyroïde peuvent également simuler une adénopathie.

Ganglion et cancer : quels sont les signes qui doivent alerter ?

Un ganglion cervical cancéreux qui présente des caractéristiques spécifiques doit motiver une consultation rapide :

  • Persistance au-delà de 3 à 4 semaines
  • Ganglion non douloureux, dur, fixé aux plans profonds
  • Augmentation progressive de volume
  • Absence d’infection
  • Localisation sus-claviculaire ou profonde
  • Signes généraux associés : perte de poids, fièvre prolongée, sueurs nocturnes

Les cancers les plus fréquemment impliqués sont les lymphomes, les cancers ORL (amygdales, base de langue, pharynx), et parfois des métastases ganglionnaires issues d’un cancer à distance. Un ganglion douloureux dans le cou est par ailleurs plutôt rassurant, sauf s’il persiste malgré la disparition des symptômes infectieux. 

Un ganglion douloureux au cou, de manière spontanée ou au toucher, sans symptôme associé, nécessite toutefois un avis spécialisé.

Quand s’inquiéter d’une boule dans le cou ?

Un ganglion dans le cou peut disparaître spontanément s’il est lié à une infection bénigne, comme un rhume ou une angine. Il régresse alors en quelques jours à quelques semaines, même sans traitement spécifique. La consultation médicale n’est donc pas systématique, mais certains signes doivent alerter :

  • Le ganglion dans le cou dépasse 2 cm, devient dur ou fixe,
  • Il grossit progressivement sans douleur,
  • Il persiste plus de 3 à 4 semaines,
  • Il s’accompagne de signes cliniques généraux: fatigue inhabituelle, fièvre, prolongée, amaigrissement, sueurs nocturnes, affaiblissement de l’état général,
  • Aucun contexte infectieux récent n’est identifié.

Quelle maladie cancéreuse fait gonfler les ganglions ?

Certains cancers peuvent initialement provoquer une adénopathie cervicale :

  • Lymphomes hodgkiniens ou non hodgkiniens
  • Leucémies aiguës ou chroniques
  • Cancers ORL : amygdales, base de langue, larynx, nasopharynx
  • Métastases ganglionnaires issues de cancers du poumon, du sein, de l’estomac ou encore de la thyroïde

Chez l’adulte, la découverte d’un ganglion dur et indolore dans le cou doit systématiquement faire évoquer ces maladies, surtout si la personne est fumeuse ou présente des antécédents oncologiques. Dans ce contexte, le Centre Finistérien de Radiothérapie et d'Oncologie prend en charge les suspicions tumorales avec un parcours personnalisé de soins : imagerie, biopsie, réunions de concertation pluridisciplinaire et proposition de traitement rapide.

Quels examens en cas de ganglion cervical persistant ?

La consultation est la première étape du diagnostic. Au cours de l’examen clinique, le médecin évalue la taille (> 2 cm), la consistance (souple ou dure), la mobilité, la douleur éventuelle et l’évolution dans le temps. Si le ganglion persiste ou présente des signes inquiétants, des examens complémentaires sont demandés :

  • Échographie cervicale (analyse de la forme, des contours, de la vascularisation),
  • Scanner ou IRM du cou si atteinte profonde ou suspicion tumorale,
  • Biopsie par ponction à l’aiguille fine (cytoponction),
  • Biopsie chirurgicale si les résultats sont ambigus,
  • Un bilan sanguin avec NFS, sérologies virales, test tuberculinique, recherche de VIH, et dosage des marqueurs tumoraux.

Ganglion au cou et cancer : quel traitement ?

Si un cancer est confirmé, la prise en charge thérapeutique dépend du type de cancer, du stade de la maladie et de l’état général du patient. Elle peut associer :

  • Chirurgie d’exérèse ganglionnaire ou de la tumeur primitive
  • Radiothérapie, souvent indiquée pour les tumeurs ORL ou les lymphomes
  • Chimiothérapie, selon les protocoles
  • Suivi post-traitement oncologique

Le Centre Finistérien de Radiothérapie et d'Oncologie dispose des équipements de radiothérapie les plus récents et d’une équipe spécialisée au traitement et au suivi de ces différentes pathologiques, avec une mise en place rapide et sur mesure du protocole.

Article écrit le 17/09/2025, vérifié par l'équipe oncologique du CFRO