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Président de l’Institut oncogynécologique des Vénètes, à Vannes (Morbihan), le docteur Luc Valentin raconte comment est née l’idée d’accompagner les femmes dès l’annonce de leur cancer.

Gynécologue obstétricien, le docteur Luc Valentin est spécialisé dans la reconstruction mammaire. Il est également président de l’association Inove, Institut Oncogynécologique des Vénètes à Vannes.

Gynécologue obstétricien, le docteur Luc Valentin est spécialisé dans la reconstruction mammaire. Il est également président de l’association Inove, Institut Oncogynécologique des Vénètes à Vannes. | OUEST-FRANCE

Ecrit par Ouest-France - Mélanie BÉCOGNÉE

2009. Internat à Caen.

2015. Soutenance de sa thèse de gynécologue obstétricien, puis chef de clinique.

2017. En poste à l’hôpital de Lorient.

2019. Arrivée à l’hôpital privé Océane à Vannes. Se spécialise dans la reconstruction mammaire.

Il y a l’annonce du cancer. Et une fois le rendez-vous terminé, la porte du médecin se referme. « C’est un moment compliqué pour ces femmes. On est dans une consultation avec un déferlement d’informations et il n’y a que le mot cancer qui résonne. C’est dur de les laisser repartir comme ça », explique le docteur Luc Valentin. Partant de ce constat, ce gynécologue obstétricien et trois de ses confrères de l’hôpital privé Océane à Vannes (Morbihan) ont lancé l’Institut onco-gynécologique des Vénètes (Inove) en juin 2023.

Accompagner et orienter

Cette association s’est donné pour objectif d’accompagner les femmes à n’importe quel moment de leur parcours. Proposer une journée en hôpital de jour avant le début des traitements, transmettre un numéro d’association, mettre en lien avec un professionnel pour un soin de confort…

« Un numéro unique a été mis en place pour les patientes et médecins généralistes qui auraient des questions. Une infirmière coordinatrice est là pour les orienter », ajoute le médecin, également président d’Inove.

 

Encore aux balbutiements

C’est lui qui a impulsé l’idée de ce projet après une escale à La Roche-sur-Yon (Vendée). « Ça fait un an et demi que l’on travaille dessus et ce n’est pas fini. On en est encore aux balbutiements, assure-t-il. L’annuaire doit être complété. On compte encore un an avant que ça roule bien. » Les effets se font pourtant déjà ressentir. « Les premiers retours des patientes sont positifs. »

Ce nouvel outil devrait bientôt avoir son application smartphone. « Quand on sera bien en place, on pourra proposer Uniq », annonce le chirurgien. Il s’agit d’un questionnaire envoyé aux patientes qui permettra d’alerter l’infirmière coordinatrice des besoins de la patiente en fonction de ses réponses. Et cela peut tout aussi bien se faire une fois les soins terminés. Quand la porte du cancer se referme. « Une fois que tout est terminé, il n’y a plus rien. Des patientes me disent qu’elles se sentent lâchées dans la nature. Là, elles auront toujours un numéro à appeler. »

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