Tableau récapitulatif : Lévétiracétam (Keppra)
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Informations |
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Nom de la molécule |
Lévétiracétam |
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Nom commercial en France |
Keppra |
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Classe thérapeutique |
Antiépileptique / anticonvulsivant — famille des pyrrolidines |
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Indications principales |
Crises partielles, crises myocloniques, crises généralisées tonico-cloniques primaires |
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Formes disponibles |
Comprimés : 250 / 500 / 750 / 1000 mg • Solution buvable : 100 mg/ml • solution à diluer pour perfusion : 100 mg/ml |
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Posologie usuelle adulte |
500 mg deux fois par jour (matin et soir) |
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Effets secondaires fréquents |
Rhinopharyngite, somnolence, céphalée, fatigue, vertiges, anorexie, troubles de l’humeur, anxiété, agressivité, douleurs abdominales, éruptions cutanées |
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Effets indésirables signalés (à surveiller) |
Pensées suicidaires et suicides (risque peu fréquent) — surveillance médicale requise |
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Précautions |
Adapter la posologie en cas d’insuffisance rénale |
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Arrêt du traitement |
Doit être progressif et sous avis médical (sauf urgence liée à un effet indésirable) |
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Avantage notable |
Peu d’interactions médicamenteuses |
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Génériques |
DCI = lévétiracétam |
✅️ Résumé : l'essentiel sur le lévétiracétam (Keppra)
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Le lévétiracétam est un médicament contre l'épilepsie et les convulsions.
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Il aide à stabiliser l'activité électrique dans le cerveau et permet de prévenir les crises d'épilepsie.
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Il est notamment indiqué chez les adultes et adolescents dans la prise en charge des crises d'épilepsie partielle et des crises myocloniques.
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Ses effets secondaires les plus fréquents sont, en particulier : rhinopharyngite, somnolence, céphalée, fatigue.
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L'attention des patients et patientes est attirée sur les risques (peu fréquents) de suicide et d'idées suicidaires, qui supposent une surveillance médicale.
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Le traitement doit être arrêté progressivement.
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Ce traitement peut être prescrit par tout médecin, notamment un ou une spécialiste de l'épilepsie.
Cet article s’appuie sur des données validées par les autorités de santé (ANSM, HAS) et sur l’expérience des médecins du groupe ELSAN. Pour toute prise de médicaments, veuillez demander conseil à votre professionel/lle de santé !
Définition
Définition : qu'est-ce que le lévétiracétam ?
Le lévétiracétam est traitement antiépileptique, précise la base de données publiques des médicaments. Il est utilisé pour certaines formes d'épilepsie qui viennent d'être découvertes et dont les crises ne touchent initialement qu'un seul côté du cerveau (en monothérapie).
Il traite :
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les crises dites partielles;
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les crises dites myocloniques (c'est-à-dire des mouvements brefs et saccadés d'un ou plusieurs muscles).
Il s'agit d'un médicament anticonvulsivant (contre l'épilepsie, ou antiépileptique) de la famille des pyrrolidines. Il peut être pris seul ou en association avec d'autres anti-épileptiques. Il présente l'avantage d'avoir peu d’interactions avec d’autres médicaments, notamment les contraceptifs oraux.

Comment agit le lévétiracétam ?
Cette molécule pourrait (le mécanisme n'est pas totalement élucidé) venir se fixer sur la protéine 2A de la vésicule synaptique. Celle-ci a une action dans la libération de messagers chimiques par les cellules nerveuses. Le médicament aide à stabiliser l'activité électrique dans le cerveau et permet de prévenir les crises d'épilepsie.
Formes existantes, comprimés, sirop...
Le lévétiracétam est présenté sous trois formes :
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comprimés pelliculés : 250, 500, 750, 1000 mg.
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solution buvable : 100 mg/ml
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solution à diluer pour perfusion : 100 mg/ml.
💡 Bon à savoir : Le lévétiracétam doit être pris ou administré deux par jour, le matin et le soir, à peu près à la même heure. er une personne de confiance, et également rédiger des directives anticipées.
Pourquoi prendre du lévétiracétam ?
Indication
Les praticiens ou praticiennes prescrivent ce traitement en monothérapie chez les patients âgés de 16 ans et plus souffrant d'une épilepsie nouvellement diagnostiquée (crises partielles avec ou sans généralisation secondaire), précise la notice d'explication de l'Agence européenne du médicament.
Il peut aussi être prescrit en association avec d'autres antiépileptiques pour :
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le traitement des crises d'épilepsie partielle, "avec ou sans généralisation secondaire" chez l’adulte, l’adolescent l’enfant et le nourrisson à partir de 1 mois,
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dans le traitement des crises myocloniques de l’adulte et de l’adolescent à partir de 12 ans présentant une épilepsie myoclonique juvénile,
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dans le traitement des crises généralisées tonico-cloniques primaires de l’adulte et de l’adolescent à partir de 12 ans présentant une épilepsie généralisée idiopathique.
Epilepsie, c'est quoi ?
L'épilepsie est une pathologie chronique qui se manifeste par des crises provoquées par un dérèglement de l'activité électrique du cerveau. Ces crises peuvent survenir sans causes connues ou avoir un lien avec une autre maladie.
Epilepsie : qui consulter ?
Vous pouvez consulter tout médecin formé à l'épileptologie. Prenez rendez-vous avec un ou une :
Lévétiracétam : autres noms et équivalents
Le lévétiracétam est commercialisé en France sous le nom Keppra (on le trouve aussi en Suisse sous les noms commerciaux Lev Desitin et Rivoleve).
Quel est le générique du Keppra ?
Le Keppra est aussi proposé sous son nom de dénomination commune internationale (DCI), lévétiracétam, nom utilisé pour ses formes génériques proposées par Accord, Arrow, Biogaran...
Levitracetam ou lévétiracétam ?
La bonne appellation est bien lévétiracétam.
Quels sont les effets secondaires du lévétiracétam / Keppra ?
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont. :
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rhinopharyngite,
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somnolence,
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céphalée,
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fatigue,
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sensation vertigineuse
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anorexie,
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dépression,
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changement d'humeur,
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anxiété,
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agressivité,
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douleur abdominale,
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éruptions cutanées...
Mise en garde
Les patients et patientes doivent savoir que le traitement doit être adapté en cas d'insuffisance rénale.
Risques de suicide
Des suicides et des pensées suicidaires ont été signalés suite à la prescription de lévétiracétam. Ce risque est noté comme peu fréquent. Néanmoins, la prise de ce traitement doit être accompagnée d'une surveillance et d'une adaptation.
Comment arrêter le lévétiracétam ?
Il est conseillé d'arrêter progressivement ce traitement. Votre médecin adaptera le schéma de baisse de posologie en fonction de votre situation médicale et de votre poids. Si ce traitement est arrêté brusquement, il peut s'accompagner d'effets indésirables. Néanmoins si ce médicament provoque des effets secondaires, votre médecin pourra préférer l'arrêter sans délai.
Posologie du Keppra / lévétiracétam 250 mg, 500 mg, 1500 mg...
D'une manière générale, la dose prescrite est de 500 mg deux fois par jour.
Le traitement peut débuter avec cette posologie. Mais il peut aussi commencer avec des prises moins fortes : 250 mg deux fois par jour. Cela dépend de l'évaluation que le ou la médecin fait de votre situation et des éventuels effets secondaires. Ce dosage peut passer ensuite à 500 mg deux fois par jour après deux semaines d'un traitement initial.
La posologie peut atteindre 1500 mg deux fois par jour, par paliers de 250 ou 500 mg par jour, toutes les 2 ou 4 semaines.
Sources
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Base de données publiques des médicaments, mise à jour 6/11/2025,
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ANSM, mise à jour 27/05/2020,
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Assurance maladie, mise à jour 26/02/2025,
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HAS, mise à jour 11/12/2023.
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Le Monde, mise à jour 7/11/2025,
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Agence européenne du médicament, mise à jour 4/2021,
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Vidal, mise à jour 27/06/2025.
Cet article médical a été écrit par un rédacteur expert santé et SEO (EEAT et YMYL), Pierre Luton, et relu et validé par un ou une médecin spécialiste en médecine générale au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic et à vous prescrire les médicaments dont vous avez besoin.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
Vous trouverez ci-dessous, les praticiens et praticiennes généralistes au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.
Auteur
Article écrit le 18/11/2025, vérifié par Pierre Luton, Article rédigé le 15 octobre 2025 — vérifié par Pierre Luton, journaliste expert en santé, social et référencement SEO (E-E-A-T)
Vos questions fréquentes sur le lévétiracétam (Keppra)
Keppra : autres noms, génériques, équivalents
Le Keppra est un anti-épileptique dont la molécule est le lévétiracétam, lui-même, vendu sous ce nom dans sa forme générique.
Effets indésirables Keppra : fatigue, irritabilité, somnolence
Le prise de lévétiracétam peut entraîner la survenue d'effets secondaires ou indésirables comme : rhinopharyngite, somnolence, céphalée, fatigue, sensation vertigineuse, anorexie, dépression, anxiété, agressivité, douleur abdominale, éruptions cutanées... Les spécialistes signalent un risque (faible) de pensées suicidaires et de suicide. Une surveillance médicale doit être proposée aux patients et patientes.
Peut-on arrêter le Keppra ?
L'arrêt du Keppra ou lévétiracétam ne peut se faire que sur avis médical. En outre, sauf urgence liée à la survenue d'un effet indésirable, l'arrêt de ce médicament ne peut se réaliser que progressivement, par pallier.
Lévétiracétam ou Dépakène : quelles différences ?
La Dépakine (acide valproïque) est un antiépileptique comme le lévétiracétam. La Dépakine est connue pour ses risques d'interactions médicamenteuses et ses effets tératogènes chez les femmes enceintes.
En outre, récemment, une étude (Epi-Phare) à été conduite montrant également le risque de troubles neurodéveloppementaux (TND) pour l'enfant à naître dont le père a été traité par Dépakine dans les mois précédant la conception. Dans tous les cas, le traitement ne doit pas être arrêté brusquement.
Ce médicament est contre-indiqué chez les femmes enceintes, les adolescentes et les femmes en âge d'avoir des enfants, sauf si les autres options thérapeutiques sont inefficaces ou mal tolérées. Les hommes qui le prennent, et qui envisagent de devenir pères, doivent se tourner vers leur médecin pour peser le pour et le contre. Il existe des alternatives à la Dépakine proposées par la HAS et l'ANSM :
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contre l'épilepsie focale : lamotrigine, carbamazépine, lévétiracétam, oxcarbazépine en première intention ;
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épilepsie généralisée : lamotrigine, seule ou en association avec d'autres antiépileptiques.
Lévétiracétam ou Gardenal : quel est le mieux adapté ?
Le Gardenal (phénobarbital) est un barbiturique contre les convulsions dans certains cas d'épilepsie. Ce traitement ancien présente un risque d'interaction avec d'autres spécialités (contraceptifs oraux).