La mammographie

 

Qu’est-ce qu’une mammographie?

La mammographie est une radiographie des seins.

Elle utilise des rayons X. En matière d’irradiation des patients, aucun risque n’a pu être démontré compte tenu des faibles doses utilisées et des précautions prises pour limiter au strict minimum la zone examinée. Toutefois, pour les femmes enceintes, des précautions doivent être prises systématiquement : c’est pourquoi il est important de signaler si vous pouvez être dans ce cas.

Pour la qualité de l’image et une moindre irradiation, il est nécessaire de comprimer le sein. Afin de diminuer l’inconfort de la compression, il est conseillé de faire cet examen en première partie de cycle menstruel.

Les différentes étapes de la mammographie

À votre arrivée, la secrétaire vous interroge sur vos antécédents médicaux. La manipulatrice complètera le questionnaire en vous demandant également si vous êtes ménopausée, si vous suivez un traitement hormonal, etc.
Puis, vous entrez en salle d’examen et on vous demande :

  • de vous dévêtir totalement jusqu’à la taille;
  • de vous positionner près du mammographe, généralement debout, plus rarement assise.

Puis, elle réalise les clichés (minimum 2 sur chaque sein). Il est nécessaire de comprimer le sein pour augmenter la qualité des images et pour diminuer la dose d’irradiation. En fonction du résultat des premiers clichés, des clichés complémentaires peuvent être demandés par le radiologue « PAS DE PANIQUE !», cela n’implique pas obligatoirement qu’il existe une anomalie.

Qu’est-ce qu’une échographie ?

Il s’agit d’une exploration totalement indolore et non irradiante utilisant les ultrasons ; elle peut apporter des informations supplémentaires de grande importance. Elle permet très facilement de faire la différence entre la nature liquide ou solide d’un nodule et d’avoir une bonne orientation diagnostique.
Il arrive que l’échographie soit prescrite isolément chez la jeune fille ou chez la jeune femme lorsqu’une anomalie apparaît durant la grossesse ou l’allaitement.

Qu’est-ce qu’une biopsie mammaire ?

Lorsqu'une lésion suspecte est détectée dans un sein à l'occasion d'une mammographie, des examens complémentaires sont nécessaires pour déterminer s'il s'agit ou non d'un cancer. Pour cela, on pratique un prélèvement de la lésion, c'est-à-dire une biopsie.

Il est impossible de savoir sur la seule base d’une mammographie si une lésion est cancéreuse ou non. Pour cela, il faut étudier directement les tissus de la lésion au microscope, ce qui permet de voir si des cellules cancéreuses sont présentes ou pas. Il est ainsi nécessaire d’effectuer un prélèvement de tissus. Différentes techniques existent, le choix de l’une ou l’autre dépendant essentiellement de la localisation de la lésion et de sa taille.

Les prélèvements à travers la peau

Il existe trois techniques de prélèvement à travers la peau (on dit aussi prélèvement percutané) : la cytoponction, la microbiopsie et la macrobiopsie.
La première est réalisée avec une simple aiguille qui permet de prélever quelques cellules au niveau de l’anomalie.
Cette technique est simple et rapide, néanmoins, elle n'est pas aussi fiable qu'une microbiopsie, c'est pourquoi elle est actuellement moins souvent utilisée. Pour la microbiopsie, on utilise une aiguille spéciale qui est pilotée par un “ pistolet ”. L’aiguille est conçue pour couper un échantillon de tissu qui est ensuite ramené en même temps que l’aiguille est retirée. L’examen dure de vingt à trente minutes environ. Plusieurs prélèvements sont effectués. Pour la macrobiopsie, l’aiguille utilisée est plus volumineuse et permet d’effectuer des prélèvements plus importants et plus nombreux.La durée de l’examen est d’une heure environ.
La micro et la macrobiopsie sont réalisées sous anesthésie locale et ne nécessitent pas d’hospitalisation. Elles sont effectuées par un radiologue. Pour guider l’aiguille vers la lésion, le médecin s’oriente grâce à une échographie ou à une mammographie. On parle dans le premier cas de biopsie échoguidée et, dans le second cas, de biopsie stéréotaxique.

La biopsie échoguidée

  • Le principe : cette technique est généralement choisie lorsque la lésion est bien visible à l’échographie. Le médecin l’utilise alors pour guider l’aiguille qui sert à effectuer le prélèvement.
  • L’intervention en pratique : une fois dans la salle de radiologie, la patiente s’allonge, sur le dos, sur la table d’intervention, torse nu. Une échographie est réalisée afin de retrouver l’emplacement précis de la lésion. Un produit d’anesthésie locale est alors injecté. Une petite incision de quelques millimètres est ensuite pratiquée pour introduire l’aiguille. Sa progression jusqu’à la lésion est constamment contrôlée sur l’écran de l’échographie. Une fois l’aiguille parvenue jusqu’à la lésion, un ou plusieurs prélèvements de tissus sont effectués. L’aiguille est ensuite retirée et les tissus récupérés pour être adressés au laboratoire qui effectuera les analyses. Grâce à l’anesthésie, le passage de l’aiguille et les prélèvements sont indolores. La patiente peut ensuite rentrer chez elle.

La biopsie stéréotaxique

  • Le principe : il s’agit de guider la progression de l’aiguille de prélèvement grâce à la mammographie. Cette technique est généralement retenue lorsque la mammographie montre une anomalie : masse, microcalcifications, ... etc.
  • L’intervention en pratique : dans la salle de radiologie, la patiente s’allonge, sur le ventre, sur la table d’examens, torse nu. La table comprend une ouverture par laquelle passe son sein. Ce dernier est alors comprimé comme c’est le cas pour une mammographie classique. Des radiographies sont réalisées pour retrouver la lésion et un produit d’anesthésie locale est injecté. L’aiguille est alors introduite dans le sein par une petite incision de quelques millimètres jusqu’à la lésion. Plusieurs prélèvements sont alors effectués, l’aiguille tournant sur elle-même. Une fois l’aiguille retirée, les prélèvements sont extraits de celle-ci puis acheminés jusqu’au laboratoire d’analyses. Grâce à l’anesthésie, le passage de l’aiguille et les prélèvements sont indolores. En revanche, la compression du sein peut être ressentie désagréablement. À la fin de l’examen, la patiente peut rentrer chez elle.

Les suites de la biopsie

Normalement, il n’y a pas de suites douloureuses après une microbiopsie, c’est parfois le cas après une macrobiopsie. La prise d’un antalgique peut être nécessaire (mais il faut éviter l’aspirine). Une ecchymose peut se former à l’endroit du passage de l’aiguille (la peau devient bleutée), sans que cela porte à conséquence. L’application d’un pansement compressif ou de glace (mais sans contact direct avec la peau) permet d’éviter l’apparition d’un hématome dans la très grande majorité des cas.