Qu'est-ce que la décompression axiale ?

La décompression axiale est une méthode thérapeutique visant à soulager la pression exercée sur les disques intervertébraux et les structures nerveuses de la colonne vertébrale.

Elle repose sur la création d'un espace entre les vertèbres grâce à l'utilisation d'une table de traction spécifique. Un harnais pelvien spécial maintient le patient sur la table pendant que la force de traction est appliquée, générant un effet de succion qui favorise le retour du disque à sa forme d'origine et réduit le bombement.

Cette technique est souvent utilisée pour traiter diverses pathologies rachidiennes, comme la hernie discale, l'arthrose ou le syndrome articulaire facettaire. La décompression axiale peut être réalisée manuellement ou de façon automatisée grâce à un programme informatique sophistiqué.

C'est une alternative non invasive aux interventions chirurgicales, qui permet une récupération plus rapide et une diminution significative de la douleur.

 

Comment décoincer une hernie cervicale ?

L'intervention se déroule sous anesthésie générale.

La durée de l’intervention est variable selon la technique opératoire, la complexité du geste à réaliser, et la présence de pathologies associées (canal cervical étroit, plusieurs hernies discales, …). Elle varie de 30 à 90 minutes en moyenne.

Les transfusions per ou post opératoire sont exceptionnelles, car le saignement lié à l’intervention est très faible. 

Un contrôle radiographique sera effectué avant l’intervention pour centrer l’ouverture de la peau en regard du niveau lésionnel et pendant pour s'assurer du bon niveau à traiter.

L’ouverture cutanée sera de quelques centimètres (environ 3 à 5 cm) au niveau du cou.

Apres avoir confirmé par une radiographie qu’il est sur le bon disque, il va pouvoir l’enlever complètement (une discectomie) à l’aide d’instruments spéciaux adaptés à ce type de chirurgie, le but étant de retirer tout le disque, et, donc la hernie discale à l’origine de la douleur.

Une fois la hernie retirée, on remplace le disque par un matériel particulier, une cage intersomatique entre les 2 vertèbres qui sera remplie soit de morceaux d’os (greffon) pris ailleurs (sur la crête iliaque), soit d’os artificiels (substitut osseux). Ceci permet d'obtenir une arthrodèse, fusion des deux vertèbres.

Dans certains cas, cette greffe est renforcée par la mise en place d’une plaque vissée dans les 2 corps vertébraux.

Une cicatrice plus grande peut être réalisée en cas de nécessité de gestes complémentaires pour libérer la racine nerveuse (corporectomie, hernie discale sur 2 étages)

La fermeture de la peau se fait soit par des points séparés, par des agrafes, ou par un surjet intradermique, qu’il faudra retirer à 15 jours de l’intervention.

Un système de drainage  du site opératoire sera mis en place afin d’éviter tout hématome post opératoire. Il sera retiré le lendemain de l’intervention.

Une immobilisation par un collier cervical mousse (minerve) est débutée juste après l’intervention, dont la durée est variable en fonction de la technique chirurgicale utilisée.

Vous passerez 2 à 4 heures après l’intervention dans la salle de réveil du bloc opératoire, pour surveillance, et gestion de la douleur.

Une surveillance continue de 24h est nécessaire (contrôle de la fréquence cardiaque et respiratoire) pour s'assurer de l'abscence de complications graves comme l'hématome cervical, qui nécessite alors une évacuation en urgence.

 

Quelles sont les douleurs après une opération des cervicales ?

Après une opération des cervicales, les patients peuvent ressentir divers types de douleurs. Les douleurs musculaires et cutanées sont les plus courantes, associées à l'inflammation causée par la plaie. Des douleurs à la déglutition peuvent également apparaître temporairement.

La douleur cervicale peut diminuer mais ne sera pas complètement éliminée. Les douleurs au cou et à la tête devraient revenir à des niveaux normaux après la chirurgie. L'objectif est souvent de réduire ces douleurs de ¾.

Il est également possible de ressentir des engourdissements et des sensations anormales, ainsi que des raideurs et des faiblesses.

Les suites post-opératoires

  • Les douleurs postopératoires seront bien contrôlées par le traitement analgésique mis en route par l’anesthésiste. 
  • Les douleurs du bras peuvent disparaître dés le réveil ou dans les jours qui suivent l’intervention. Il arrive que le nerf fasse encore mal, même après avoir été décomprimé, surtout si celui-ci souffre depuis longtemps (« mémoire de la douleur »).
  • Une gêne à la déglutition  lors de la reprise de l’alimentation solide est fréquente en post-opératoire. La reprise de l’alimentation est donc liquide durant les premières 24H.
  • Des cervicalgies persistantes en postopératoire ou secondaire sont habituellement dues à une instabilité de la colonne vertébrale, une insuffisance musculaire et nécessitent un renforcement musculaire. L’opération ne traite que le problème de la racine nerveuse coincée.
  • Les déficits moteurs sont les plus rapides à disparaître, les troubles sensitifs peuvent prendre plusieurs semaines voire mois. Personne ne peut vous garantir une récupération motrice et/ou sensitive complète en post-opératoire. Il faut souvent attendre plusieurs mois avant de parler de séquelles  nerveuses (souvent jusqu'à 1 an).
  • Une difficulté à uriner est fréquente au réveil (morphine, anesthésie) et dans les 24 premières heures. Un sondage (dit aller/retour) pourra alors être effectué par l’infirmière afin de vider la vessie.
  • Des troubles digestifs (constipation, ballonnement) sont  fréquents  (morphine, anesthésie) pouvant nécessité la prise de médicament.

Le premier lever s’effectue dés le lendemain de la chirurgie par le kinésithérapeute de la clinique. Des malaises vagaux peuvent survenir lors des premiers levers, nécessitant un lever progressif et une position assise au bord du lit prolongée, et surtout accompagné d'une tierce personne. 

Des troubles neurologiques moteurs (paralysie) et/ou sensitifs (région anale ou génitale) peuvent apparaître ou s’aggraver en post opératoire. Il faut prévenir rapidement l’infirmière qui en informera votre chirurgien. Cette situation très rare  fait évoquer un hématome compressif post opératoire, nécessitant une reprise chirurgicale en urgence afin de lever cette compression.

La durée de l’hospitalisation varie de 2 à 4 jours, avec un retour à votre domicile. Une rééducation précoce peut vous être proposée par votre chirurgien. 

Un rendez vous de contrôle sera organisé  3 à 4 semaines post opératoire pour réaliser un contrôle clinique et radiologique, et débuter la rééducation.

La reprise du travail est à prévoir à partir de la 6eme semaine, en fonction du type de travail. En cas d’impossibilité de reprendre son activité rare pour le rachis cervival), un reclassement professionnel peut être envisagé  avec votre médecin de travail.

Quels sont les risques liés à une intervention chirurgicale ?

Toutes interventions chirurgicales présentent des risques, qui seront décrits, mais la liste est non exhaustive. Elles sont rares dans ce type d’intervention.

Ces risques, même rare, sont inhérents à tous les traitements chirurgicaux. Il n’existe pas de pourcentage de risque à vous donner. Ce risque est individuel, variable d’un individu à l’autre, en fonction de ses antécédents, de la lourdeur du geste à réaliser.

L’évolution d’une hernie discale comporte elle aussi des risques en cas d’évolution prolongée, pouvant aller jusqu’à la paralysie.

Risques communs à toutes les interventions chirurgicales sur la colonne vertébrale :

 L’anesthésie générale, d’ou l’importance de la visite pré-opératoire avec l’anesthésiste

  • Difficulté à uriner ou reprendre un transit intestinal durant les premiers jours. Ces troubles disparaissent le plus souvent. La rétention urinaire peut nécessité la mise en place d’un sondage urinaire.
  • Survenue d’une phlébite d’un membre inférieur compliquée d’une embolie pulmonaire. Une reprise précoce de la marche diminue ce risque. En cas de terrain à risque, un traitement anti coagulant peut être prescrit à la sortie de la clinique.
  •  Un décès suite à l’anesthésie ou la plaie d’un gros vaisseau (artère carotide avec saignement abondant en avant de la colonne vertébrale) reste exceptionnel. En cas de plaie d’un vaisseau,  il faut alors la recoudre et éventuellement vous transfuser.
  • Une plaie de l’œsophage et/ou de la trachée reste exceptionnelle.
  • En cas de transfusion (exceptionnelle), risque de transmission de maladie virale ou bactérienne.
  • Décompensation de maladies pré existantes (cardiaque, pulmonaire, rénale,…) pouvant nécessité  le changement de votre traitement habituel.

Risques liés à une intervention chirurgicale de hernie discale :

  • L’hématome compressif comprimant le tractus oeso-trachéal en post opératoire immédiat est une urgence chirurgicale. Il se manifeste par l’aggravation ou l’apparition de difficultés respiratoires et plus rarement une compression neurologique
  • L’infection du site opératoire (risque rare) nécessitent une reprise chirurgicale (lavage et prélèvements) associée à un traitement antibiotique adapté au germe retrouvé nécessitant une hospitalisation de 7j minimum. 
  • L’infection urinaire (rétention urinaire, pose d’une sonde urinaire) nécessite un traitement antibiotique. De même, qu’une infection pulmonaire ou une septicémie.
  • La méningite (ou infection des méninges) est rare mais très grave.
  • Risque neurologique pouvant aller jusqu’à la paralysie complète du nerf ou de la moelle (la tétraplégie) reste exceptionnel.
  • La brèche dure mérienne (enveloppe qui entoure le sac dural) nécessite un repos au lit en décubitus dorsal strict entre 48 à 72 heures en post opératoire immédiat, afin d’éviter des céphalées importantes  au lever. Dans de rare cas, une poche (meningocèle) peut  survenir nécessitant une reprise chirurgicale, surtout en cas de fuite de LCR par la cicatrice. Si cela arrive, il suffit de recoudre la brèche et de la coller avec une colle spéciale (la colle biologique).
  • Le nerf récurrent, qui passe à la partie basse du rachis cervical, peut être lésé accidentellement lors de l’abord. Vous pouvez alors avoir des difficultés temporaires pour avaler votre salive ou pour parler (paralysie récurentielle).

Ces complications post-opératoires sont rares, nécessitent ou non une reprise chirurgicale, et peuvent être  l’origine de séquelles définitives.

A plus long terme, les vertèbres peuvent mal se souder entres elles (pseudarthrose).  Ce risque est plus fréquent chez les fumeurs.

Compte tenu de l’arthrodèse, une nouvelle hernie peut se former sur le disque sus ou sous jacent au disque opéré, compte tenu des contraintes exercée sur les disques adjacents.

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