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brancardierBonjour Romain, peux-tu me parler de ton métier ? En quoi consiste-t-il ?

Mon métier consiste à amener les patients au bloc opératoire pour qu’ils soient opérés et les ramener dans leur chambre/box lorsque l’intervention est finie.

Quels sont tes outils de travail?

Techniquement j’utilise évidemment les brancards, fauteuils et lits pour transporter les patients. J’utilise Web100T sur l’ordinateur situé à côté de la salle de réveil pour consulter et suivre l’avancée du programme opératoire. J’ai également toujours une édition papier dans ma poche. Par ailleurs j’ai besoin d’un téléphone pour pouvoir communiquer avec mes collègues des différents services.

Comment est réparti le travail entre les brancardiers?

Nous sommes 3 brancardiers. L’un arrive à 7h45, l’autre à 8h30 et le 3ème plutôt à 12h ou 13h selon les jours. Le planning est établi par la responsable du bloc opératoire en fonction de la charge de travail prévue sur la journée. Nous nous organisons en équipe afin de se répartir la charge de travail. Souvent, nous nous organisons en fonction des spécialités chirurgicales de la clinique. Tout est dans la communication avec les autres brancardiers pour s’organiser.

Peux-tu décrire plus en détails ton travail ?

J’arrive dans la chambre du patient, je me présente et je lui pose des questions sur son identité (identitovigilance), sur le port de bijoux et d’appareils dentaires ou auditifs. Je lui pose aussi des questions de confort (s’il a besoin d’aller au toilette avant l’intervention par exemple). Je récupère les documents dont il y a besoin au bloc opératoire, en rapport avec l’intervention (radio, scanner, IRM, échographies). Ensuite je transporte le patient. Maintenant le patient part debout au bloc la plupart du temps mais il peut également être descendu en fauteuil ou en lit selon l’état physique du patient et l’intervention qu’il va subir. Les infirmiers nous donnent les consignes pour que l’on le sache quel mode de transport choisir et c’est aussi écrit sur l’enveloppe du dossier médical qui descend au bloc avec le patient. Donc je descends le patient au bloc.

Pour les patients qui descendent debout, ils restent en salle d’attente, je leur explique les consignes d’attente et de sécurité puis je les récupère après leur intervention en SSPI (salle de réveil). Si ce n’est pas un « patient debout », je procède à l’installation sur un brancard et on les laisse en attente dans les sas prévus à cet effet à côté de la salle de réveil. Pour l’orthopédie on place le patient dans le poste ALR (anesthésie locorégionale) en SSPI. Puis, une fois l’intervention finie, c’est la SSPI qui nous prévient quand un patient peut remonter en chambre.

Pour l’installation en chambre : en service chirurgie le brancardier est souvent accompagné de l’infirmière. Et si c’est en ambulatoire pas forcément mais il faut que je m’assure que le patient soit dans le confort et la sécurité : j’explique et met à disposition du patient la potence, la sonnette, la télécommande de la télévision. J’incline le lit, je règle sa hauteur. J’explique toujours au patient que l’infirmier va arriver et je lui donne un maximum d’informations pour le rassurer. Mon expérience dans la clinique me permet de connaitre suffisamment l’organisation pour donner les bonnes informations au patient.

As-tu d’autres missions dans la clinique ?

Je dois parfois acheminer les examens bactériologiques à la boite aux lettres réservée à cet usage pour rendre service à mes collègues. En cas de malaise d’un patient, on peut être sollicité pour aider les équipes en service.  Pour les échecs à l’ambulatoire, on doit assurer les transferts vers la chirurgie.

Pourquoi avoir choisi ce métier ?

J’ai passé mon bac en 2009. J’ai demandé un stage d’été à la clinique Pasteur durant 2 semaines et j’ai été placé en stage avec les brancardiers une journée. Cela m’a plu. Puis une brancardière a eu des problèmes de santé et n’ait jamais revenu alors on m’a proposé un poste en CDD que j’ai accepté. Puis quand un autre brancardier a demandé à changer de poste on m’a proposé un CDI.

As-tu pu bénéficier de formation pour faire ton métier ?

Je n’ai pas le diplôme de brancardier mais on m’a formé en interne. Mes collègues brancardiers m’ont appris ce que je devais savoir. Ce sont mes collègues qui m’ont appris à manipuler les patients en fonction de leur intervention. Je n’ai pas de formation spécifique mais je pense connaitre les bases suffisantes pour exercer ce métier. Puis, par la suite j’ai passé l’AFGSU et j’ai été formé à la manutention et au confort du patient.

Quels sont les horaires de travail des brancardiers ?

Il y a plusieurs horaires possibles :

  • 7h45 - 15h15
  • 8h30 - 16h
  • 12h-19h ou 13h-20h selon le programme des interventions

J’alterne sur les horaires de matin et de soir avec mon autre collègue brancardier.

Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?

J’aime le contact avec les patients, leur expliquer le déroulement du parcours. Le monde du soin me plait.  Et puis j’apprécie mes collègues ! C’est un métier où tu bouges, tu n’es pas enfermé dans un seul endroit, je vais dans différents services comme la radio, la chirurgie, l’ambulatoire, le bloc, et même parfois le SMR. Cela me permet de côtoyer beaucoup de personnes différentes.

Tu brancardes aussi au SMR ?

Quand je vais au SMR c’est pour brancarder un patient vers l’imagerie s’il y a une suspicion de fracture par exemple…

Quelles sont les contraintes du métier ?

J’aime tout dans mon métier. Le seul point négatif, je dirais que c’est un métier de l’ombre.

 

Le mot de la Directrice des Soins :

Comme le dit Romain, le brancardage est souvent un métier de l’ombre au sein de nos établissements mais combien utile et respectueux.  Chainon indispensable dans la prise en charge des patients, le brancardier est le point de contact entre le patient et tous les services de la clinique.  Il assure le transport et l’accompagnement des patients dans le respect des procédures, des règles d’hygiène et de sécurité.   Formé à l’AFGSU, à l’identitovigilance, aux différents modes de transport, il peut rassurer, utiliser du matériel adapté, manipuler et accompagner les soignants dans les transferts des patients.

Alors MERCI à Romain, Véronique, Abdelhak, Hervé et Sandrine!