Une alternative à l'implant mammaire

Une technique innovante et complémentaire

Claude-Bernard à la pointe de la reconstruction mammaire

L'hôpital clinique Claude-Bernard, à Metz, s'est dernièrement placée à la pointe de la reconstruction mammaire après mastectomie, grà¢ce à une opération peu courante en Lorraine.

La patiente, qui avait subi une ablation totale du sein suite à un cancer, a bénéficié de la technique DIEP ( Deep inferior epigastric perforator ). C'est le Dr Laurent Bahé, seul chirurgien plasticien mosellan formé à ce procédé, qui a pratiqué l'intervention, fin février. " On prélève de la peau vascularisée et de la graisse du ventre, que l'on rebranche au niveau du thorax, explique-t-il. Le résultat est naturel, durable et ne nécessite aucune intervention ultérieure. "

La patiente du Dr Bahé a parfaitement supporté la greffe et aujourd'hui, " elle se porte très bien ", se félicite le spécialiste. Il y a toutefois un risque d'échec, du fait d'une précision microchirurgicale nécessitant cinq à huit heures d'intervention. " Les vaisseaux sanguins peuvent alors se boucher et nécroser ", précise le Dr Bahé. Il faut, par ailleurs, que la personne ait suffisamment de masse graisseuse abdominale pour que les lambeaux cutanés soient viables. " C'est une technique complémentaire des autres, elle ne les remplace pas ", rappelle le médecin.

Elle offre, du reste, une alternative séduisante aux implants mammaires qui sont souvent source de réticences. Sur 15 000 mastectomies recensées chaque année en France, seules 5 000 reconstructions sont réalisées.