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Chikungunya en France (Août 2025) : 115 cas autochtones, vaccination +65 ans relancée,  Outre-mer et alerte mondiale. En résumé 

Dernière mise à jour : 13 août 2025 — Sources : Santé publique France, OMS, EMA, Reuters

L’été 2025 marque un tournant inquiétant pour la santé publique, le  chikungunya s’installe désormais comme une menace sanitaire à la fois en France et dans le monde. Au 12 août 2025, la France métropolitaine compte 115 cas autochtones répartis dans 29 foyers, avec une progression rapide par rapport au début du mois. Les territoires d’Outre-mer, notamment La Réunion, Mayotte et la Guyane, connaissent également des foyers intenses. La réautorisation du vaccin Ixchiq pour les personnes âgées de plus de 65 ans, annoncée début juillet, apporte un nouvel outil dans la lutte contre ce virus transmis par le moustique tigre.

Chikungunya France août 2025 : situation en métropole, Outre-mer et alerte mondiale

À l’échelle internationale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme : 5,6 milliards de personnes vivent dans des zones à risque.

Cet article fait le point complet, à partir de sources officielles et vérifiées, sur la situation actuelle, les risques, les mesures de protection et les perspectives.

Épidémie du chikungunya

Situation en France métropolitaine au 12 août 2025

Le dernier bulletin de Santé publique France (12 août 2025) indique :

  • 115 cas autochtones confirmés
  • 29 foyers de transmission locale
  • 914 cas importés, liés à des voyages dans des zones endémiques

Régions touchées :

  • Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA)
  • Occitanie
  • Auvergne-Rhône-Alpes
  • Corse
  • Grand Est
  • Bourgogne-Franche-Comté
  • Nouvelle-Aquitaine

Parmi ces 115 cas confirmés :

  • 6 foyers sont désormais clos après un suivi épidémiologique strict.
  • 914 cas importés ont été détectés, principalement chez des voyageurs revenant de zones tropicales (Océan Indien, Amérique du Sud, Asie).

Tendance : le nombre de foyers a presque doublé en une semaine, passant de 16 (6 août) à 29 (12 août), signe d’une accélération. 

Cette accélération coïncide avec la hausse estivale des températures et la prolifération des moustiques tigres.

Outre-mer : foyers actifs et situation préoccupante

L’Outre-mer est particulièrement touché, notamment :

  • La Réunion : plus de 200 000 cas depuis janvier 2025, avec 27 décès
  • Mayotte : circulation virale constante depuis le début de l’année
  • Guyane : foyers urbains actifs
  • Antilles françaises : présence sporadique mais sous surveillance

La densité élevée du moustique tigre (Aedes albopictus et Aedes aegypti) et le climat tropical favorisent la transmission continue tout au long de l’année.

Contexte international et alerte mondiale

Le 22 juillet 2025, l’OMS a déclaré que le chikungunya représente une menace sanitaire mondiale. Selon son rapport :

  • 5,6 milliards de personnes dans 119 pays sont exposées
  • Expansion rapide vers des zones tempérées
  • Multiplication des épidémies simultanées sur plusieurs continents

Pays fortement touchés en 2025 :

  • Inde
  • Brésil
  • Indonésie
  • Madagascar
  • Kenya

La mondialisation, les voyages internationaux et le réchauffement climatique créent des conditions idéales pour la diffusion.

Vaccination : un tournant avec la réautorisation d’Ixchiq

Le 11 juillet 2025, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a levé les restrictions sur le vaccin Ixchiq pour les personnes de plus de 65 ans.

Deux vaccins sont désormais au centre des stratégies de prévention :

  • Ixchiq (Valneva) : dose unique, efficacité prouvée, désormais accessible aux seniors
  • Vimkunya (Bavarian Nordic) : en phase finale d’évaluation pour approbation élargie

Recommandations vaccinales :

  • Résidents et voyageurs en zones à transmission active
  • Personnes âgées ou fragiles dans les zones à moustique tigre
  • Professionnels de santé en première ligne

À retenir : La vaccination est particulièrement recommandée pour les personnes vivant ou voyageant dans des zones où la transmission est active, notamment en Outre-mer et dans le sud de la France.

Le moustique tigre : un vecteur en pleine expansion

En France, le moustique tigre est présent dans 78 départements. Sa capacité à s’adapter à des températures plus basses lui permet de coloniser de nouvelles régions chaque année.

Facteurs d’expansion :

  • Étés plus longs et plus chauds
  • Adaptation à des températures plus basses
  • Eaux stagnantes urbaines et rurales
  • Augmentation des déplacements humains

En 2025, des cas autochtones sont apparus pour la première fois dans des régions comme le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté, preuve que l’implantation s’étend vers le nord.

Symptômes et diagnostic

Le chikungunya se manifeste 2 à 7 jours après la piqûre :

  • Fièvre élevée soudaine
  • Douleurs articulaires intenses (genoux, poignets, chevilles)
  • Fatigue persistante
  • Éruptions cutanées
  • Maux de tête

Diagnostic :

  • Interrogatoire (voyage récent, zone d’exposition)
  • Tests PCR et sérologiques pour confirmer l’infection

Comment se protéger ?

La prévention repose sur la protection contre les piqûres et la réduction des gîtes larvaires :

  • Répulsifs cutanés (DEET, IR3535, icaridine)
  • Vêtements longs et clairs
  • Moustiquaires imprégnées
  • Élimination des eaux stagnantes (coupelles, gouttières, pneus)
  • Ventilateurs ou climatisation pour limiter l’activité des moustiques

Les moustiques tigres piquent surtout en journée, avec un pic le matin et en fin d’après-midi.

Traitement et prise en charge

Pas de traitement antiviral spécifique. La prise en charge est symptomatique :

  • Paracétamol pour la douleur et la fièvre
  • Hydratation abondante
  • Repos

⚠️ Éviter aspirine et anti-inflammatoires avant exclusion d’une dengue, en raison du risque hémorragique.

Surveillance et réponse sanitaire

En France, de mai à novembre, Santé publique France et les ARS mènent une surveillance renforcée :

  • Détection rapide des cas
  • Intervention autour des foyers (démoustication)
  • Sensibilisation des populations locales
  • Contrôle des zones à risque (bassins, chantiers, zones humides)

Perspectives et recherche

La tendance montre que le chikungunya pourrait devenir endémique dans certaines régions d’Europe.
Les pistes prioritaires :

  • Vaccination ciblée dans les zones à haut risque
  • Lutte antivectorielle innovante (moustiques stériles, pièges à phéromones)
  • Surveillance climatique et entomologique pour anticiper les vagues épidémiques
  • Coopération internationale pour limiter la propagation
Zone  Cas autochtones estimés 2025 Particularités
France métropolitaine  115 Transmission estivale
Outre-mer Français > 200 000 (La Réunion) moustique tigre
Inde > 1 million  Transmission continue
Brésil > 500 000 Forte densité urbaine
Indonésie > 300 000 Multiples foyers simultanés 

Le chikungunya France août 2025 illustre la réalité d’une maladie longtemps tropicale, désormais implantée en Europe. L’augmentation rapide des cas, combinée au réchauffement climatique et à l’expansion du moustique tigre, impose une vigilance accrue.

La vaccination, la surveillance et la mobilisation citoyenne (élimination des gîtes larvaires, protection individuelle) seront les piliers pour contenir cette menace.

Sources :

Vos question les plus fréquemment posées sur le Chikungunya en France (Août 2025) : 

Quels sont les symptômes du chikungunya en 2025 ? 

on observe surtout une forte fièvre soudaine, des douleurs articulaires parfois très intenses, et dans certains cas, une éruption sur la peau.

Quels virus circulent actuellement en 2025 ?

cette année, on retrouve le chikungunya, la dengue, le virus West Nile, la grippe saisonnière et encore quelques cas de Covid-19.

Pourquoi y a-t-il moins de moustiques en 2025 ?

la météo joue un grand rôle, et les conditions de cette année sont moins favorables à leur développement.

Article écrit le 13/08/2025