Les Cliniques Urbain V et Fontvert ne font plus qu’un !
Depuis le 6 octobre, l’activité de la polyclinique Urbain V a été transférée au sein de la clinique Fontvert. Cette opération "permet de maintenir une offre de soins dans le département", se réjouit le directeur du site.
Dans le détail, la chirurgie digestive, la gynécologie, l’ORL (oto-rhino-laryngologie), la stomatologie, l’ophtalmologie, la procréation médicalement assistée (PMA), et l’anesthésie - "soit 95% de l’activité d’Urbain V" - ont repris à la clinique Fontvert. Quant à l’activité de chirurgie esthétique, elle se poursuit au centre chirurgical Montagard, et les consultations de douleur chronique échoient à la clinique Rhône Durance.
"Il ne reste plus rien à déménager, constatait avec un soulagement perceptible Sofien Khachremi, vendredi 4 octobre, soit trois jours avant l’échéance. C’est l’aboutissement d’une organisation pensée il y a déjà un an, et la fin d’un mois consacré au transfert du matériel sans gêner l’exploitation. Les derniers jours, le gros du bloc opératoire a été déplacé par des déménageurs et le reste des équipements par nos équipes techniques, avec l’aide de volontaires des deux établissements."
Un changement opéré dans la continuité
Concrètement, ce qui change pour le patient, "c’est uniquement l’épisode chirurgical."
"Au lieu d’aller à Urbain V, explique le directeur, le patient se rend désormais à Fontvert pour la consultation d’anesthésie et le passage au bloc. Sur les 11 salles du bloc central, 4 sont totalement dédiées aujourd’hui aux activités d’Urbain V ; elles sont équipées et opérationnelles. Puis, une fois sorti, le patient retrouve le médecin qui le suivait, ainsi que son kiné, sa pharmacie, etc."
Il en découle la prise en charge "de 20 à 25 patients supplémentaires par jour au bloc, sur un total de 70". Ce volume s’entend hors interventions ophtalmologiques et endoscopiques, effectuées au sein de services dédiés.
À l’inverse, "ce qui ne bouge pas, précise Sofien Khachremi, ce sont les consultations médicales : elles demeurent à la maison d’Asclépios (95, chemin du Pont-des-Deux- Eaux, à Avignon, face au site d’Urbain V, Ndlr), située à 7 minutes en voiture, ou à Saint-Rémy de Provence, selon les cas."
Le traitement des cancers féminins se poursuit
La polyclinique Urbain V était en outre un acteur de référence dans le traitement des cancers gynécologiques et du sein. "Cette spécialité est totalement maintenue", assure le dirigeant.
Celui-ci se veut également rassurant face aux "fausses rumeurs, voire aux mensonges qui circulent" concernant la volonté d’Elsan de pérenniser l’activité : "Les autorisations ont été obtenues, on a le plein soutien de l’ARS" (Agence Régionale de Santé).
Mieux encore, promet-il, "on va redévelopper la prise en charge, et on va capitaliser sur le savoir-faire des équipes d’Urbain V pour l’amplifier." Parmi les projets à l’étude figure d’ailleurs "l’intégration en 2026, au sein de l’établissement, de la détection du ganglion sentinelle (premier ganglion lymphatique potentiellement atteint par les cellules cancéreuses issues d’une tumeur du sein, Ndlr)" actuellement réalisée à l’institut Sainte-Catherine, à Avignon.
© Benjamin Janssens, "Les Cliniques Urbain V et Fontvert ne font plus qu'un", La Provence, 08/10/25