Tout savoir sur l’épisiotomie

Pratiquée lors d’un accouchement sur cinq en France (chiffres de 2018), l’épisiotomie, souvent appelée « épisio », est une incision chirurgicale réalisée au niveau du périnée pour faciliter la naissance du bébé. Voici en quoi elle consiste, dans quelles conditions elle est effectuée, et ses suites.

Épisiotomie : définition médicale

Au cours de l’accouchement, l’épisiotomie consiste en l’incision des muscles du périnée, à la fois pour faciliter le passage du bébé dans l’orifice vulvaire et pour éviter les déchirures graves du périnée

Pourquoi faire une épisiotomie ? 

L’incision du périnée réalisée dans le cadre de l’épisiotomie n’est effectuée par le gynécologue obstétricien ou la sage-femme que dans des situations bien précises et uniquement lorsque le praticien la juge inévitable : 

  • En cas d’urgence obstétricale, par exemple lorsque le médecin constate une anomalie du rythme cardiaque du bébé ou de la maman, ou lorsqu’il faut extraire en urgence un deuxième bébé en cas de grossesse multiple.
  • Lorsque le bébé se présente par le siège ou par la face et ne parvient pas à passer, alors que la césarienne n’est plus possible.
  • En cas de macrosomie, c’est-à-dire lorsque le bébé qui se présente pèse plus de 4 000 grammes.
  • Afin de prévenir une déchirure grave du périnée.
  • Pour permettre l’utilisation d’instruments d’extraction, qu’il s’agisse de forceps, spatules ou de ventouse.

Alors que la moyenne nationale des épisiotomies est de 20 % dans les maternités (établissements privés et publics confondus), les maternités ELSAN affichent un chiffre de 17 % sur l’ensemble du territoire. Ce chiffre reflète la politique d’ELSAN, qui vise à éviter autant que possible le recours à l’épisiotomie. 

Comment se déroule une épisiotomie ?

La sage-femme ou l’obstétricien réalisant l’accouchement pratique cette incision lorsque la tête du bébé est très basse sur le périnée et appuie sur les muscles : on dit alors que le périnée est amplié.

La majorité des patientes choisissent d’accoucher avec une analgésie par péridurale. Généralement, la péridurale couplée à l’anesthésie physiologique provoquée par la pression de la tête du bébé sur les muscles du périnée lors d’une poussée de la mère ou d’une contraction suffisent. La sage-femme ou le médecin profite d’une poussée de la mère ou d’une contraction pour pratiquer l’incision. Elle intervient en général dans la phase finale de l’accouchement

En France, les obstétriciens pratiquent l’épisiotomie médio-latérale c’est-à-dire oblique en bas et vers le côté gauche de la patiente. Elle mesure entre 5 et 6 cm sur un périnée amplié (c’est à dire distendu par la tête du bébé). En dehors de cette pression, l’incision « au repos » mesurera 2 à 3 cm. Rapidement après la délivrance (évacuation du placenta), la suture se fera par la sage-femme ou l’obstétricien, dans des conditions d’asepsie rigoureuse. Elle nécessite que la patiente soit installée correctement en position gynécologique.

Quelles sont les précautions à prendre après une épisiotomie ?

Il est normal de constater un œdème des tissus périnéaux dans les heures qui suivent un accouchement par voie basse. Celui-ci se résout rapidement. 

Afin de soulager de la douleur, l’équipe soignante qui vous prend en charge durant le séjour vous proposera des antalgiques par palier : d’abord paracétamol, anti-inflammatoire si le premier n’est pas suffisamment efficace. Des méthodes naturelles comme l’homéopathie (ARNICA 9 CH) et le froid (compresse imbibée de sérum physiologique glacé) offrent un soulagement appréciable. APIS MELIFICA en 9 CH peut aussi être utilisé pour aider à réduire l’œdème du post partum immédiat.

C’est pourquoi il est important d’indiquer si vous avez des allergies.

Pour la bonne guérison de l’épisiotomie et sa cicatrisation, quelques précautions sont de mise : 

  • Prévenez immédiatement votre médecin ou la sage-femme qui vous a suivie si la cicatrice de l’épisiotomie est gonflée ou purulente : cela peut être le signe d’une inflammation ou d’une infection qu’il faut soigner très rapidement.
  • Les fils de l’épisiotomie sont en général résorbables, c’est-à-dire qu’ils tombent tout seuls au bout de 10 à 15 jours. Il se peut qu’il s’agisse de fils non résorbables que vous devrez faire enlever par une infirmière : votre médecin vous le précisera avant votre sortie de la maternité.
  • Pour éviter toute complication, il est nécessaire d’avoir une hygiène irréprochable et de laver à l’eau claire au moins deux à trois fois par jour et systématiquement à chaque miction la cicatrice de l’épisiotomie avec un savon d’hygiène intime. Un savon doux non spécifique peut avoir un pH inadéquat et perturber la flore bactérienne de la muqueuse. Vous devez ensuite sécher la plaie avec une compresse et changer régulièrement de protection hygiénique.
  • La cicatrice de l’épisiotomie est sensible et parfois douloureuse. Pour atténuer la douleur, vous pouvez appliquer du gel à base d’aloé vera ou de l’homéopathie (Arnica et Staphysagria en 9 CH) ainsi que des cataplasmes d’argile verte – à rincer abondamment à l’eau claire.

A savoir : Certains points de suture peuvent être plus gênants, et plus douloureux notamment près de la marge anale. Il arrive qu’un point soit tout simplement plus serré que les autres. N’hésitez pas à en parler à la sage-femme à la maternité car il est possible d’enlever un ou 2 points selon l’aspect et la qualité de cicatrisation au bout de 3 à 4 jours.

L’épisiotomie ne doit pas vous empêcher de vous mouvoir normalement ni de vous occuper de votre bébé. Elle peut être gênante voire douloureuse les 2-3 premiers jours en maternité lors d’un changement de position ou au moment de vous asseoir. 

Si la douleur se prolonge et est invalidante il est nécessaire qu’une sage-femme vous examine.

De même si la cicatrice d’épisiotomie vous empêche de retrouver une sexualité épanouie et cause de douleur durant les rapports (dyspareunie), il est important d’en parler avec votre sage-femme ou votre médecin.

Ce point est également abordé lors de la consultation du post partum qui a lieu dans les 6 à 8 semaines après l’accouchement.


Santé
Atlantique, Saint-Herblain

Annabelle BOYER



Clinique
Bretéché, Nantes

Sandrine



Clinique
du Tertre Rouge, Le Mans

Anaëlle & Peggy



Clinique
Saint-Louis, Poissy

Virginie MERLIN



Clinique
d'Occitanie, Muret

Florence ANGOT



Clinique
du Fief de Grimoire, Poitiers

Virginie



Hôpital
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Charlène GRESPINET



Clinique
Bouchard, Marseille

Manon GARRIGUES



Hôpital
Privé Guillaume de Varye, Saint-Doulchard

Dorothée FONDEUR