Les coulisses du PSR - L'unité de reconstitution des cytotoxiques
Au cœur de l'URC du Pôle Santé République
Un service essentiel où l'expertise rencontre l'humanité !
Dans l'ombre des soins hospitaliers, loin des regards mais au plus près des patients, se trouve un service essentiel : l'Unité de Reconstitution des Cytotoxiques (URC) du Pôle Santé République. Ce service, où l'on prépare quotidiennement des traitements personnalisés pour les patients atteints de cancer, repose sur une équipe engagée, un savoir-faire précis et une humanité omniprésente.
Derrière les portes de l’URC, quatre préparatrices en pharmacie - Nadège, Émilie, Emmanuelle et Claire - s’affairent avec rigueur et dévouement, sous la supervision d'Agnès, en sa qualité de pharmacien. Cette petite équipe, solidaire et passionnée, joue un rôle crucial dans la préparation des traitements de chimiothérapie et d’immunothérapie. Par ailleurs, on reçoit parfois des colis de médicaments dédiés à la recherche clinique, ajoute Agnès, ce qui constitue une autre activité du service.
Face à l’augmentation du nombre de patients, le service URC doit malgré tout relever des défis majeurs : maintenir la qualité des soins, s’adapter aux évolutions des traitements et développer la recherche clinique, autant d’enjeux cruciaux pour l’avenir. Le PSR collabore déjà avec d’autres établissements pour optimiser la prise en charge des patients et poursuivre l’innovation en oncologie.
En termes de production, il est arrivé que les préparatrices aient dû fabriquer 130 poches en une seule journée. En règle générale, fort heureusement, c'est plutôt 80 à 90 préparations journalières qui sont livrées, pour 50 à 70 patients en moyenne. Cette quantité inclue les commandes fabriquées pour les cliniques de Moulins et de Beaumont, qui se sont ajoutées récemment à la production du PSR. Ce rythme a dû être augmenté à cause d'un recrutement plus important de spécialistes au sein du PSR et plus il y a d'opérations, plus il y a de détections de cancers, malheureusement. Néanmoins, c'est particulièrement dans le speed, enchaîne une préparatrice, que l'on doit redoubler d'attention, même si cela demande une bonne dose d'énergie.
Un processus méticuleux au service des patients
Le quotidien de l’URC est un ballet parfaitement orchestré. Chaque matin, les protocoles de traitement sont reçus, vérifiés et validés avant d’entrer en phase de fabrication. Aujourd'hui, les protocoles se sont multipliés et sont bien plus efficaces qu'auparavant. C'est soutien psychologique plus confortable pour les patients !
La manipulation de la chimiothérapie en salle blanche implique 3 jours de formation préalables à Lyon Peyrat pour acquérir les gestes techniques à reproduire sous la hotte. Contrairement à d’autres établissements où des robots assistent la production, ici, tout est réalisé à la main, garantissant un contrôle optimal et une réduction des erreurs. Ici, on fabrique le jour même avec des préparations dites "extemporanées", c'est-à-dire des traitements qui doivent être faits juste avant leur utilisation. La fabrication se fait dans un environnement stérile réglementé avec des protocoles stricts pour assurer la qualité et la sécurité des médicaments, ainsi que celle des préparatrices qui manipulent des produits potentiellement dangereux pour l'homme. En URC, chaque geste et détail comptent, car ces médicaments sont précieux, tant pour leur valeur financière (une seule goutte peut dépasser les milliers d'euros) que pour l’espoir qu’ils représentent.
Une fois les traitements fabriqués - une tâche délicate dont le protocole impose systématiquement la présence d'une collègue pour une double vérification - les poches ou seringues, une fois remplies, sont immédiatement identifiées par le nom du patient et d'autres informations spécifiques à son traitement (dose, fréquence, péremption, etc.). Elles sont ensuite soigneusement transférées dans le local de stockage par le biais d'un sas vitré qui sépare les deux salles, avant d'être mises à disposition des infirmières qui les administreront aux patients. Enfin, dans ce service, on délivre aussi des médicaments en rétrocession, c'est-à-dire des produits qui ne se trouvent pas en officine, mais uniquement en hospitalier, puis on facture chaque commande et on gère le stock de ces précieux traitements.
L’une des singularités du service est assurément son interaction directe avec les patients. Contrairement à d’autres clinique où la reconstitution des chimiothérapies est déconnectée du parcours de soins (souvent localisée au -1), l’URC du PSR est pleinement intégrée au circuit patient du 6ème étage. Ce lien permet d’assurer un suivi plus humain et personnalisé, rendant le service plus proche de ceux qu’il accompagne.
L’amélioration des traitements et leur meilleure tolérance par les patients sont des facteurs d’espoir pour l'ensemble de l’équipe. Voir les malades mieux supporter leur thérapie, garder le moral et parfois même guérir, est une source de motivation immense pour tous ceux qui œuvrent à l’URC.
Une médecine de l’excellence et du cœur
L’URC du Pôle Santé République est bien plus qu’un simple service hospitalier. C’est un espace où la rigueur scientifique rencontre l’humanité, où chaque geste compte, où chaque sourire apporte un peu de réconfort. Grâce à une équipe engagée, l’URC incarne une approche du soin qui allie technicité, bienveillance et espoir. Un modèle de médecine qui, au-delà des traitements, se soucie avant tout des hommes et des femmes qui luttent chaque jour contre la maladie.



