Accoucher " comme à la maison " à la polyclinique Inkermann
Accoucher " comme à la maison "
A la clinique Inkermann, les futures mamans accouchent comme à la maison, dans la salle " nature ".
Une pièce aux couleurs chatoyantes, un grand divan avec des coussins, des ballons gonflables et une liane fixée au plafond €¦ Telle est la description de la salle physiologique ou plus simplement salle " nature " de la maternité de la clinique Inkermann, une création récente puisqu'elle est opérationnelle depuis le mois de mars. Partant du principe qu'un accouchement est un processus naturel et que toute femme est capable de donner naissance sans intervention extérieure, certains hôpitaux et des maternités ont aménagé des salles " nature " destinées à celles qui souhaitent accoucher " comme à la maison ".
A la clinique Inkermann, ce projet est né d'une réflexion commune entre le directeur Christophe Régniez, l'obstétricien Patrick Ravaux mais aussi les sages-femmes de la polyclinique et les sages-femmes libérales qui ont signé un contrat d'exercice. " L'établissement à fait un effort pour créer cette structure, une belle installation. Il donne aux futures mamans la possibilité de choisir leur accouchement, tout en bénéficiant d'une sécurité médicale ", explique la direction.
Une alternative à l'hyper médicalisation
Les femmes réclamaient une pièce qui ne ressemble pas à une chambre médicale. " Toute patiente a une histoire, un parcours de vie qui influe sur la grossesse, l'accouchement et l'enfant à venir. Leurs dossiers sont bien préparés en amont. Les femmes choisissent d'accoucher comme elles en ont envie. Les sages-femmes sont à leur écoute et en cas de soucis médical, le plateau technique est à leur disposition ", souligne le docteur Ravaux.
" Ce n'est pas un retour en arrière mais une alternative à l'hyper médicalisation. Rien n'est imposé ", ajoute Marie-Franà§oise Lacroix, sage-femme référente de l'unité de soins de la maternité. Une quinzaine d'accouchements ont déjà eu lieu dans cette salle. Et les parturientes ont apprécié.
" La future maman se sent à la fois plus libre et plus entourée par sa sage-femme qui la connaît bien. Au fil des semaines elles ont tissé des liens. Dans la salle, elle peut bouger comme elle veut, se détendre dans la baignoire ou bénéficier de massages. Elle profite aussi de différents accessoires qui lui permettent de trouver la position la plus confortable : une banquette, des coussins, des ballons gonflables, une liane pour soulager le dos €¦ Le matériel médical est réduit au minimum et très discret, les lumières sont tamisées, la musique est douce €¦", commentent les professionnelles.
" Ce type de salle nature, gérée par les sages-femmes est une nouveauté et une avancée ", déclarent les sages-femmes, " et, il faut une ouverture d'esprit de tous, direction, médecins, et sages-femmes pour mener à bien un tel projet. "
Un plateau technique pour les sages-femmes libérales
Laureline Perez, Dorota Richard, Hélène Villemur, Caroline Durant-Neaux, toutes de Niort, Geneviève Grzeszczack de Moncoutant et Sandrine Patrier de Saint-Maixent sont des sages-femmes libérales qui ont collaboré à ce projet de salle nature.
Une quinzaine d'accouchements ont déjà eu lieu. ET les mamans ont aimé l'ambiance " moins stressante et plus chaleureuse du lieu ". " Aujourd'hui ", expliquent les sages-femmes libérales, " la tendance est de bà¢tir un projet autour de l'accueil de l'enfant et de cette nouvelle étape qui est le devenir parent. Les futures mamans choisissent après réflexion leur accouchement. Nous les accompagnons dans leur démarche ". On gère mieux une contrainte que l'on s'impose. C'est leur décision ", affirme le Dr Ravaux, gynécologue-obstétricien. " Et puis, elles ont droit de changer d'avis et de recourir à la péridurale. IL leur suffit de traverser le couloir. Cette alternative leur permet d'aborder leur accouchement avec sérénité et tout le monde y trouve son compte.
" La future maman peut compter sur le même interlocuteur du début de sa grossesse à la fin. Notre objectif c'est une sage-femme pour une femme. Nous nous rendons disponibles pour elles ", insistent les professionnelles. Les salles " nature " sont en nombre croissant en France depuis quelques années. Elles bénéficient d'un engouement de la part du public. Anne-Marie CURE €“ Le Courrier du l'Ouest €“ 15 juillet 2014 - http://www.courrierdelouest.fr/
Un reportage pour la télévision
La chaîne Gulli tourne un reportage sur une Deux-Sévrienne qui attend un deuxième enfant, après une fécondation in vitro. Son accouchement doit se dérouler à la mi-septembre à la polyclinique Inkermann. Ce sera aussi l'occasion de braquer les projecteurs sur la salle " nature ".
