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L’équipe des chirurgiens orthopédistes de la Clinique Notre-Dame de Thionville utilise un nouveau procédé d’intervention innovant et dédié à la pose de prothèse de genou assisté par ordinateur. Pratiquée pour la première fois en Lorraine, cette technique vise à appliquer la réalité augmentée en guidant le praticien grâce à des lunettes connectées, à la façon d'un GPS. 

L’équipe des chirurgiens orthopédistes de la Clinique Notre-Dame de Thionville utilise un nouveau procédé d’intervention innovant et dédié à la pose de prothèse de genou assisté par ordinateur. Pratiquée pour la première fois en Lorraine, cette technique vise à appliquer la réalité augmentée en guidant le praticien grâce à des lunettes connectées, à la façon d'un GPS. 

A la pointe de la technologie notamment dans le domaine de la chirurgie orthopédique, la Clinique Notre-Dame de Thionville n’a cessé de faire évoluer ses pratiques chirurgicales depuis plus de 20 ans. Ainsi, le recours à la chirurgie mini-invasive a permis la récupération accélérée après chirurgie (RAAC) et dans certains cas, l'hospitalisation en ambulatoire lors de la pose de prothèses totales de hanche et d'épaule et presque toujours de prothèses degenou. Ces évolutions techniques ont ainsi permis d'améliorer la prise en charge de patients en limitant la douleur et la durée d'hospitalisation.

Dès le début des années 2000, les chirurgiens de la Clinique Notre-Dame ont commencé à utiliser la chirurgie assistée par ordinateur (CAO). A l'époque, ce type de chirurgie nécessitait un appareillage lourd, avec une console encombrante, des caméras infrarouges et descapteurs implantés de manière relativement invasive sur le fémur et le tibia du patient.

Fin mai, pour la première fois en Lorraine, ils ont utilisé pour l'implantation d'une prothèse totale de genou, les lunettes à réalité augmentée de la start-up française Pixee Medical. 

A l'image d'un robot implanté dans les lunettes de réalité augmentée, le chirurgien, qui reste lemaître de l'intervention, peut ainsi poser sa prothèse de genou au millimètre et surtout au degré près. Ce système révolutionnaire permet, à la différence des systèmes robotisés classiques, de réaliser plus aisément les voies d'abord mini-invasives (opération sans couper les muscles).

Réalité virtuelle augmentée

En France, près de 100 000 prothèses totales de genou sont posées par an. "Il s'agit bien-sûr de la dernière solution après avoir, pour soulager nos patients, utilisés tout l'arsenal thérapeutique, comme les injections d'acide hyaluronique, de PRP (plasma riche en plaquettes) et les greffes de cartillage par thérapie cellulaire sous arthroscopie" explique l'un des chirurgiens orthopédistes de la Clinique Notre-Dame.

Tel un GPS, ces lunettes connectées vont permettre au chirurgien d'être guidé, tout en restant maître de la procédure, dans le choix des axes, de la taille et de l'encombrement prothétique afin de réaliser une arthroplastie totale de genou le plus proche possible du positionnement idéal.

Précisions optimales

L'analyse des données se fait au travers d'hologrammes, par l'intermédiaire de QR codes, positionnés par voie mini-invasive sur le genou opéré. A titre d'exemple, une patiente très récemment opérée, présentait un genu valgum (jambe en X) de 17 ° sur une arthrose dépassée. A l'issue de l'intervention, son genou est désormais normo-axé à 0° d'axe du membre inférieur, qui est totalement rectiligne.

Pendant toute la durée de l'intervention, le chirurgien a ainsi pu visualiser l'ensemble de la zone du genou de sa patiente et "naviguer" à son gré grâce aux informations transmises par ses lunettes. Les hologrammes ainsi visualisés, lui ont permis de diriger ses gestes avec une précision extrême. En plus du positionnement de la prothèse, les axes aussi bien fémoraux que tibiaux, ainsi que l'axe global du membre inférieur à la fin de l'intervention, sont chiffrés, tracés et notés par le système de navigation, établissant ainsi un compte-rendu opératoire informatisé.

Si ce nouveau système s’est révélé performant et très satisfaisant pour le chirurgien, il le sera bien plus encore pour les patients. Son utilisation permet de limiter les agressions osseuses et contrairement aux techniques mécaniques classiques, il n’est pas nécessaire d’implanter dans le fémur et dans le tibia une tige centro-médullaire pour calculer les axes. Tout se fait de manière virtuelle.

Cette technique par réalité virtuelle augmentée permet d'obtenir même par une chirurgie mini-invasive, un résultat optimal et le plus précis possible dans la pose des arthroplasties totales de genou. "Il s'agit d'un système innovant qui permet de transformer les chirurgiens enchirurgiens augmentés tout comme les lunettes qui lui ont permis de réaliser cetteintervention" conclut un des chirurgiens orthopédistes.