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Le trentenaire a quitté son emploi de praticien hospitalier à l'hôpital Cochin pour s'installer en libéral, partageant son temps entre une clinique parisienne et la clinique castelroussine. Il explique son choix.

Dr Even, revenons sur votre parcours.

"J'ai 38 ans et suis chirurgien orthopédiste, spécialisé dans le traitement de l'arthrose, les pathologies du sport et des membres inférieurs. Après avoir obtenu mon internat en 2005, j'ai été chef de clinique puis praticien hospitalier à Cochin APHP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) dans le plus gros service d'orthopédie parisien (82 lits) de 2011 à 2018. Depuis 2015, j'ai aussi intégré le club du Paris Football Club (PFC) dont j'occupe la direction de l'équipe médicale. Ayant fait le tour du milieu hospitalier, j'envisageais depuis un peu plus d'un an de passer en libéral. J'ai fini par franchir le pas en fin d'année dernière."

Comment s'est opéré le choix de pratiquer à Châteauroux ?

"Comme je viens de l'expliquer, je m'occupe de sportifs de haut niveau avec les pros du PFC qui jouent en Ligue 2, au même niveau que La Berrichonne Football. Je fais ainsi partie de l'association des médecins du football professionnel, qui regroupe une centaine de collègues dont Xavier Roy. En discutant régulièrement avec lui, l'idée de pratiquer à Châteauroux est souvent venue sur la table. Par son entremise, j'ai rencontré le Dr Alric, avec qui le courant est bien passé, et j'ai entendu parler du projet chinois d'installation de sportifs de haut niveau à la Martinerie qui m'intéresse fortement."

Vous travaillez sur deux cliniques, l'une à Paris et l'autre à Châteauroux ?

"Ma femme étant chirurgien de la main et chef de clinique sur Paris, j'ai voulu partager sereinement mon emploi du temps entre un poste dans une clinique de la capitale, un second à Châteauroux, du mercredi au vendredi et mes occupations au PFC. Beaucoup de mes confrères parisiens ne l'auraient pas fait, mais je ne me voyais pas partager mes semaines entre deux postes à Paris avec des temps de trajets démentiels et des permanences qui se chevaucheraient. Mon origine provinciale (son père est originaire de Méry-sur-Cher, lui même ayant grandi en Anjou, ndlr) a sûrement facilité ce choix."

Que connaissiez-vous de Châteauroux avant de venir ? Et qu'appréciez-vous ici ?

"J'étais déjà venu à Gaston-Petit avec le PFC avant de venir rencontrer le Dr Alric. Depuis que j'ai intégré la clinique en novembre dernier, comme je finis tard, je n'ai guère eu le temps de découvrir la ville, hormis le vieux-Châteauroux que je trouve très beau. Professionnellement parlant, le plateau technique de Saint-François est tout à fait équivalent à ce dont je dispose dans la clinique parisienne où j'exerce en parallèle. Il ne faut pas toujours croire que c'est forcément mieux ailleurs !"

Cet interview est disponible sur le magazine Châteauroux Métropole - Edition Mai 2019