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C’est une première pour l’Hôpital Privé d’Eure-et-Loir à Mainvilliers. Un jeune homme de 16 ans vient d’être opéré d’une scoliose par le Dr Adèle Happiette, chirurgienne orthopédiste pédiatrique, installée depuis septembre 2023 au sein de l’établissement. Touchant entre 3 et 5 % des enfants, la scoliose est une véritable maladie encore mal connue en France. Face aux retards de dépistages dommageables pour l’évolution de la scoliose, le Dr Happiette appelle les parents à la vigilance.

Le diagnostic de la scoliose

En grande majorité génétique, la scoliose touche généralement les jeunes filles et se développe à la puberté. Elle apparait environ en 6 mois et se diagnostique souvent après la période estivale.  « A l’âge de la puberté, nous ne voyons plus nos enfants torse nu hormis l’été où les parents vont se rendre compte que l’enfant à une épaule plus haute que l’autre, une omoplate qui ressort plus que l’autre, la taille qui n’est pas symétrique ou encore une démarche penchée », explique le Dr Happiette.

C’est pour cela que les examens annuels chez le médecin sont d’une grande utilité dans le diagnostic. Les consultations chez les ostéopathes ou podologues sont aussi importantes, puisqu’ils sont les premiers spécialistes que l’on consulte pour des douleurs musculaires ou dues à de mauvaises postures.

Le Docteur Happiette apporte une grande importance à l’accompagnement de l’enfant, mais aussi des parents, à l’annonce du diagnostic. Les rassurer est une grosse partie de cet accompagnement. Les enfants ont majoritairement peur d’être paralysés. « Je leur explique que c’est une pathologie répandue, que j’en opère énormément, qu’ils grandiront normalement, qu’ils ne verront pas les tiges qu’on utilise et surtout qu’ils n’auront plus de bosse dans le dos ». Elle leur propose également d’aller voir des comptes Instagram ou TikTok de jeunes qui se sont fait opérer et qui racontent leur histoire. De plus, parmi ces patients, certains sont volontaires pour échanger avec ceux dont le diagnostic vient de tomber.

 « Les jeunes sont extrêmement courageux ».

Entre le diagnostic et la chirurgie, il peut se passer parfois un an voire un an et demi. En effet, il y a dans un premier temps le temps de l’acceptation au moment du diagnostic, ensuite vient le port du corset, qui est aujourd’hui plus léger, ne se porte que la nuit et pour lequel on peut choisir un motif. Le corset a pour objectif de stabiliser l’évolution de la scoliose. S’il ne remplit pas sa fonction, la chirurgie est alors évoquée et nécessite un temps de réflexion pour que l’enfant mais aussi les parents soient prêts.

Cependant, il y a certaines conditions pour pouvoir bénéficier d’une chirurgie : la scoliose doit faire plus de 35 degrés, la période de puberté doit être passée c’est-à-dire que la jeune fille doit être réglée et pour les garçons, c’est autour de 13/14 ans.

Aujourd’hui, la période post-opération est relativement plus soutenable. L’enfant pourra marcher dès le lendemain de son opération, dormir dans son lit, faire des courts trajets en voiture au bout d’une semaine, rependre l’école un mois après et les sports doux à partir de trois mois.

La chirurgie en vue d’une meilleure qualité de vie

Des études ont démontré que les patients ayant des scolioses et qui ont été opérés jeunes vont mieux que ceux qui sont opérés à l’âge adulte. « Avant 20 ans, le dos s’adapte beaucoup mieux et récupère surtout plus vite que lorsque l’on est adulte » confie le Docteur.

La pratique d’un sport est primordiale pour les jeunes atteints de scoliose. En effet, les muscles composent cette asymétrie et ont donc besoin d’être musclés. Pour avoir cette tonicité nécessaire, la marche et porter les courses à la maison suffissent amplement.

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