Au cœur des urgences cardiologiques de la Polyclinique Vauban
Un article de la Voix du Nord - 12/12/25
« Je me suis vu partir » : au cœur des urgences cardiologiques, où chaque minute compte
Valenciennes. De jour comme de nuit, on y sauve des vies. Alors que les maladies du cœur font des ravages dans l’arrondissement, les urgences cardiologiques de la polyclinique Vauban fonctionnent en permanence, 7 jours sur 7.
Si j’ai eu peur ? J’ai eu la peur de ma vie, oui ! » Elle n’est pourtant pas femme à se laisser impressionner, Évelyne. Mais quand son cœur s’est mis à faire des siennes à 84 ans, alors qu’elle n’avait « jamais eu à prendre le moindre médicament » avant, il a fallu encaisser. Et faire confiance aux médecins. Des Évelyne, il en passe ainsi chaque jour, sans exception, aux urgences cardiologiques de la polyclinique Vauban.
Tabagisme, obésité,
La seule, avec l’hôpital, à proposer ce service en continu – 7j/7 et 24h/24 – dans un bassin de vie de plus de 500 000 habitants répartis entre le Valenciennois et l’Avesnois. Et à disposer d’une salle de coronarographie (permettant de visualiser les artères coronaires) qui, sur la métropole lilloise, peuvent se compter en dizaines. « Pourtant, les maladies cardiovasculaires sont particulièrement présentes chez nous où le tabagisme, l’obésité ou le diabète sont de vrais facteurs de risque », regrette Jean-Christophe Bodart, cardiologue.
Plus de 3 000 patients
Infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque… Parce qu’en cas de suspicion, chaque minute compte, les urgences cardiologiques fonctionnent sur un binôme urgentiste-cardiologue. Des professions qui souffrent de la désertification médicale. « L’avantage, c’est qu’on se doit d’être réactifs et efficaces , sourit Adrien Wauquier, urgentiste. Concrètement, un patient qui va ressentir une forte douleur dans la poitrine va composer le 15. En cas d’urgence, le SAMU va se tourner vers nous pour que soit mise à disposition une salle de coronarographie dans les plus brefs délais. »
Rien que sur le premier semestre 2025, 3 216 personnes ont ainsi bénéficié d’une cardiologie interventionnelle dans l’arrondissement, dont 932 au sein de la polyclinique.
René, lui, s’est retrouvé en soins intensifs à l’aube de ses 65 ans. Situé à l’étage, le service dispose de huit lits. « Ah, ça, je me suis vu partir », reconnaît celui qui, depuis, a « réappris » à prendre soin de lui. Et répète inlassablement à ses proches de ne pas attendre, en cas de suspicion d’infarctus.
« Plus on attend, plus on prend le risque de complications , abonde Jean-Christophe Bodart. Or, quand un infarctus est pris en charge à temps, le patient peut sortir au bout de trois, quatre jours. De nombreux progrès ont été faits en la matière. » Début janvier, la polyclinique comptera d’ailleurs une toute nouvelle salle de coronarographie.
