Dépistage du cancer du sein : une technologie de pointe
Utiliser toutes les performances de l'outil numérique.
Dépistage du cancer du sein. Le Pôle Santé République à la pointe de la technologie.
à€ l'approche d'octobre rose, mois du dépistage du cancer du sein, la clinique vise des diagnostics de plus en plus précis.
© 24.09.10 €“ La Montagne - L'utilisation de la mammographie numérique est autorisée dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein depuis février 2008. Actuellement, en Auvergne près de 80 % de ces examens sont réalisés de faà§on numérique. C'est dire si cette méthode est bien intégrée dans la région.
Mais Alain Isnard, radiologue au Pôle Santé République, veut aller encore plus loin et utiliser toutes les performances de l'outil numérique. " Nous venons de lancer la dématérialisation des données des patientes. En fait, cela fait sept ans que l'on travaille sur ce projet et il a été lancé officiellement début septembre ".
Concrètement, la patiente est invitée à faire une mammographie dans le cadre du dépistage organisé. Elle passe son examen, un premier diagnostic est effectué, puis les données la concernant sont transmises de faà§on numérique à l'Ardoc (association régionale des dépistages organisés des cancers). L'association envoie alors les clichés de sa mammographie à un radiologue expert pour un second avis.
" Auparavant, on devait remplir une grande fiche sur du papier, la transférer par courrier ou coursier à l'Ardoc, o๠il y avait une deuxième saisie, reprend Alain Isnard. Cela prenait donc entre deux et trois semaines pour que la patiente reà§oive le résultat de cette seconde lecture. Grà¢ce à la dématérialisation des données, elle peut désormais avoir le résultat en deux ou trois jours. L'Auvergne est la première région à avoir développé ce dispositif ".
" Rester très vigilant "
Autre nouvelle avancée technologique qu'utilise le Pôle Santé République dans le cadre du dépistage du cancer du sein : le CAD (*). " Essentiellement utilisé aux à‰tats-Unis, le CAD est un outil informatique qui s'appuie sur une image numérique pour aider le radiologue. C'est un système d'aide au diagnostic. Il signale les anomalies et propose un degré de suspicion de cancer. Nous l'utilisons au quotidien depuis six mois. Et il a détecté des cancers qu'on aurait pu ne pas voir. "
Cependant, la puissance de cette technologie de pointe peut créer quelques inconvénients... " Le CAD peut nous montrer trop de choses. Et donc le risque de faux positifs est élevé. Il faut ainsi rester très vigilant et trier les informations ", explique le docteur Isnard.
Et le médecin de conclure : " C'est une véritable aide mais le CAD n'a pas vocation à remplacer le radiologue ".
(*) Computer aided detection, détection assistée par ordinateur.
" L'accueil des patientes, souvent anxieuses, doit être de qualité "
Dans la prise en charge des patientes, outre l'efficacité du traitement et la rapidité du diagnostic, l'environnement médical compte aussi énormément. Si les rapports humains sont essentiels, le matériel peut aussi avoir son rôle à jouer.
" Notre objectif permanent est d'offrir une performance maximale dans un environnement le moins traumatisant possible, affirme Alain Isnard, radiologue au Pôle santé république. L'accueil des patientes, qui sont souvent anxieuses, doit être de qualité. Nous avons souhaité mettre en place des salles d'attente aérées par exemple. Et il faut que les femmes passent le moins de temps possible dans la salle de mammographie. La manipulatrice doit donc être bien rodée, le matériel doit fonctionner bien et vite. La brièveté de l'examen est importante ". Et de poursuivre méthodiquement : " C'est simple : plus les femmes attendent, plus elles sont anxieuses. Plus le temps d'attente est court, mieux c'est ".
Et pour que la mammographie soit la moins anxiogène possible, le Pôle santé vient d'installer un nouveau dispositif d'ambiance lumineuse en plein coeur de la salle d'examen. Rouge, vert, bleu Différentes couleurs envahissent la petite pièce pendant que la patiente passe son examen.
" Cela sert à améliorer l'ambiance, reprend Alain Isnard. à€ faire en sorte que la patiente soit moins stressée. Il y a un programme préétabli concernant le passage des couleurs, mais les manipulatrices peuvent demander à la patiente si elle a une ambiance préférée. En fait, nous privilégions tout ce qui peut participer à la relaxation des patientes. Et la lumière en fait partie ". à€ noter que ce système est également proposé aux patients qui doivent passer un scanner.
© Lara Payet €“ 24.09.10 €“ La Montagne
