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Le glioblastome est une tumeur cérébrale agressive qui touche chaque année environ 3.500 personnes en France, principalement des hommes. Cette maladie complexe représente un défi pour les équipes soignantes, qui s’efforcent d’apporter des réponses adaptées malgré les limites des traitements actuels. Si les perspectives de guérison sont encore restreintes, les avancées de la recherche ouvrent la voie à de nouvelles approches.

Glioblastome - Différents traitements et espérance de vie

Qu’appelle-t-on glioblastome ? Définition et prévalence

Le glioblastome est la forme la plus fréquente et la plus agressive des tumeurs malignes du cerveau. Il se développe à partir des cellules gliales, essentielles au bon fonctionnement du système nerveux central. Cependant, lorsqu’elles se multiplient de manière incontrôlée, elles forment une masse tumorale qui infiltre le tissu cérébral, perturbant les fonctions cognitives et motrices selon sa localisation. 

En France, près de 3.481 cas de glioblastome ont été recensés en 2018, avec une incidence plus élevée chez les hommes (environ 2.003 cas masculins contre 1.478 féminins). L’âge médian au moment du diagnostic est de 65 ans, mais cette pathologie peut également toucher les jeunes adultes. Les facteurs de risque exacts restent mal compris, même si des prédispositions génétiques et l’exposition à certains produits chimiques ou à des radiations ionisantes sont parfois suspectées. Contrairement à d’autres formes de cancer, il n’existe pas de dépistage spécifique pour le glioblastome, et les symptômes surviennent souvent à un stade avancé de la maladie.

Glioblastome : symptômes et diagnostic

Les premiers signes de glioblastome sont souvent subtils et peuvent facilement être attribués à d’autres troubles neurologiques. Les symptômes les plus fréquents incluent des maux de tête persistants, qui ne répondent pas aux traitements habituels, des nausées, et parfois des troubles cognitifs, moteurs et sensitifs comme des pertes de mémoire, des difficultés de concentration, des troubles de l’équilibre, des fourmillements… 

Chez certains patients, la tumeur provoque des crises d’épilepsie, des troubles de la vision ou des faiblesses musculaires qui peuvent affecter la mobilité. En présence de ces symptômes, une consultation médicale rapide est nécessaire. Le diagnostic repose sur un ensemble d’examens, notamment une IRM, qui permet de visualiser la taille et la localisation de la tumeur. Pour confirmer la présence d’un glioblastome, le diagnostic repose sur plusieurs étapes. 

Tout d’abord, un examen clinique approfondi est effectué, incluant un interrogatoire détaillé et une évaluation des fonctions cognitives et sensorielles du patient. Ensuite, des examens d’imagerie médicale comme le scanner ou l’IRM permettent de visualiser la tumeur et d’éliminer d’autres hypothèses, telles qu’un accident vasculaire cérébral (AVC). Enfin, une biopsie est réalisée afin de prélever un échantillon de tissu tumoral. Cette analyse histologique précise est indispensable pour identifier le type de tumeur et évaluer son degré d’agressivité.

Comment traiter le glioblastome ?

Le glioblastome est particulièrement difficile à traiter en raison de son caractère très invasif et de sa capacité à se propager rapidement dans le tissu cérébral environnant, rendant une ablation complète quasi impossible. De plus, la barrière hématoencéphalique, qui protège le cerveau des agents extérieurs, limite l’accès de nombreux traitements, ce qui réduit leur efficacité. Le traitement du glioblastome repose donc principalement sur une approche combinée pour maximiser l’efficacité. La chirurgie constitue souvent la première étape. 

Elle vise à retirer le plus de tissu tumoral possible tout en préservant les zones cérébrales essentielles. Toutefois, une ablation complète est rare en raison de la nature invasive du glioblastome. La radiothérapie et la chimiothérapie suivent généralement la chirurgie pour cibler les cellules restantes et limiter la récidive. La chimiothérapie utilise des médicaments comme le témozolomide, capable de franchir cette barrière pour agir directement sur les cellules cancéreuses. 

Des innovations prometteuses complètent ces traitements traditionnels, comme les thérapies ciblées et l’immunothérapie, qui renforcent le système immunitaire pour combattre les cellules tumorales. Les thérapies géniques et les vaccins anti-tumoraux sont également à l’étude pour mieux adapter le traitement aux particularités de chaque tumeur. Les progrès en matière de recherche visent non seulement à prolonger la survie, mais aussi à améliorer la qualité de vie des patients, en s’attaquant aux mécanismes biologiques spécifiques du glioblastome. 

Ces avancées laissent espérer de nouvelles solutions thérapeutiques pour un pronostic plus favorable.

L’espérance de vie des patients atteints de glioblastome

Le glioblastome est associé à un pronostic peu encourageant. En France, la survie nette à cinq ans est estimée à seulement 7 %, et la survie médiane après diagnostic atteint environ 14 mois, malgré un traitement optimal. Cette faible espérance de vie s’explique par la nature agressive du glioblastome et sa capacité à résister aux traitements conventionnels. Les techniques chirurgicales et les protocoles de soin ont cependant progressé, mais la maladie reste difficile à contrôler sur le long terme. 

La survie à un an est plus favorable, avec plus de 50 % des patients encore en vie un an après le diagnostic. Cependant, les chiffres diminuent drastiquement au fil du temps. Des études en cours sur la personnalisation des traitements en fonction des caractéristiques génétiques des patients offrent de nouvelles perspectives. Néanmoins, pour les personnes âgées, les options de traitement restent limitées en raison de la fragilité et des comorbidités. 

Le glioblastome représente donc un défi de taille. Mais les avancées constantes de la recherche laissent entrevoir de nouvelles possibilités pour offrir aux patients et à leurs familles l’espoir de traitements plus efficaces et une meilleure qualité de vie.

Tout savoir sur les glioblastomes

Article écrit le 04/03/2025, vérifié par Equipe médicale de l'Institut Privé de Radiothérapie de Metz