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Reprendre une activité professionnelle après un cancer est une étape importante mais aussi complexe. Les traitements, qu’il s’agisse de radiothérapie, de chimiothérapie ou de chirurgie, peuvent entraîner une fatigue persistante, des douleurs, ou encore des séquelles physiques qui rendent difficile un retour immédiat à temps plein. 

Le dispositif du temps partiel thérapeutique, également connu sous le nom de mi-temps thérapeutique, a précisément été conçu pour répondre à cette situation. Il permet aux personnes concernées de reprendre leur poste de façon progressive et adaptée à leur état de santé.

Les démarches pour obtenir un temps partiel thérapeutique après un cancer

À l’Institut Privé de Radiothérapie de Metz (IPRM), structure du groupe ELSAN spécialisée dans la prise en charge des cancers par radiothérapie, les équipes sont attentives non seulement aux traitements, mais aussi à l’après-cancer. La reprise du travail fait pleinement partie de ce parcours, et comprendre les démarches administratives et médicales pour obtenir un temps partiel thérapeutique est essentiel pour avancer sereinement.

Pourquoi le temps partiel thérapeutique est un dispositif adapté à l’après-cancer ?

Le temps partiel thérapeutique est une mesure légale prévue par l’Assurance Maladie. Il permet de reprendre une activité professionnelle tout en bénéficiant d’un aménagement d’horaires ou de tâches, afin de tenir compte de la convalescence. Contrairement à un simple aménagement de poste, le temps partiel thérapeutique est reconnu par la CPAM et donne droit à des indemnités journalières. Il s’agit donc d’un droit encadré, et non d’une simple faveur accordée par l’employeur. Dans le cadre d’un cancer, ce dispositif est particulièrement utile car il répond à plusieurs besoins fréquents :

  • La gestion de la fatigue chronique, souvent présente après des traitements comme la radiothérapie réalisée à l’IPRM,
  • La nécessité de reprendre confiance progressivement dans ses capacités,
  • La prévention du risque de rechute ou de complications liées à un rythme de travail trop intense.

Qui peut bénéficier du temps partiel thérapeutique ?

Le dispositif concerne les salariés ayant été en arrêt maladie pour une affection de longue durée (ALD), ce qui est le cas de nombreux cancers. Votre médecin traitant ou votre oncologue peut estimer que vous n’êtes pas en mesure de reprendre immédiatement à temps plein, et que la reprise progressive est la meilleure solution. Il n’existe pas de délai fixe, le temps partiel thérapeutique peut être prescrit à la fin de votre arrêt initial ou après une reprise complète si votre état de santé se dégrade à nouveau. 

À l’IPRM, de nombreux patients expriment le besoin de reprendre une vie professionnelle pour se sentir mieux psychologiquement, tout en craignant de ne pas tenir physiquement. Le temps partiel thérapeutique constitue alors un pont entre la maladie et la vie active.

Les démarches pour obtenir un temps partiel thérapeutique

Etape 1 : Obtenir une prescription médicale

La première étape est la consultation avec votre médecin traitant ou avec le médecin spécialiste qui vous suit pour le cancer. Celui-ci évalue votre état de santé, prend en compte les effets secondaires des traitements (fatigue, douleurs, troubles cognitifs…) et décide si une reprise à temps partiel est justifiée. Il établit alors un certificat médical mentionnant la nécessité d’un temps partiel thérapeutique.

Etape 2 : L’accord de la CPAM

Le certificat est transmis à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM). Cette dernière examine la demande de temps partiel thérapeutique et peut, si besoin, demander des justificatifs complémentaires. L’accord de la CPAM est indispensable, car elle est responsable du versement des indemnités journalières qui complètent le salaire.

Etape 3 : La nécessité de discuter avec l’employeur

Une fois l’accord obtenu, il est nécessaire d’échanger avec votre employeur pour convenir des modalités pratiques :

  • Nombre d’heures travaillées,
  • Organisation de la semaine,
  • Adaptation du poste si nécessaire.

Le médecin du travail est un acteur clé de cette étape. Il veille à ce que la reprise se fasse dans des conditions compatibles avec vos capacités. Cela peut concerner l’adaptation du rythme, mais aussi l’aménagement des tâches si certaines sont trop physiques ou contraignantes.

Dernière étape : La mise en place et le suivi

Le temps partiel thérapeutique est accordé pour une durée limitée, généralement de trois à six mois, mais il peut être renouvelé si votre état de santé le justifie. Votre médecin doit établir un nouveau certificat à chaque prolongation. Un suivi régulier permet d’adapter le dispositif à votre évolution, si vous retrouvez rapidement vos forces, vous pourrez reprendre à temps plein plus tôt, tandis que si les séquelles persistent, le temps partiel pourra être prolongé.

Quelle rémunération pendant le temps partiel thérapeutique ?

L’un des avantages de ce dispositif est de sécuriser la reprise du travail d’un point de vue financier. En pratique, vous percevez :

  • Le salaire correspondant aux heures réellement travaillées, versé par votre employeur,
  • Des indemnités journalières de la CPAM pour compenser la perte de revenu liée au temps partiel.

Cette combinaison permet de limiter l’impact économique tout en respectant vos besoins de récupération. Pour plus de détails chiffrés, vous pouvez consulter le site officiel de l’Assurance Maladie (ameli.fr).

Les bénéfices du temps partiel thérapeutique après un cancer

Le retour au travail ne se résume pas à une question professionnelle, il s’agit aussi d’une étape psychologique forte. De nombreux patients suivis à l’IPRM témoignent que retravailler, même quelques heures par jour, leur a permis de retrouver un équilibre et de sortir du statut de malade. Les principaux bénéfices sont :

  • Une reprise progressive de l’énergie et de la confiance,
  • Une réinsertion sociale et professionnelle moins brutale,
  • Une meilleure prévention de l’épuisement,
  • Une transition en douceur vers une vie active complète.

L’accompagnement proposé à l’IPRM de Metz

À l’IPRM, l’accompagnement ne s’arrête pas aux soins de radiothérapie. Les équipes médicales et paramédicales travaillent en lien avec les médecins traitants, les oncologues et les services de soins de support pour aider chaque patient à préparer son retour à la vie professionnelle. 

Cet accompagnement global inclut des conseils sur la gestion de la fatigue, une orientation vers le médecin du travail et un suivi régulier après la fin des traitements. Le but est de vous permettre de reprendre votre poste dans les meilleures conditions possibles, en tenant compte de vos besoins spécifiques.

Article écrit le 03/10/2025, vérifié par Equipe médicale de l'Institut Privé de Radiothérapie de Metz