Le cancer de l’utérus est particulièrement fréquent chez la femme en France, mais il offre de bonnes chances de guérison, notamment lorsqu’il est diagnostiqué précocement - ce qui est souvent le cas.

De fait, il s'agit d'une pathologie provoquant rapidement des symptômes alarmants, qui ne passent généralement pas inaperçus.

Lorsqu’un cancer de l’utérus est diagnostiqué, le traitement de référence consiste habituellement en une combinaison de radiothérapie, de chimiothérapie et de chirurgie oncologique.

Les chances de guérison d'un cancer de l'utérus

Le cancer de l’utérus, qu’est-ce que c’est ?

Le cancer de l’utérus est une tumeur maligne qui se développe à partir des cellules de l’endomètre. Il ne doit pas être confondu avec le cancer du col de l’utérus, qui n’a pas les mêmes causes ni le même pronostic. L’endomètre est une muqueuse tapissant la paroi interne de l’utérus, organe féminin dans lequel se développe le fœtus lors de la grossesse.

Le cancer de l’utérus, aussi nommé cancer de l’endomètre, est habituellement un adénocarcinome, tumeur naissant à partir des cellules glandulaires qui produisent le mucus recouvrant l’endomètre.

Plus rarement, on rencontre des sarcomes utérins, cancers du myomètre, et des carcinosarcomes utérins, tumeurs particulièrement agressives. Le cancer de l’endomètre est le cancer de l’appareil reproducteur féminin le plus répandu. On estime qu’il concerne environ 1 à 2 femmes sur 100. Il se déclare habituellement chez les femmes de plus de 50 ans, après la ménopause. Environ 75 % des cancers de l’utérus sont diagnostiqués à un stade précoce de leur évolution.

Le taux de survie à 5 ans d’un cancer de l’utérus diagnostiqué au premier stade de son évolution est de 90 %, ce qui le classe dans la catégorie des cancers à très bon pronostic. 

 

Les symptômes du cancer de l’utérus

Le symptôme du cancer de l’utérus le plus fréquemment observé est un saignement vaginal anormal, d’autant plus alarmant qu'il survient habituellement après la ménopause – bien que les femmes non ménopausées puissent également être atteintes de cancers de l’utérus. Avant la ménopause, ce sont des saignements survenant entre les règles, ou bien des règles particulièrement abondantes et douloureuses qui motivent la consultation.

Des douleurs pelviennes, qu’il s’agisse de crampes ou de sensations de lourdeur, peuvent également témoigner d’un cancer de l’utérus. Contrairement au cancer du col de l’utérus, le cancer de l’utérus ne bénéficie pas d’une campagne de dépistage organisée. Toutefois, il est parfois détecté à l’occasion d’un frottis cervical.

 

Traitement du cancer de l’utérus

La radiothérapie, la chimiothérapie et la chirurgie oncologique sont traditionnellement utilisées pour traiter le cancer de l’utérus. En règle générale, c’est la chirurgie radicale qui fait figure de traitement de référence des cancers de stade I, II et II, encore localisés. Elle consiste en l’ablation complète de l’utérus (hystérectomie), ainsi que des ovaires et des trompes de Fallope (salpingo-ovariectomie).

Cette intervention radicale offre une marge de sécurité importante qui réduit considérablement le risque de récidive et explique en grande partie le taux de survie élevé des patientes atteintes de cancers de l’utérus. Le recours à ce traitement radical est grandement facilité par l’âge des patientes, souvent déjà ménopausées au moment du diagnostic. Contrairement à d’autres chirurgies radicales, comme la mastectomie en cas de cancer du sein, l’hystérotomie à très peu d’impact sur la qualité de vie des patientes ménopausées, qui se voient retirer des organes devenus non fonctionnels avec l’âge.

Il peut en être autrement chez les femmes non ménopausées atteintes d’un cancer de l’utérus, qui représentent environ 5% des cas. Le retrait de l’utérus compromet alors tout projet de grossesse, et le retrait des ovaires engendre une ménopause précoce provoquant des bouleversements hormonaux à même de détériorer la qualité de vie des femmes jeunes. Des traitements conservateurs peuvent alors être envisagés pour prendre en charge certaines tumeurs de grade I (peu agressives).

Il s’agit généralement d’hormonothérapies, bien qu’il n’existe pas de protocole de référence en la matière.

Lire également notre article sur les premiers symptômes du cancer du colon.

 

Cancer de l’utérus et radiothérapie

Dans le cadre de la prise en charge du cancer de l’utérus, la radiothérapie peut survenir à différentes étapes du traitement, habituellement en complément de la chirurgie qui fait figure de traitement principal, et en association avec une chimiothérapie.

Lorsqu’elle est effectuée avant la chirurgie, la radiothérapie est dite néoadjuvante. Elle vise alors à réduire la taille de la tumeur cancéreuse pour faciliter son exérèse chirurgicale. Lorsqu’elle intervient après la chirurgie, on parle de radiothérapie adjuvante. Elle permet alors d’éliminer d’éventuelles cellules cancéreuses résiduelles pour minimiser les risques de récidive.

Enfin, il arrive que la radiothérapie soit utilisée à titre de traitement principal, à la place de la chirurgie. C’est principalement le cas lorsque la patiente ne peut pas, ou ne veut pas, subir de chirurgie.   Les chances de guérison d’un cancer de l’utérus sont relativement élevées, surtout lorsque la maladie a été décelée à un stade précoce de son évolution.

Pour bénéficier d’une prise en charge précoce, plus efficace, il est essentiel d’être à l’écoute de son corps et de prêter attention à tout changement au niveau de son cycle menstruel.

Avant la ménopause, il convient de redoubler de vigilance : des règles trop abondantes ou irrégulières ne doivent pas être considérées comme normales, et s’il ne faut pas s’alarmer outre mesure, il est important de toujours consulter en cas d’anomalie.

Article écrit le 19/04/2023, vérifié par Centre de cancérologie Les Dentellières

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