Actualités

Sage, le réseau dédié aux patientes souffrant de cancers féminins a été inauguré, la semaine dernière, dans les locaux de la polyclinique Urbain V ELSAN.
 

Le réseau associatif SAGE Gynécologie du Vaucluse (pour Sénologie en Avignon, Gynécologie, Endométriose) a été inauguré, jeudi 14 octobre, dans les locaux de la polyclinique Urbain V, Elsan.

L’idée a émergé dans la tête du docteur Jérémie de Troyer, chirurgien cancérologue, expert dans le traitement des pathologies mammaires et du docteur Jean-Claude Darmon, spécialisé en chirurgie et cancérologie gynécologique et mammaire, à l’occasion d’un congrès sur la sénologie (étude du fonctionnement et des maladies du sein) à Avignon.

SAGE- Réseau Gynécologie du Vaucluse dont ils sont devenus respectivement président et trésorier, est entièrement dédié aux patientes souffrant de cancers féminins et a commencé son activité en mars 2021. Pour des raisons de contexte sanitaire, son inauguration n’avait pu être faite avant.

réseau Sage


Ensemble pour SAGE Gynécologie Vaucluse, les docteurs, Gaëtan Derauglaudre, Jean-Claude Darmon, Antoine Arnaud, Jérémie de Troyer, Nicolas Sterckers, Daniel Serin, la présidente de la Ligue contre le cancer, Anne Marie Jouffroy Bologna, la chef de projet Moove in Med, Aurélie Schmutz, Fanny Chabaud, coordinatrice Sage et le directeur de la polyclinique Elsan Urbain V, Julien Coulon. Photo Le DL/Dominique GHIDONI


Elle a donc eu lieu jeudi 14 octobre. À cette occasion, la structure et ses objectifs ont pu être présentés à tous les professionnels de santé libéraux œuvrant pour les patientes malades de cancer afin d’unir les forces.


« Nous traitons le cancer et nous faisons au niveau thérapeutique, des choses formidables avec les différentes équipes médicales et toutes celles officiant en soins de support. Notre vœu est de renforcer le liant entre nous. Notre coordinatrice Fanny Chabaud, accueille les patientes, elle les accompagne du diagnostic à l’après- traitement » explique le président.


39 : C’est le nombre de femmes, sur les 45 patientes contactées par la coordinatrice du réseau, qui depuis mars 2021, ont accepté d’être accompagnées par SAGE-Réseau Gynécologie du Vaucluse

 

Jérémie de Troyer



Jérémie de Troyer, président de SAGE : « Le réseau jalonne les parcours des patientes par des soins de support »



SAGE, co-fondé et présidé par Jérémie de Troyer fonctionne grâce à une coordinatrice, Fanny Chabaud, qu’il n’hésite pas à qualifier de clé de voûte du réseau. Rencontre avec le président.

➤ SAGE vient-il en complément des traitements ?

« Cette association dédiée aux patientes, n’est pas du tout médicale. Depuis longtemps, un ré- seau entre médecins, pour mieux soigner, existe et il fonctionne très bien. Nous gérons le côté médical mais nous ne pouvons agir ou être là au jour le jour pour chacune des patientes. Or, elles vivent des périodes troublées, stressantes, l’accompagnement est primordial sur la voie de la guérison. »


➤ Qu’apportez-vous aux patientes ?

« Notre réponse est de jalonner leur parcours par ce que l’on nomme les soins de support. On parle de sophrologie, de nutrition, de sport, de kinésithérapie, de naturopathie, d’acupuncture, de méditation. Notre coordinatrice de parcours, Fanny Chabaud, a pour mission de les contacter, les écouter, les orienter et les informer. Grâce au réseau qui relie aussi les professionnels, Fanny aura multiples propositions d’activités de soins, sans que la patiente n’ait à chercher. Le stress en sera diminué. »

➤ Justement cela repose sur l’engagement de professionnels ?

« Le lien entre nous existe et fonctionne très bien, mais la valeur ajoutée de SAGE est de per- mettre à tous les acteurs médicaux jalonnant le parcours des malades de cancer et particulièrement féminins, d’échanger, car plus on communique entre nous, plus on relaie les propositions et actions de chacun, plus nous sommes efficaces dans l’accompagnement. Notre objectif est d’attirer un maximum de professionnels dans l’association pour faire grandir le réseau sur le territoire géographique car nos patientes ne sont pas toutes d’Avignon. »

➤ Toutes les patientes peuvent être accompagnées ?

« Certaines sont particulièrement fragiles ou se retrouvent seules face à la maladie. D’autres n’ont pas besoin de SAGE, parce qu’elles ont autour d’elle une structure familiale ou amicale forte et aidante, mais toutes peuvent utiliser SAGE pour être en quelque sorte entourée d’un cocon bienveillant. Et selon moi, un moment est extrêmement important. C’est l’après-traitement. Le but de guérir le cancer pour revivre normalement est atteint. Or le parcours, pour certaines est tellement dur qu’elles n’arrivent pas à rebondir. On ne sort pas indemne de tout ça. A cela s’ajoute qu’une fois la guérison déclarée, tout le personnel médical et para- médical disparaît autour de la patiente. Elle se retrouve comme lâchée tout d’un coup. SAGE se positionne aussi sur cette fin de parcours, comme relais, telle une passerelle entre la guérison et la reprise en main de sa vie. »

Propos recueillis par D.G. pour Vaucluse Matin - Le Dauphiné Libéré

 

Plus d'infos : https://reseau-sage.fr/