Phobie

Selon une enquête de l'OMS, les troubles anxieux, phobies incluses, affectent environ 264 millions de personnes dans le monde, avec une prévalence deux fois plus élevée chez la femme que l'homme.

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Les phobies sont des peurs intenses et irrationnelles qui touchent des millions de personnes à travers le monde. On estime qu' environ 7 à 9 % de la population globale serait concernée, et qu'une grande partie des troubles liés à la maladie se manifesterait dès l'enfance ou l'adolescence.

Définition de la phobie : une maladie mentale caractérisée par un trouble anxieux

Une phobie est un trouble anxieux caractérisé par une peur intense, irrationnelle et disproportionnée face à une situation spécifique, un objet, un animal ou une activité spécifique. Cette peur est souvent incontrôlable et pousse la sujet malade à éviter, dans la mesure du possible, tout contact avec la source de sa phobie. Contrairement à un sentiment de peur ordinaire, la phobie a une grande incidence sur la vie quotidienne et peut entraîner une détresse intense chez l'individu. Le simple fait d'anticiper l'exposition à l'objet ou à la situation phobique peut devenir problématique pour la personne.

Phobie : image d'une femme souffrant de phobie. Elle se cache le visage avec son pull

Quels sont les différents types de phobie ?

Les phobies sont aussi diverses que les objets ou situations susceptibles de provoquer la peur. Elles varient d'une personne à l'autre et peuvent toucher n'importe quel aspect de la vie, qu'il s'agisse d'animaux, de lieux, d'activités ou même d'interactions sociales. Les phobies se classent généralement en deux grandes catégories : les phobies simples ou spécifiques et les phobies sociales, chacune ayant des conséquences distinctes sur la personne qui en souffre.

Phobies simples ou spécifiques : 

Les phobies simples ou spécifiques sont caractérisées par une peur intense et irrationnelle liée à un objet, un animal ou une situation. Peur du vide, peur des insectes, peur du noir... Il existe des milliers de phobies simples !

Parmi les phobies spécifiques les plus connues, on retrouve l'acrophobie (peur des hauteurs), l'arachnophobie (peur des araignées), et la claustrophobie (peur des espaces clos). Ces phobies peuvent entraîner un évitement compulsif de certaines situations : une personne souffrant d'aviophobie (peur de l'avion) peut refuser de prendre l'avion, malgré la nécessité de voyager, tandis qu'un individu atteint de cynophobie (peur des chiens) évitera systématiquement tout contact avec ces animaux, même inoffensifs. Ces peurs irrationnelles, qui répondent à un stimulus particulier, sont très handicapantes au quotidien

Autres exemples de phobies simples populaires :

  • Trypophobie : peur de l'eau.
  • Xénophobie : peur des étrangers ou de ce qui est perçu comme étranger.
  • Thanatophobie : peur de la mort.
  • Nosophobie : peur de contracter une maladie.
  • Hématophobie : phobie du sang.
  • Ailurophobie : peur des chats.
  • Gérascophobie : peur de vieillir.
  • Brontophobie : peur du tonnerre.
  • Pteromerhanophobie : peur de prendre l'avion (différente de l'aviophobie).
  • Phonophobie : peur des bruits forts.

Phobies sociales

Les phobies dites sociales concernent des peurs liées aux interactions sociales et au regard des autres.

La phobie sociale, par exemple, se manifeste par une peur intense d'être jugé, ridiculisé ou embarrassé en public. Cette forme de phobie peut rendre extrêmement difficile toute forme de socialisation, professionnelle, scolaire ou personnelle. 

L'agoraphobie, qui est la peur des lieux publics ou des foules, est souvent associée à la crainte de ne pas pouvoir s’échapper ou recevoir de l’aide en cas de malaise. 

Ces phobies sociales peuvent isoler les personnes qui en souffrent, les empêchant de mener une vie normale et de s'engager dans des activités quotidiennes banales  : par exemple, aller faire ses courses dans des centres commerciaux, faire la queue dans une file d'attente ou se rendre à un concert.

✍️ Le trac n'est pas considéré comme une phobie à proprement parler, mais il s'agit d'une forme d'anxiété de performance. Il se manifeste par un sentiment d'appréhension intense avant une exposition à une foule, par exemple lors d'une prise de parole, d'une prestation artistique ou d'un examen oral. C'est une angoisse normale partagée par bon nombre de personnes.

Phobie scolaire : phobie sociale ou spécifique ?

La phobie scolaire est un trouble anxieux défini par une peur intense et irrationnelle de l'école, et qui touche principalement les enfants et les adolescents. Ce trouble est généralement considérée comme une phobie sociale plutôt qu'une phobie simple.

Contrairement à la simple sensation de boule au ventre, la phobie scolaire se traduit par une angoisse profonde à l'idée de se rendre dans un établissement scolaire. Cette phobie s'accompagne souvent de symptômes physiques comme des maux de tête, des nausées ou des crises de panique. Ce trouble est généralement lié à des peurs sociales : par exemple la crainte de l'échec, la peur du jugement des pairs ou de l'autorité des enseignants. Les élèves concernés ont souvent des difficultés à faire face aux interactions sociales et aux attentes scolaires, ce qui les pousse à éviter l'école de manière persistante. 

A long terme, cette situation devient problématique pour l'élève car elle entraine un isolement social, des retards académiques importants et, dans les cas les plus graves, un refus total de fréquenter l'école.

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Phobie : quelles sont les causes à l'origine d'un comportement phobique ?

Les événements traumatiques sont la cause principale des phobies simples. Par exemple, une personne mordue par un chien dans son enfance peut développer une cynophobie, ou peur des chiens. Ces événements marquants laissent une empreinte émotionnelle forte, reliant l'objet ou la situation traumatique à une expérience de danger ou de souffrance. Même une simple exposition indirecte, en tant qu'observateur, peut favoriser le développement d'une phobie.

Sur le plan biologique, certaines études tendent à montrer que les phobies auraient une origine génétique. Les personnes ayant des antécédents familiaux de troubles anxieux, ou dont les parents souffrent de phobies, seraient plus susceptibles de développer ces peurs. Le cerveau, en particulier l'amygdale, est impliqué dans la gestion des émotions et des peurs, et un dysfonctionnement de cette zone pourrait prédisposer certaines personnes à des réactions phobiques

Enfin, l'environnement et le conditionnement social contribuent également au développement des phobies. Un enfant peut apprendre à avoir peur d'une situation en observant les réactions anxieuses d'un parent ou d'une personne proche. Ce phénomène de conditionnement est particulièrement présent dans le développement des phobies sociales, où la peur d'être jugé ou critiqué est souvent exacerbée par des expériences répétées de rejet ou de moqueries. Les croyances culturelles et les messages véhiculés par la société sur certains dangers peuvent également constituer un facteur de risque.

Symptômes de la phobie : comment les reconnaître ?

Les symptômes de la phobie peuvent prendre différentes formes : réactions physiques, troubles émotionnels... Ils varient en intensité selon les individus et les situations. 

On peut classer les symptômes de la phobie en trois grandes catégories : symptômes physiques, symptômes psychologiques et symptômes comportementaux.

Symptômes physiques

Les symptômes physiques d'une phobie se manifestent de manière soudaine et intense, surtout lorsqu'une personne est confrontée à la source de sa peur ou l'anticipe. Ces symptômes sont généralement associés à une réaction de panique qui active le système nerveux autonome.

Ainsi, la personne peut ressentir une accélération de ses rythme cardiaque et respiratoire, voire un sentiment d'étouffement. Les tremblements, la transpiration excessive, les nausées ou les maux de ventre sont également très fréquents. Ces réactions physiques traduisent une réponse du corps qui "combat" la peur, même si la situation ne présente pas un danger réel. Dans certains cas, ces symptômes peuvent être si forts qu'ils conduisent à des vertiges ou à des évanouissements.

Symptômes émotionnels et psychologiques

Sur le plan émotionnel et psychologique, les symptômes d'une phobie se traduisent par une peur irrationnelle et incontrôlable. La personne ressent une anxiété extrême, souvent disproportionnée vis à vis du danger réel que représente l'objet ou la situation. Un sentiment d'angoisse est ressenti par anticipation, où la simple pensée de l'objet de la phobie déclenche une attaque de panique. Cette peur peut rapidement devenir omniprésente dans l'esprit de la personne et l'empêcher de se concentrer ou de se relaxer. L'idée de perdre le contrôle ou de ne pas pouvoir échapper à la situation redoutée est un facteur qui alimente ce état d'anxiété.

Symptômes comportementaux

Le comportement d'évitement systématique est un symptôme caractéristique de la phobie. En effet, la personne modifie son mode de vie pour éviter toute confrontation avec ce qui déclenche sa peur : lieu, situation, personnes..... Par exemple, quelqu'un qui a peur de voler refusera de prendre l'avion, même si cela impacte gravement sa vie professionnelle ou personnelle. Ce type de comportement peut restreindre la liberté d'une personne, et limiter ses activités quotidiennes.

Prise en charge d'une phobie : quel traitement choisir pour soigner un comportement phobique ?

La prise en charge d'une phobie repose sur plusieurs approches thérapeutiques visant à réduire l'anxiété de la personne malade. Cette prise en charge s'appuie s'appuie en première intention sur la psychothérapie, et notamment les TCC (thérapies cognitivo- comportementales). Des techniques de relaxation et des traitements médicamenteux peuvent être mobilisés en complément de la thérapie si besoin.

Choix de la thérapie : la thérapie cognitivo- comportementale en première ligne

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est le traitement de référence des troubles phobiques. Cette approche permet de rapidement supprimer les symptômes de la phobie

L'une des techniques principales de la TCC est la thérapie d'exposition, qui consiste à exposer progressivement la personne à l'objet ou à la situation qui provoque sa peur, dans un environnement sécurisé. Au fil du temps, cette exposition répétée réduit l'anxiété associée à la phobie. Par exemple, une personne ayant peur des hauteurs peut d'abord être exposée à des images de paysages en altitude, puis à des situations plus réelles. L'objectif est de désensibiliser progressivement le sujet à la source de sa peur.

Techniques de relaxation : un complément de la TCC

La relaxation, par le biais de techniques spécifiques, est utilisée en complément des thérapies d'exposition. Ces techniques permettent de mieux contrôler et atténuer l'impact des symptômes physiques ressentis lors d'une exposition à la phobie. L'apprentissage de ces techniques permet au patient de gérer ses crises de panique et d’anxiété de manière autonome.

Traitements médicamenteux : une alternative de choix pour les cas de phobies persistantes

Dans les cas où l'anxiété prend des proportions démesurées et persiste malgré la thérapie, les médecins peuvent prescrire des médicaments de manière ponctuellement complément de la thérapie. Deux catégories de médicaments sont couramment prescrites : les anxiolytiques et les antidépresseurs.

Médicaments anxiolytiques

Les anxiolytiques, comme les benzodiazépines ( diazépam ou le lorazépam), sont utilisés pour calmer l'anxiété à court terme. Leur mode d'action rapide réduit l'excitabilité du système nerveux, diminuant ainsi la sensation d'anxiété et de panique associée au déclencheur. Cependant, ces médicaments sont prescrits avec vigilance en raison de leur potentiel de dépendance et de leurs nombreux effets secondaires. Leur utilisation est souvent limitée à des situations ponctuelles - trajet en avion par exemple - et ne constitue pas un traitement de long terme. 

Médicaments antidépresseurs

Les antidépresseurs, en particulier les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), comme la sertraline ou l'escitalopram, agissent directement sur les troubles anxieux et dépressifs associés à la phobie. Les ISRS agissent sur les taux de sérotonine dans le cerveau pour réduire le niveau global d'anxiété. Bien que les antidépresseurs ne produisent pas d'effet immédiat une fois consommé, ils s'avèrent efficaces pour stabiliser l'humeur de la personne malade à long terme. Leur utilisation nécessite généralement plusieurs semaines avant d'observer une amélioration des symptômes.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en psychiatrie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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Vos questions les plus fréquentes

Quelles sont les différentes phobies ?

Les phobies se divisent en deux grandes catégories : les phobies simples ou spécifiques et les phobies sociales

Les phobies spécifiques concernent des objets ou des situations particulières. On peut notamment citer la peur du vide, des araignées, de l'obscurité ou de voler en avion. Elles sont souvent déclenchées par une expérience traumatisante ou associées à un conditionnement.

Les phobies sociales, quant à elles, se manifestent par une peur intense des interactions sociales ou du jugement des autres. Peur de parler en public par exemple, ou peur de se rendre à un concert...

Il existe également des phobies situationnelles, qui concernent des moments très spécifiques de la vie quotidienne : peur de la mort, peur de l'orage...

Quelle est la pire phobie ?

On ne peut pas réellement désigner de "pire phobie" car chaque phobie est handicapante et impacte négativement la personne malade. Cependant, certaines phobies comme l'agoraphobie ou la phobie sociale, sont considérées comme extrêmement débilitantes car elles peuvent isoler totalement l'individu et le couper du reste du monde.

Quelle est la phobie la plus connue ?

La phobie la plus connue est l'arachnophobie ou peur des araignées. Elle touche un grand nombre de personnes à travers le monde et est souvent citée comme une des phobies les plus répandues.

Quelle est la différence entre peur et phobie ?

La peur est une réaction émotionnelle normale face à un danger réel ou à une menace potentielle. Elle est utile, car elle prépare le corps à réagir à une situation dangereuse. En revanche, une phobie est une peur irrationnelle et excessive d'un objet, d'une situation ou d'une activité qui ne représente pas un danger réel ou qui est disproportionnée par rapport à la menace. Contrairement à la peur, la phobie persiste, cause une détresse importante et interfère souvent avec la vie quotidienne.

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