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Dans le cadre de Mars Bleu, le Centre de coordination en cancérologie du bassin de Nevers a réuni une équipe médicale pluridisciplinaire mardi au palais ducal.

 

Le docteur Longeville, chirurgien digestif a rappelé que 40.000 nouveaux cas de cancers colorectaux sont détectés chaque année, avec 17.000 décès. Il est ainsi le deuxième cancer le plus meurtrier tous sexes confondus.

 

Le médecin a insisté sur le dépistage précoce de la maladie, dès 50 ans puis tous les deux ans, puisque pris à temps, 90 % des malades peuvent être guéris définitivement.

 

Le docteur Ouazir, gastro-entérologue, a expliqué à son tour les facteurs de risques de la maladie : l'âge, les antécédents familiaux et les maladies inflammatoires digestives. Les facteurs aggravants sont la sédentarité, l'obésité, une alimentation riche en viande rouge et en charcuterie, le tabac et l'alcool. Il a également souligné l'importance d'un dépistage précoce rappelant que dans l'immense majorité des cas, les malades porteurs n'ont aucun symptôme. Le docteur Sculo, gastro-entérologue, a lui décrit le protocole de soin en cas de dépistage positif. Une coloscopie est alors nécessaire, pour déceler d'éventuels polypes, les enlever et les analyser. Si le diagnostic est posé suffisamment tôt, il s'agira de la seule intervention pour le patient. A contrario, si le cancer est installé, la chirurgie est indispensable. Le docteur Laurent-Guéry a précisé que celle-ci est lourde et non sans risque.

 

Pour conclure, le docteur Beltran, oncologue radiothérapeute, est revenu sur la possibilité, dans certains cas, d'envisager une chimiothérapie ou une radiothérapie pour limiter les risques de récidive et améliorer les chances de survie. Il a rappelé les progrès dans le domaine avec les thérapies ciblées permettant d'épargner les cellules saines en chimiothérapie, ou la mise en place de nouveaux appareils de radiothérapie pour un ciblage plus précis.

 

Tous ont conclu que le dépistage précoce, facile et sans douleur, mené par l'Association bourbonnaise interdépartementale de dépistage des cancers (ABIDEC), permettrait de faire reculer ce fléau.

 

© Le Journal du Centre - 31 mars 2018