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Le temps de l'exercice, l'élève s'appellera Rosie. Rosie, c'est le buste d'autopalpation en caoutchouc plus vrai que nature installé, mardi, dans le hall de la polyclinique du Val de Loire. Toutes et tous ont pu s'exercer à l'autopalpation en se mettant dans la peau de Rosie. L'idée est de trouver, dans ses seins, les nodules et tumeurs qui peuvent être révélateurs d'un cancer. Certains peuvent, heureusement, s'avérer bénins.

« Deux sont à trouver dans chaque sein », explique Christine Appe, déléguée médicale pour le laboratoire Roche, qui conçoit ses bustes de simulation (il en existe vingt-quatre). Pour commencer, la femme doit « simplement regarder sa poitrine » puisqu'un changement d'aspect ou de couleur peut d'ores et déjà alerter. Devant le miroir, les mains sur la tête puis sur les hanches, les seins doivent être scrutés, de face comme de profil. S'ensuit un « mini-massage » avec trois doigts pour vérifier que tout semble « habituel et normal ». Des petits cercles avec différents niveaux de pression réalisés de haut en bas, puis sous les bras, les aisselles faisant partie intégrante de la poitrine. C'est même, selon l'association Keep a breast, « l'endroit où la majorité des cancers du sein se développent ».

Pour le docteur Bérengère Laurent-Guéry, chirurgien et sénologue, quand une « petite gêne ou une sensation particulière » se fait ressentir, il faut consulter. Dernière étape de l'autopalpation pour Rosie : la pincée de ses tétons, qui peuvent être sensibles ou douloureux.

En définitive, « s'autopalper devrait devenir un réflexe, comme celui de se brosser les dents. Cela ne prend que cinq minutes, et, selon l'âge de la patiente, le faire une ou deux fois par an suffit », précise Christine Appe.

Pour autant, il ne faut pas oublier que l'autopalpation ne remplace pas un examen médical.

 

© Le Journal du Centre – 20-10-17 - Par Lison Lagroy