La radiothérapie pour traiter le cancer du pancréas
La radiothérapie est une approche fréquemment utilisée dans la prise en charge du cancer du pancréas, une maladie dont l’incidence ne cesse de croître massivement en France depuis 40 ans.
Le cancer du pancréas est une tumeur maligne digestive qui prend naissance à partir des cellules du pancréas, une glande endocrinienne située derrière l’estomac. Il produit des hormones nécessaires à la régulation du sucre dans le sang et à la digestion des graisses.
Le pancréas étant un organe vital, la prise en charge des tumeurs qui s’y développent est un enjeu considérable.
Approche thérapeutique du cancer du pancréas
L’approche thérapeutique d’un cancer du pancréas à Institut Privé de Radiothérapie de Metz est strictement personnalisée au regard de chaque type de tumeur, ainsi que du profil de chaque patient.
Le projet de vie du patient, ses souhaits et son état de santé global sont des éléments décisifs dans l’élaboration du protocole de traitement par les équipes de l’IPRM le mieux adapté à sa situation.
Les caractéristiques relatives au cancer du pancréas diagnostiqué vont également grandement impacter le champ des possibles.
En fonction du stade d’évolution de la maladie au moment de son diagnostic, de son agressivité, de la taille de la tumeur et de sa localisation, l’équipe médicale est à même de déterminer si le cancer est résécable chirurgicalement et s’il est susceptible de répondre à des substances antitumorales (chimiothérapie).
La résection chirurgicale est le traitement de référence des tumeurs de pancréas localisées. Elle consiste à ôter la tumeur cancéreuse avec une marge de sécurité visant à amoindrir les risques de récidive.
La marge de sécurité nécessite parfois d’ôter le pancréas entier, voire des tissus et organes voisins (rate, duodénum, vésicule biliaire, etc.).
La chimiothérapie peut intervenir en complément de la résection chirurgicale, ou en remplacement lorsque cette dernière n’est pas envisageable. Elle consiste à administrer au patient des substances anticancéreuses, par voie orale ou intraveineuse.
La chimiothérapie a l’avantage d’agir à un niveau systémique, c’est-à-dire d’atteindre les cellules cancéreuses impossibles à localiser partout à travers l’organisme, d’où son application pour réduire les risques de récidive et traiter les cancers de stade avancé et métastatiques.
Bien souvent, la chimiothérapie est associée à une radiothérapie, ces deux traitements renforçant mutuellement leurs effets. On parle alors de chimioradiothérapie.
La radiothérapie permet de recourir à des rayons ionisants à haute énergie destinés à détruire l’ADN des cellules cancéreuses. Ainsi abîmées, les cellules tumorales ne parviennent plus à se multiplier, et finissent inéluctablement pour mourir.
Ce type de traitement peut être utilisé dans différents objectifs. On parle de traitement néoadjuvant lorsque la radiothérapie est administrée avant une chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et faciliter sa résection.
Lorsqu’elle est dite adjuvante, la radiothérapie intervient après la chirurgie pour réduire les risques de récidive en éliminant d’éventuelles cellules cancéreuses qui auraient pu demeurer dans l’organisme, malgré la marge de sécurité.
Enfin, la radiothérapie peut être utilisée à titre de traitement principal, généralement associée à une chimiothérapie, lorsque la chirurgie n’est pas possible. Dans ce cas, elle a souvent une visée palliative : elle ne vise pas une guérison totale, mais permet d’améliorer le confort du patient.
Modalités de la radiothérapie pour traiter le cancer du pancréas
Dans le cadre du traitement du cancer du pancréas, la radiothérapie est habituellement associée à une chimiothérapie.
Les traitements combinés sont administrés sur la même période, la chimiothérapie par voie orale, et la radiothérapie par rayonnements externes.
Les séances de radiothérapie sont complètement indolores. Le patient est installé sur une table médicale où il reste parfaitement immobile, parfois à l’aide de méthodes de contention, pour maximiser la précision du traitement. Les rayons ionisants, tout à fait invisibles, irradient ensuite la zone de la tumeur cancéreuse.
Avant de commencer le traitement, l’équipe médicale détermine une dose totale de rayonnements nécessaires à l’élimination de la tumeur, sans dépasser la limite de toxicité risquant de nuire durablement la santé du patient.
Pour minimiser les dégâts aux tissus sains, cette dose est fractionnée pour être administrée en plusieurs séances, généralement au rythme de 15 minutes par jour, 5 jours par semaine, durant 5 à 6 semaines.
En fractionnant ainsi le traitement, les cellules saines ont le temps de se régénérer entre les séances, tandis que les cellules cancéreuses n’en sont pas capables.
Effets secondaires de la radiothérapie dans le traitement du cancer du pancréas
La radiothérapie est un traitement particulièrement lourd, pouvant provoquer des effets secondaires importants, à court, moyen et long termes.
Toutefois, il est important de noter que chaque patient ressent différemment les effets secondaires de la radiothérapie. Il est tout à fait normal de n’en ressentir aucun ou très peu, comme il est tout à fait normal d’être profondément affecté par ce traitement.
En tout état de cause, il est fortement conseillé de consulter son équipe médicale si vous avez le sentiment de présenter des effets secondaires, mineur ou majeur.
Le bien-être du patient durant la prise en charge sa maladie, souvent longue, est considérée comme un facteur essentiel de sa guérison. Tout effet secondaire provoquant de l’inconfort, de l’anxiété et de la douleur est susceptible de ralentir ou de compromettre la guérison, et doit être traité.
La radiothérapie peut provoquer deux types d’effets secondaires : locaux et généraux. Les effets secondaires locaux concernent les tissus irradiés, ici le pancréas et ses organes voisins.
Dans le cadre de la prise en charge du cancer du pancréas, les effets secondaires locaux de la radiothérapie sont donc essentiellement digestifs. Il peut s’agir de diarrhées, de vomissements et de douleurs, plus ou moins violentes, au niveau de l’estomac et de l’abdomen, souvent comparées des brûlures.
Les effets secondaires généraux consistent en une grande fatigue, un amaigrissement, un état nauséeux prononcé et une perte d’appétit.
Les problèmes de peau au niveau de la zone irradiée sont également communs, la barrière cutanée recevant les rayons ionisants de plein fouet. Rougeurs, sécheresses et brunissement des symptômes parmi les plus répandus.
La radiothérapie est l’un des piliers de la prise en charge des pathologies cancéreuses, y compris du cancer du pancréas.
Outre ses fonctions néoadjuvantes et adjuvantes à visée curative, elle permet également de prendre en charge des patients inopérables dans une visée palliative, afin de prolonger leur durée de vie et de réduire leurs symptômes.
Pour l’heure, son plus gros défaut réside encore dans ses effets secondaires, parfois très invalidants. Ces derniers sont d’autant plus craints qu'ils peuvent parfois se manifester des années après la fin du traitement - on parle alors d’effets tardifs.
Les effets secondaires de la radiothérapie sont actuellement une préoccupation majeure de la recherche oncologique, qui voit dans les techniques à haute précision l’avenir de la prise en charge du cancer.