Les gliomes, des tumeurs cérébrales issues des cellules gliales, se divisent en deux grands groupes : les gliomes de bas grade et les gliomes de haut grade. Ces deux catégories ne se ressemblent pas. Alors que les premiers évoluent lentement et touchent souvent les plus jeunes, les seconds, plus agressifs, frappent principalement les adultes. Le grade va être déterminant pour la prise en charge thérapeutique et le pronostic.

Les différences entre gliomes de bas grade et gliomes de haut grade

Les différences entre gliome de bas grade et gliome de haut grade

Un gliome est une tumeur cérébrale qui prend naissance dans les cellules gliales, des cellules de soutien du système nerveux central. Ces tumeurs sont classées en fonction de leur grade, qui reflète leur agressivité et leur potentiel de croissance. Les gliomes de bas grade (grades I et II) et les gliomes de haut grade (grades III et IV) présentent des caractéristiques distinctes. Les gliomes de bas grade sont des tumeurs à croissance lente. Elles se développent progressivement et sont souvent moins invasives. Ces tumeurs touchent fréquemment les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. 

Bien qu’elles puissent être asymptomatiques pendant des années, elles nécessitent une surveillance régulière en raison du risque de transformation en tumeur plus agressive. En revanche, les gliomes de haut grade, comme le glioblastome (grade IV), se caractérisent par une croissance plus rapide et une forte tendance à infiltrer les tissus cérébraux environnants. Ces tumeurs sont plus fréquentes chez les adultes, particulièrement après 50 ans. 

Leur potentiel malin élevé et leur capacité à récidiver rapidement en font des affections particulièrement difficiles à traiter. Par ailleurs, les symptômes des gliomes de haut grade apparaissent souvent de manière plus brutale, en raison de leur vitesse de progression.

Symptômes et diagnostic du gliome

Les symptômes des gliomes varient selon leur localisation dans le cerveau et leur grade. Les signes les plus courants incluent des maux de tête persistants, des nausées, des vomissements et des troubles neurologiques. Lorsqu’ils siègent au niveau du tronc cérébral, ces tumeurs présentent une symptomatologie distincte, abordée plus en détail dans notre article consacré au gliome infiltrant du tronc cérébral. Ces derniers peuvent se manifester par des crises d’épilepsie, des difficultés à parler, des problèmes de vision ou une perte de motricité

Le diagnostic commence souvent par l’observation de symptômes qui poussent à consulter. Les problèmes neurologiques, tels que des troubles de la parole ou de la coordination, des convulsions ou des signes d’augmentation de la pression intracrânienne (maux de tête, nausées, vomissements), sont des motifs fréquents de consultation. Dans certains cas, des accidents thromboemboliques peuvent également survenir, même si c’est plus rare. Le diagnostic repose alors sur plusieurs étapes. L’imagerie médicale, notamment avec l’IRM cérébrale ou le scanner cérébral, permet de localiser la tumeur et d’évaluer son étendue. Pour confirmer le type et le grade du gliome, une biopsie de la lésion est souvent nécessaire. 

Cet examen permet notamment de déterminer si la tumeur est de bas grade ou de haut grade, ce qui oriente ensuite la stratégie de traitement.

Traitement du gliome selon son grade

La prise en charge thérapeutique des gliomes dépend largement de leur grade. Pour les gliomes de bas grade, une surveillance active peut être envisagée lorsque la tumeur est asymptomatique ou à croissance très lente. Si une intervention est nécessaire, la chirurgie est souvent la première option. Elle permet de retirer la tumeur tout en préservant au maximum les fonctions cérébrales. Ensuite, une radiothérapie ou une chimiothérapie peut parfois être proposée pour réduire le risque de progression. 

Les gliomes de haut grade, en revanche, nécessitent une approche plus agressive. La chirurgie vise à retirer la plus grande partie possible de la tumeur, mais elle est souvent complétée par une radiothérapie et une chimiothérapie. Le témozolomide, un agent chimiothérapeutique, peut par exemple être utilisé pour ralentir la progression de la maladie. Des thérapies ciblées et des immunothérapies sont également à l’étude pour offrir de nouvelles options aux patients atteints de gliomes de haut grade.

Pronostic des gliomes de bas grade et de haut grade

Le pronostic des gliomes varie aussi considérablement selon leur grade. Les gliomes de bas grade ont généralement un pronostic et des chances de survie plus favorables. Avec un traitement adapté, de nombreux patients peuvent vivre plusieurs années sans progression significative de la maladie. Toutefois, il existe un risque que ces tumeurs évoluent vers un gliome de haut grade au fil du temps, ce qui implique une surveillance continue

En ce qui concerne les gliomes de haut grade, le pronostic est souvent moins optimiste. Le glioblastome, par exemple, est associé à une survie médiane d’environ deux ans malgré les traitements. Les avancées thérapeutiques récentes permettent néanmoins d’améliorer la qualité de vie des patients et de prolonger la survie dans certains cas. En effet, malgré les défis posés par les gliomes de haut grade, la recherche médicale progresse rapidement. De nouvelles approches, comme les thérapies ciblées et les immunothérapies, ouvrent des perspectives prometteuses pour améliorer les résultats et les chances de survie. Les essais cliniques en cours permettent d’explorer des traitements innovants, offrant ainsi un espoir concret aux patients et à leurs proches. 

La prise en charge multidisciplinaire, associant chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie, continue d’optimiser les chances de succès et de mieux accompagner les patients tout au long de leur parcours.