Inauguration du Pôle de santé du Pont de Chaume
Inauguré jeudi soir 13 mars 2025 à Montauban (Tarn-et-Garonne), le pôle santé du Pont-de-Chaume a été financé par les médecins et kinés de la clinique. Avec son plateau technique très performant, cette "super" maison médicale dans laquelle toutes les consultations de la clinique ont été regroupées, espère attirer de nouveaux spécialistes médicaux et paramédicaux.
Il s’élève avec prestance, au bout de la rue des Arts, au sommet d’un parking qui n’a cessé de s’agrandir ces dernières années. Si
l’espérance de se préserver est déjà la moitié de la guérison, il y avait une belle effusion jeudi soir 13 mars pour inaugurer le nouveau
pôle santé de la clinique du Pont-de-Chaume à Montauban (Tarn-et-Garonne).
Plusieurs centaines d’invités ont déambulé dans ce magnifique bâtiment, découvrant les différents espaces dédiés aux disciplines médicales, répartis sur trois étages et 5 000 m2. Une aubaine pour les différents praticiens qui vont pouvoir exercer leur spécialité dans des locaux clairs et fonctionnels.
"Nous avions jusqu’à présent des espaces insuffisants pour pouvoir assumer toutes les consultations dans des conditions optimales,
nous étions très à l’étroit", confie le docteur Jean-Marie Bourgade. Ophtalmologiste et président du comité de pilotage, c’est lui
qui a coordonné le projet avec Michel Mur pour la partie financière. "Il s’agit d’un projet initié il y a cinq ans, lorsque nous avons réuni les médecins et les kinésithérapeutes pour faire des consultations et des actes techniques rapides et efficaces."
Situé juste à côté du laboratoire d’analyses médicales et de la radiothérapie, ce pôle santé est sorti de terre grâce à un financement
entièrement supporté par les médecins et les kinésithérapeutes.
"Nous avons fait le pari de nous appuyer sur une économie locale en travaillant par exemple avec les maîtres d’oeuvre comme l’architecte Lafon de la société arKiteKton Atelier ou encore des bureaux d’études locaux, et en apportant toute notre confiance à l’ensemble des artisans du Tarn-et-Garonne qui ont suivi ce projet avec nous jour après jour et sans faillir sur les dix-huit mois de
cette construction.
"Cette "super-maison de santé" a été construite avec une enveloppe de 15 millions d’euros pour un édifice respectueux de l’environnement, et 5 millions d’euros en investissement interne pour l’équipement et les appareillages notamment. "Ici, l’accent sera mis sur l’exigence liée aux diagnostics et aux soins, en conciliant la qualité, la rapidité, via un plateau complet et réactif qui permet des conditions optimales afin d’éviter certaines contraintes" confirme le docteur Bourgade, conscient d’être face à une patientèle qui vient parfois de loin.
"L’union fait la force"
Jean-Michel Baylet a loué "le savoir-faire" du Dr Bourgade et de son équipe pour trouver les financements. "Nous sommes fiers d’avoir en Tarn-et-Garonne un service d’une telle qualité et un secteur privé à la pointe de tout", poursuit l’ancien ministre, insistant sur "l’indispensable complémentarité entre public et privé" et "la né‐ cessité de ne pas oublier les autres territoires du département pour offrir des services de santé performants à nos concitoyens".
Pour Didier Jaffre, directeur général de l’Agence régionale de santé d’Occitanie, ce projet structurant pour l’offre de soins dans un département "qui gagne des habitants" illustre à merveille l’adage "l’union fait la force".
La députée Brigitte Barèges a loué la réussite architecturale, séduite par "l’ambiance cocooning des services".
Depuis la livraison de ce bâtiment, en octobre 2024, personnels et patients profitent "d’outils modernes dans de beaux endroits exposés à la lumière, dans un ensemble bien agencé". Il reste encore à aménager le premier étage avec l’arrivée annoncée, confirmée jeudi soir par le président du Département Michel Weill, du Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP).
Pour Sébastien Proto, président exécutif d’Elsan, "l’histoire ne doit pas s’arrêter là. Un groupe de territoire comme le nôtre doit apporter des solutions sur les problèmes d’accès aux soins et de nomadisme".
"C’est une très belle satisfaction d’inaugurer ce nouvel outil, un moment agréable comme une réjouissance, et le retour des patients est vraiment très encourageant", souligne le Dr Bourgade. Après les discours officiels, un moment dînatoire clôturait cette soirée marquante, "de ces inaugurations qui marquent une ville".
Pour la clinique du Pont-de-Chaume, plus que cinquantenaire, c’est une nouvelle histoire qui débute avec ce pôle santé qui semble s’ériger comme un très bon remède.
Le centre d’action médico-sociale précoce va s’installer au 1er étage
Le Département, par la voix de son président Michel Weill, a annoncé jeudi soir que le centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP), un établissement qui prend en charge les problématiques de handicap chez les enfants de 0 à 6 ans, s’installerait au 1er étage du pôle santé du Pont-de-Chaume.
Le projet d’acquisition de ces locaux par le CAMSP est désormais confirmé, avec un financement structuré, 400 000 euros provenant de l’ARS, 400 000 euros en autofinancement et 1,6 million sous forme d’emprunt. Afin d’assurer la viabilité de ce projet essentiel, le Département s’engage à apporter son soutien en accordant une garantie d’emprunt. La demande est en cours d’instruction et doit être présentée lors d’une prochaine commission permanente, indique Michel Weill. "Nous avons besoin de toutes les forces pour promouvoir auprès des professionnels de santé les atouts de notre territoire, leur donner envie de s’y installer et surtout les inciter à y rester. Les spécialités proposées ici contribuent à rassurer les généralistes, et elle est essentielle."
Article paru dans La Dépêche du Midi le 14 mars par le Correspondant du Tarn-Et-Garonne
