Parcours cancer digestif

Les cancers digestifs concernent une variété de tumeurs malignes se développant dans le tube digestif et les glandes annexées. Notre équipe pluridisciplinaire offre des soins spécialisés et un accompagnement personnalisé.

Le diagnostic

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1 - Qu’est-ce qu’un cancer colorectal ? 

Le cancer digestif désigne l'ensemble des tumeurs malignes qui se développent avec comme point de départ le tube digestif, l'œsophage, l'estomac, l'intestin grêle, le côlon, le rectum jusqu'à l'anus, les glandes annexes comme le pancréas et le foie ainsi que les voies biliaires.

A - Quel dépistage pour le Cancer colorectal ?

Le cancer colorectal et le 3e cancer le plus fréquent chez l'homme est le 2e cancer le plus fréquent chez la femme. L'âge augmente le risque de déclarer un cancer du côlon, neuf personnes sur 10 atteintes ont plus de 50 ans. Au plus ce cancer est dépisté précocement, au plus le stade de découverte est précoce et le taux de guérison important.

 

Plusieurs outils de dépistage sont utilisés pour détecter le cancer colorectal :

  • Le test immunologique : C’est un test à faire chez soi seul, il est rapide et efficace. La sécurité sociale cible au regard des statistiques, les adultes entre 50 et 74 ans, cette population est invitée tous les 2 ans par courrier à réaliser ce test. Il permet de cibler les personnes n’ayant ni symptôme, ni antécédent personnel ou familiaux de polype, ni facteur de risque. Ce test consiste à l’analyse de selles en laboratoire afin d’y déceler ou non la présence de sang. Certains polypes ou même cancers peuvent provoquer des saignements invisibles à l’œil nu et donc empêcher la prise en charge.
  • Le toucher rectal est un examen indolore et rapide. Il permet de détecter une grosseur qui peut être un signe de cancer localisé.
  • La coloscopie est un examen endoscopique qui permet d’examiner l’intérieur du colon dans sa totalité et d’y déceler d’éventuelles anomalies, mais aussi de les localiser. Cet acte est réalisé par un gastroentérologue, généralement sous anesthésie générale. Cette coloscopie est l’examen de référence dans le diagnostic. L’examen dure en moyenne 15-20 minutes. Si besoin pendant l’examen, on peut effectuer des prélèvements aussi appelés biopsie. Ils sont ensuite envoyés en laboratoire spécifique pour ainsi pouvoir poser le diagnostic.

     

Où trouver mon kit de dépistage ?

A ce jour, il existe plusieurs modalités pour se procurer le kit de dépistage :

  • La commande en ligne sur un site unique : https://monkit.depistage-colorectal.fr/#/accueil, il suffit de rentrer votre numéro d’invitation présent sur le courrier reçu à domicile.
  • Lors d’une consultation chez le médecin traitant, un spécialiste ou le passage à la pharmacie.

 

B - Bilan pré traitement pour le cancer colorectal

Quand les biopsies reviennent positives, le diagnostic de cancer du colon est posé. On propose alors une série d’examens pour connaitre plus précisément le stade du cancer. Pour cela on réalise le bilan d’extension. Pour le cancer du côlon il s'agit d'un scanner thoraco abdominopelvien et d'une prise de sang. 

Pour le cancer du rectum en plus du scanner thoraco abdominopelvien votre médecin peut juger nécessaire la réalisation d'une écho endoscopie ou d'une IRM. En fonction des résultats de ces examens complémentaires une stratégie de traitement sera établie pour être le mieux adapté au stade de votre cancer.

 

2 -Quels signes pour un cancer du foie, du pancréas, de l’œsophage ou de l’estomac ?

A - Circonstances de Découverte

Pour le cancer du foie : Il peut s'agir de métastases issues d'un cancer digestif (cancer que l'on appelle alors cancer primitif). Soit les métastases sont découvertes en même temps que le cancer digestif soit elles sont découvertes bien après grâce à la surveillance instaurée après le traitement du cancer primitif. Le rythme et le protocole de surveillance sont différents en fonction du type de cancer. L'apparition sur un scanner d'un nodule du foie ne nécessite pas toujours une biopsie pour poser le diagnostic de métastase quand un cancer primitif est déjà connu. Les métastases du foie peuvent également se manifester par des douleurs, une jaunisse ou une perturbation du bilan biologique. 

Il peut s'agir d'un cancer primitif du foie. Il s'agit alors de la surveillance d'une pathologie reconnue pour favoriser l'apparition d'un cancer du foie, une cirrhose hépatique, une infection à l'hépatite B… la surveillance est alors spécifique et définie par votre gastro-entérologue en fonction de la maladie sous-jacente. Une prise de sang et une échographie est souvent réalisée tous les six mois. Il existe certaines tumeurs du foie pour lesquels il n'y a pas de surveillance préventive. Les signes cliniques qui révèlent leur présence peuvent être une décompensation de la fonction du foie avec la présence d'eau en abondance dans l'abdomen, une jaunisse ou une perturbation de la prise de sang au niveau hépatique. Dans la plupart des cas votre médecin proposera une biopsie du nodule hépatique pour le caractériser au mieux. 

Pour le pancréas, les voies billiaires, l’œsophage et de l’estomac : Il n'existe pas de dépistage systématisé. Les examens complémentaires sont réalisés lors de l'apparition de signes cliniques. La jaunisse, les douleurs dans le dos et une altération de l’état général (perte d’appétit, fatigue, amaigrissement) sont pour le pancréas et les voies biliaires les signes les plus fréquents. L'impossibilité de manger avec des vomissements +/- avec du sang, la sensation d'accrochage lors de l'ingestion d'aliments mais également une altération de l’état général sont des signes qui doivent faire craindre la présence d'une tumeur de l'œsophage et de l'estomac. En présence de ces signes d’alarme votre médecin pourra décider de la réalisation d'un scanner abdominopelvien et d'un examen endoscopique pour caractériser au mieux la tumeur et en faire des biopsies.

B - Bilan pré traitement

Pour le cancer primitif du foie, la réalisation d’un scanner thoraco abdomino pelvien à la recherche de métastases. Un dosage de l’AFP est également réalisé (le marqueur du cancer primitif du foie et en fonction du taux de ce marqueur et du type de tumeur une scintigraphie osseuse. Certaines tumeurs nécessiteront une IRM hépatique pour affiner le bilan d’extension.

En cas de métastases hépatiques d’un cancer colorectal, un scanner thoracique à la recherche de localisations pulmonaires sera réalisé. Le bilan pré traitement de ces lésions nécessitera systématiquement la réalisation d’un scanner et d’une IRM hépatique.

Pour le cancer du pancréas l’élément principal du bilan est le scanner thoraco abdomino pelvien qui permet d’évaluer les possibilités de résection chirurgicale et la présence de métastases. En complément de ce scanner une IRM hépatique sera systématiquement demandée pour rechercher des métastases du foie. Une écho endoscopie peut également être proposée pour la réalisation de biopsies en cas de nécessité d’une chimiothérapie. Elle permettra également la mise en place d’une prothèse dans le canal biliaire en cas de jaunisse.

Le traitement

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1- Quel traitement pour un cancer colorectal ?

Après la réalisation du bilan d'extension, votre situation est présentée en réunion pluridisciplinaire de cancérologie digestive en présence d'un radiologue, d'un gastro-entérologue qui d'un chirurgien et d'un oncologue ensemble, ils choisiront la meilleure stratégie de traitement à vous proposer. 

En l'absence de métastases, le traitement du cancer du côlon est essentiellement chirurgical. En fonction des résultats d'analyse au microscope de la tumeur qui aura été extraite, pourra se discuter une chimiothérapie complémentaire. Pour le cancer du rectum, c'est la taille, la localisation sur le rectum et la présence de ganglions à côté de la lésion qui feront décider d'une chimiothérapie et d'une radiothérapie avant la chirurgie. 

 

En présence de métastases, en même temps que la découverte de la tumeur du côlon du rectum le choix de la stratégie se fera en collaboration avec le chirurgien hépatique, le chirurgien colorectal, l'oncologue, le gastro entérologue et le radiologue afin de définir la meilleure séquence et le meilleur ordre pour la chimiothérapie, la chirurgie plus ou moins la radio chimiothérapie.

 

2- Quel traitement pour un cancer du foie ?

En cas de métastases hépatiques qui arrivent à distance de la découverte de la tumeur colique ou du rectum et après qu'elles aient été réséquées le traitement consiste en une chimiothérapie avant la chirurgie et après cette dernière. 

En cas de tumeur du foie primitive, le traitement est très souvent chirurgical quand la tumeur est extractible d'emblée ou après chimiothérapie. Dans certains cas très spécifiques, il est possible de proposer des traitements comme la radiothérapie, la chimio-embolisation voire même la transplantation hépatique.

3- Quel traitement pour un cancer du pancréas ?

Le traitement du cancer du pancréas a beaucoup évolué depuis une dizaine d'années. Il est maintenant très rare de réaliser l'ablation de la tumeur sans avoir d'abord bénéficié d'une chimiothérapie. L'évaluation de la possibilité d'opération se fait grâce à une étude minutieuse du cancer sur le scanner afin de vérifier qu'il n'envahit pas les vaisseaux artériels et veineux à proximité. Ces discussions se font également en réunion pluridisciplinaire en présence d'un chirurgien pancréatique de l'oncologue et du radiologue.

4- Quel traitement pour un cancer de l’œsophage et de l'estomac? 

Le traitement du cancer de l'œsophage varie en fonction du type de tumeur. Une chirurgie est très souvent discutée, soit encadrée par une chimiothérapie soit après une radio chimiothérapie en cas de tumeur résiduelle. Le cancer de l'estomac est traité essentiellement selon un protocole de chimiothérapie avant et après la chirurgie.

Avant la prise en charge des cancers de l'estomac et de l'œsophage, il est très souvent nécessaire de mettre en place une sonde d'alimentation dans l'intestin que l'on appelle jéjunostomie et qui constitue le premier temps du traitement. Ce soutien de nutrition directement dans l'intestin fait par des aliments spécifiquement conçus permet de mieux supporter la chirurgie et la chimiothérapie.

Flyer Parcours Cancer Digestif

Les Soins de support

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Pourquoi avoir recours aux soins de support ?

  • Le traitement du cancer n’est pas qu’un traitement chirurgical ou thérapeutique. Les soins de support sont une partie intégrante du traitement et du parcours de soins.
  • Le service de soins de supports est composé d’une équipe pluridisciplinaire mise à disposition pour accompagner selon les besoins. Il est composé d’un médecin, de diététiciennes, de psychologues, d’une infirmière.
  • Plusieurs parcours sont proposés : en amont et en aval de la chirurgie mais aussi de l’ETP (éducation thérapeutique du patient).

 

Qu’est-ce que l’éducation thérapeutique ?

Le programme d’Education Thérapeutique du Patient vise à aider les patients diagnostiqués de cancer en attente de traitement ou non ainsi que leurs proches à connaitre et appréhender la maladie, pour améliorer leur qualité de vie avant, pendant quand cela est possible, et surtout après traitement, dans un contexte où l’après cancer peut être source de difficultés et d’errance tant pour le patient et ses proches.

L’enjeu est de permettre au patient d’acquérir de nouvelles compétences répondant à ses besoins médico-psycho-sociaux et à son environnement. Celles-ci concernent en priorité la prise en charge de la douleur, la prise en charge nutritionnelle avec l’alimentation et le reconditionnement physique après traitement, mais également le soutien psychologique pour permettre l’expression des angoisses, des peurs et des besoins et ainsi se reconstruire après cette épreuve

Ainsi les objectifs de ce programme sont :

  • D’améliorer la prise en compte de l’ensemble des besoins du patient durant son parcours tout en favorisant son autonomie :
  • Avec l’acquisition des connaissances concernant sa maladie et les traitements
  • La reconnaissance et la gestion des effets secondaires du traitement
  • D'assurer la continuité de la prise en charge en soins de support en particulier lors du retour à domicile après les traitements :
  • Avec une approche multidisciplinaire : physique, psychique, sociale…
  • De contribuer à améliorer la qualité de vie du patient et son entourage :
  • Par la reconnaissance des signes d’alerte
  • Par l’identification des professionnels pouvant l’aider dans les différentes démarches en cas de besoin.
  • Par la possibilité d’échanger avec d'autres patients durant les séances, et de ne plus être seul(e ) face à la maladie.

    Télécharger le flyer

L'HosCare Tour

Depuis 2021, avec le soutien de l’ARS , nous avons mis en place une solution mobile de prévention à l’aide d’un bus de prévention nommé l’Hos’CARE tour. Cet outil nous permet de développer des approches de type « aller vers » sur les territoires d’implantation de nos établissements. L’objectif est de faire de la prévention en dehors de nos murs ciblés sur les territoires spécifiques pour aller toucher les personnes au plus près de chez eux via les maisons de santé, les supermarchés, les centres villes dans les zones prioritaires et/ou n’étant pas à proximité d’un établissement de santé. Une équipe de professionnels formés sillonne le territoire pour sensibiliser aux différents facteurs de risque et aux modalités existantes de dépistages organisés 
 

Questions fréquentes

Les cancers digestifs les plus fréquents sont le cancer du côlon et du rectum ainsi que celui du pancréas

L'altération de l'état général avec perte de l'appétit, un amaigrissement et une fatigue ; Une difficulté souvent semi-récente, chronique et progressive à avaler des aliments solides ou liquides (dysphagie) ; Une hémorragie gastro-intestinale et/ou une anémie chronique.

Le scanner est un outil d'imagerie médicale couramment utilisé dans le diagnostic des cancers, y compris celui de l'estomac. Grâce à l'utilisation des rayons X, il produit des images détaillées des organes internes, permettant ainsi de détecter des anomalies telles que des tumeurs.

En cas de suspicion de cancer de l'estomac, un scanner de l'ensemble du tronc est généralement réalisé. Il offre une vue détaillée du thorax, de l'abdomen et de la région pelvienne, aidant ainsi à identifier la présence de tumeurs et à évaluer leur taille et leur localisation.

Néanmoins, il faut noter que le scanner peut aider à suspecter un cancer de l'estomac, mais ne permet pas de confirmer le diagnostic. En effet, il ne peut pas distinguer avec précision une tumeur maligne d'une tumeur bénigne ou d'une inflammation. Pour cela, des examens supplémentaires comme une biopsie sont nécessaires.

En outre, le scanner est très utile pour évaluer l'extension de la maladie et rechercher d'éventuelles métastases. C'est un outil précieux pour déterminer le stade du cancer et planifier le traitement approprié.

Un ganglion à l'estomac n'est pas nécessairement dangereux en soi. Cependant, une augmentation de la taille des ganglions lymphatiques (adénopathie pathlogique) dans cette région peut être un signe de conditions médicales graves, dont le cancer de l'estomac. L'augmentation du volume des ganglions peut être due à la propagation de cellules cancéreuses via le système lymphatique.

Il faut noter que toutes les adénopathies ne sont pas synonymes de cancer. Ils peuvent aussi être la conséquence d'infections ou de maladies inflammatoires.

En présence d'une adénopathie, une consultation médicale est recommandée pour établir les causes de cette manifestation et envisager les actions appropriées. Une évaluation médicale complète, incluant des examens tels que l'endoscopie digestive, serait nécessaire pour confirmer ou exclure la présence d'un cancer.

N'oubliez pas que le dépistage précoce et une prise en charge adaptée sont déterminants pour augmenter les chances de guérison face au cancer de l'estomac.

Les symptômes intestinaux liés aux cancers digestifs peuvent varier selon le type et le stade de la maladie. Cependant, certains symptômes sont fréquemment observés :

  • Troubles du transit : La constipation ou la diarrhée, surtout si elles sont persistantes, peuvent être des signes d'un cancer digestif. L'alternance entre ces deux états est également un indicateur possible.
  • Douleurs abdominales : Des douleurs au ventre, localisées ou plus diffuses, sont souvent rapportées.
  • Hémorragie digestive : La présence de sang dans les selles ou une hémorragie interne peut indiquer la présence d'une tumeur dans le système digestif.
  • Symptômes généraux : L'amaigrissement, la fatigue ou la perte d'appétit peuvent être liés à la progression de la maladie.

Ces symptômes ne sont pas spécifiques aux cancers digestifs et peuvent être liés à d'autres causes médicales. Il est donc essentiel de consulter un professionnel de santé en cas d'apparition ou de persistance de ces symptômes

Ce programme de soins est confié à chaque patient après la décision thérapeutique décidée suite à la réunion de concertation pluridisciplinaire dans le cadre du dispositif d’annonce.

Une page d’information générale reprend toutes les données administratives et une autre reprend le programme thérapeutique chronologiquement et dans son intégralité. 

Ce programme a été conçu afin de compléter les informations données en consultation, d’apporter une vision claire du programme de soins et de faciliter la coordination entre les professionnels.

Ce PPS est co-construit entre le médecin référent et le patient lors de la proposition thérapeutique.

Le programme peut être réajusté tout au long du parcours de soins de chaque patient. Après chaque étape du parcours de soins, ce

Programme Personnalisé de Soins est relayé pour acter une nouvelle période de prise en charge comme celle d’après cancer.

Dans le cadre d’un projet piloté par l’Institut National du CAncer, nous avons développé un PPS digitalisé sur OSCARE qui permet un accès facilité pour le patient mais aussi pour l’équipe pluridisciplinaire qui l’accompagne tout au long de sa prise en charge.

1. Généralités 
Il s'agit de médicaments administrés par perfusion en hospitalisation (ambulatoire ou complète) ou par voie orale à domicile dans le but de traiter les cancers. Ces médicaments, dont il existe plusieurs classes médicamenteuses, peuvent faire partie du traitement combiné d'un cancer aux côtés de la chirurgie et/ou de la radiothérapie afin d'améliorer les performances des traitements locaux et de diminuer les risques de récidives, durant la radiothérapie de façon à en augmenter l'efficacité ou de façon exclusive.

Les protocoles sont choisis en RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire) par l'équipe médicale qui prendra en charge le patient en fonction du type de cancer, de sa localisation, de son stade et évoluent dans le temps selon les données actualisées de la science. Ils sont ensuite adaptés à la capacité de chaque patient à la supporter ainsi qu'à son efficacité.
Les traitements médicaux des cancers sont prescrits et surveillés par les oncologues médicaux. 
Avant de commencer le traitement, nous définissons le plan personnalisé de soins (PPS) qui est remis et expliqué aux patients lors de la consultation d'annonce médicale et paramédicale.

2. La chimiothérapie 
La chimiothérapie agit sur les cellules en division au niveau de l'ADN ou au niveau d'organites impliqués dans la division en entrainant la mort cellulaire. De nombreuses molécules sont à notre disposition. Les protocoles de chimiothérapie comprennent une ou plusieurs molécules différentes délivrées sur une ou plusieurs journées et répétées tous les 7, 14, 21 ou 28 jours. Les effets secondaires les plus fréquents sont la fatigue, les nausées et vomissements, l'inflammation de la bouche et du tube digestif, la chute des cheveux et la baisse des globules sanguins, notamment des globules blancs, ce qui confère un sur risque d'infection sévère.

3. Les thérapies ciblées 
Les thérapies agissent en bloquant des cibles moléculaires exprimées par les cellules cancéreuses, particulièrement impliquées dans le développement et la progression du cancer. Elles peuvent êtres administrées en perfusion, par piqûres sous cutanées à intervalle régulier ou par voie orale. Là encore, il existe de très nombreuses molécules. Elles peuvent être délivrées en monothérapie, en association avec d'autres thérapies ciblées ou en association avec une chimiothérapie dans le but de la rendre encore plus efficace. 
Par exemple, le Trastuzumab, le Pertuzumab, le Tucatinib ciblent la protéine HER2 et sont indiquées dans certains cancers du sein ou de l'estomac. 
Le Cetuximab, le Panitumumab, l'Erlotinib, l'Afatinib ciblent l'EGFR et sont administrés dans certains cancers du côlon, ORL ou du poumon. 
Le Sunitib, l'Axitinib, le Cabozantinib qui ont plusieurs cibles moléculaires, agissent notamment sur les vaisseaux sanguins qui permettent l'oxygénation et l'apport de nutriments aux cancers. Ils sont prescrits dans les cancers du rein.
Les molécules comme le Palbociclib, l'Abemaciclib, Le Ribociclib qui ciblent des molécules qui régulent le cycle cellulaire et qui est défectueuse dans certains cancers sont largement prescrites dans les cancers du sein hormono-sensibles en association avec l'hormonothérapie dans les cas de cancer localement avancée ou métastatique voire même dans certains cas pour renforcer l'efficacité de l'hormonothérapie adjuvante, en prévention des récidives.
Asthénie, baisse d'appétit, diarrhées, éruption cutanée, inflammation de la paume des mains et de la plante des pieds, perturbations des résultats des prises de sang, hypertension artérielle sont des effets secondaires fréquents de ces  thérapies.

4. L'immunothérapie 
Les thérapies ciblées peuvent également permettre de "réveiller" un système immunitaire "endormi" par les cancers en agissant sur les récepteurs impliqués dans le dialogue entre les cellules tumorales et celles du système immunitaire. C'est ce que l'on appelle l'immunothérapie. Ce traitement est administré par perfusion dans un grand nombre de cancers, seul ou en association avec la chimiothérapie ou des thérapies ciblées. Les effets secondaires sont dans l'immense majorité des cas minimes : l'hypothyroïdie est de loin l'effet secondaire le plus fréquent et ne gêne en rien les patients quand elle est dépistée et prise en charge précocement. On peut néanmoins constater chez certains patients une "sur activation" du système immunitaire qui peut se traduire par des symptômes, parfois importants, qui miment des maladies auto-immunes bien connues. Par exemple, certains patients peuvent présenter des diarrhées avec des glaires et du sang comme dans la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, des douleurs poly articulaires comme dans la polyarthrite rhumatoïde, un diabète de type 1 par destruction des cellules qui fabriquent l'insuline, des inflammations de n'importe lequel des organes du corps ou une dysfonction généralisée du système hormonal.

5. Les anti-corps conjugués.
Derniers nés des traitements disponibles en routine pour le traitement de certains cancers, les anti-corps conjugués sont à la croisée des chemins entre thérapie ciblée et chimiothérapie. Ces molécules chimériques constituées d'un anti-corps de synthèse ciblant une molécule exprimée par les cellules tumorales auquel est greffée une molécule de chimiothérapie va se fixer sur son récepteur spécifique exprimé par les cellules cancéreuses, puis être internalisé et détruit par la cellule, permettant la libération et l'action de la molécule de chimiothérapie aboutissant à la destruction de la cellule cancéreuse.
A ce jour, nous disposons de quelques molécules en pratique courante pour le traitement des tumeurs solides.
Le Trastuzumab Emtensine et le Sacituzumab Govitexan pour les cancers du sein, le Trastuzumab Deruxtexan pour les cancers du sein et de l'estomac et l' Enfortumab Vedotin pour les cancers de vessie et des uretères.
Les effets secondaires ressemblent à ceux de la chimiothérapie mais il faut être vigilant vis à vis de la toxicité cardiaque et pulmonaire pour le Trastuzumab Emtensine et Trastuzumab Deruxtecan et de la toxicité cutanée et neurologique pour l'Enfortumab Vedotin.

6. L'hormonothérapie.
La croissance de certains cancers est dépendante de certaines hormones. La croissance de la majorité des cancers du sein est sous la dépendance des oestrogènes, principalement fabriqués par les ovaires. La croissance du cancer de la prostate est sous la dépendance de la testostérone, majoritairement fabriquée par les testicules. 
Il est possible de traiter les cancers hormono-sensibles par hormonothérapie seul ou en association avec une thérapie ciblée, plus rarement par une chimiothérapie ou un traitement local comme la chirurgie et/ou la radiothérapie.
Nous disposons de plusieurs types de médicaments qui agissent différemment.

A. Blocage de la fabrication de la testostérone et des œstrogènes par les testicules et les ovaires.
Les agonistes de la LH-RH sont prescrits par injections mensuelles, trimestrielles ou semestrielles. Leur action permet d'arrêter la fabrication des œstrogènes par les ovaires chez les femmes non ménopausées ou de la testostérone par les testicules chez les hommes. C'est ce que l'on appelle la castration chimique. Ces traitements sont prescrits dans les cancers du sein et le la prostate.

B. Blocage de la fabrication des œstrogènes et de la testostérone.

Les œstrogènes et la testostérone peuvent être fabriqués de façon minoritaire mais suffisante pour continuer à stimuler la progression des cancers hormono-sensibles par d'autres organes que les ovaires et les testicules.

Le Letrozole, l'Anastrozole, l'Exemestane sont des anti-aromatases qui empêchent la fabrication d'œstrogènes par les autres tissus / organes que les ovaires ce qui explique que certains cancers continuent à progresser malgré la ménopause ou une castration chimique bien conduite. Ils renforcent l'effet de la castration chimique ou de la ménopause chez la femme. Ces comprimés sont prescrits dans les cancers du sein en prévention des récidives ou en cas de cancer localement avancé ou métastatique, seul ou en association avec une thérapie ciblée.

L'Abiraterone, prescrit dans les cancers de prostate, empêche les glandes surrénales de fabriquer la testostérone et renforce l'action des traitements par agonistes de la LH-RH (castration chimique).

C. Blocage de l'effet des hormones sur leurs récepteurs.

Certaines molécules bloquent l'interaction des hormones avec leurs récepteurs, empêchant ainsi leurs effets physiologiques et de stimulation sur les cellules cancéreuses hormono-sensibles.

C'est le mode d'action des anti-œstrogènes comme le Tamoxifene, thérapie orale,0 et le Fulvestrant, administré en piqûres, prescrits dans les cancers du sein. De nouvelles molécules de cette classe médicamenteuse vont prochainement venir renforcer l'arsenal thérapeutique et ne sont, pour l'instant, accessible que dans le cadre d'essais thérapeutiques.

Des molécules comme l'Enzalutamide, l'Apalutamide, le Daroluramide empêchent la testostérone d'atteindre son récepteur et de l'activer que qui renforce l'efficacité de la castration chimique dans les cancers de prostate.

D. Effets secondaires de l'hormonothérapie.
L'hormonothérapie est un traitement confortable car il permet une prise charge totalement ambulatoire avec des effets secondaires moins intenses que ceux d'une chimiothérapie ou de certaines thérapies ciblées. Elle peut néanmoins générer des bouffées de chaleur, de la fatigue, des douleurs articulaires et musculaires, des effets sur l'humeur, la sexualité, augmenter les risques d'ostéoporose et de maladie cardiovasculaire ce qui justifie une surveillance et parfois une prise en charge spécifique.

Conclusions 
Les traitements médicaux du cancer sont multiples. Ils peuvent être prescrits en routine conformément aux donnes de leurs autorisation de mise sur le marché (AMM) ou dans le cadre d'essais thérapeutiques (Recherche clinique).
Ils permettent de diminuer les risques de récidive des cancers, quand ils sont combinés avec des traitements régionaux réalisés à visée curative et permettent d'améliorer les symptômes, la qualité de vie et de prolonger la vie des patients en situation de maladie localement avancée et/ou métastatique. Dans certains cas, ils peuvent être curateur à eux seuls.
Les spécialistes en oncologie assurent le suivi des patients sous traitement médical du cancer afin de gérer la toxicité et de vérifier l'efficacité de ces traitements dont la manipulation n'est pas toujours aisée.
Les cancers et leurs traitements pouvant générer des symptômes et des effets secondaires avec des répercussions sur l'état général mais aussi sur le plan social, professionnel, financier, psychologique et esthétique, il peut être proposé aux patients le recours aux soins de support.
 

Le parcours patient en cancérologie : le cancer colorectal

Le parcours patient en cancérologie : le cancer colorectal

Le parcours patient en cancérologie : le cancer colorectal

Découvrez en vidéo le parcours patient en cancérologie pour la prise en charge du cancer colorectal aux Hôpitaux Privés du Hainaut (ELSAN).
Les équipes médicales et paramédicales permettent une prise en charge rapide, coordonnée et efficiente.

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