Parcours cancer du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez les femmes. Il représente une part importante des nouveaux cas de cancer féminins chaque année

Le dépistage

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Qu’est-ce qu’un cancer du sein ?

Un cancer du sein est une tumeur maligne qui se développe au niveau du sein. Il existe différents types de cancer du sein selon les cellules à partir desquelles ils se développent.

C’est quoi une mammographie ?

La mammographie est un examen radiologique qui permet d'obtenir des clichés de l'intérieur du sein. C'est avec un mammographe qu'une manipulatrice effectue l'examen qui est ensuite interprété par un radiologue. Cet appareil émet une faible dose de rayons X dans l'objectif de détecter d’éventuelles anomalies.

 

Quand faire ma mammographie ?

Lors du programme de dépistage des cancers du sein : la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM)envoie une invitation à partir de 50 ans puis tous les 2 ans pour la réalisation de la mammographie. L’examen est pris en charge à 100 %.  
Mais aussi pour d’autres raisons 

  • Dès 40 ans pour un dépistage individuel 
  • Lors de symptômes, peu importe l’âge 
  • Lors d’un suivi de cancer du sein 
  • Lors d’antécédent ou de facteurs de risque

Comment se passe une mammographie ? Est-ce douloureux ?

Cet examen peut être désagréable, les seins sont comprimés chacun leur tour entre 2 plaques, le ressenti d’une femme à l’autre est différent. La pression est nécessaire pour obtenir une bonne qualité des clichés en étalant le mieux possible le sein. Pour diminuer l’inconfort de la compression, l’examen est conseillé pendant la première partie de cycle menstruel. La mammographie ne dure que quelques secondes et est sans risque pour votre poitrine. 

Cet examen peut être associé si besoin à des examens complémentaires (échographie) 

 

Bon à savoir : Lors d’une potentielle grossesse, il est nécessaire d’en informer le centre d’imagerie qui prendra des mesures nécessaires pour réaliser l’examen.

 

Qu'est-ce qu'une échographie mammaire ? Pourquoi en faire une en complément de la mammographie ?

C’est un examen totalement indolore, il utilise les ultrasons et non des rayons. Elle apporte des informations complémentaires de grande importance à la mammographie. Elle permet de différencier le solide du liquide d’un nodule découvert à la palpation ou sur la mammographie par exemple.

Comment se passe une échographie mammaire ? Combien de temps ça dure ?

Dans un premier temps le radiologue applique du gel hypoallergénique qui permet un meilleur contact entre le sonde d’échographie et la peau. Tous les secteurs du ou des seins sont examinés. Des photographies sont faites sur les zones à étudier. Elles permettent d’illustrer le compte rendu final. En général cet examen dure entre 5 à 10 minutes.

Après l’échographie, si on constate quelque chose, que va-t-on faire ?

il va être réalisé ce qu’on appelle une biopsie mammaire, la micro biopsie ou la macro biopsie. La nature, la taille et le lieu des tissus à prélever sont souvent déterminant pour le choix de la méthode.

Qu’est-ce qu’une micro ou macro biopsie ?

C’est une intervention qui se réalise sous échographie ou radiologique ou encore sous IRM dans certains cas. C’est une technique qui permet de prélever au niveau du sein avec une aiguille creuse de petit diamètre, le nodule repéré dans les examens antérieurs.

Comment ça se déroule une micro ou macro biopsie ? Combien de temps ça dure ? Est-ce qu’une micro biopsie fait mal ?

Pour cette biopsie il faut être allongé sur le dos, le torse nu. Selon l’imagerie nécessaire pour réaliser cet examen une installation différente est demandée. Ensuite, le radiologue introduit l’aiguille fine jusqu’à l’anomalie où un prélèvement de quelques cellules de la lésion est fait pour être analysé en laboratoire. L’examen est réalisé très souvent sous anesthésie locale pour rendre l’examen peu douloureux. L’examen fini, l’infirmière fait un pansement compressif au niveau de la zone prélevée, il doit être gardé 48heures sans le mouiller.  
La durée totale de l'examen avec l'installation et le pansement est de 15 à 20 minutes.

A quoi sert cette biopsie mammaire ?

Après l’acte, le prélèvement part en laboratoire pour une analyse et un diagnostic histologique. Le résultat est obtenu dans les jours qui suivent.  
Si le résultat revient positif, la biopsie peut être utilisée pour préciser le type, le stade, les caractéristiques. Ce sont toutes ces informations complémentaires qui permettent de définir le traitement. 

Ce résultat permet au médecin traitant de faire la demande d’ALD (Affection de Longue Durée) à la caisse d’assurance maladie de chacun pour une prise en charge à 100% liés au cancer du sein diagnostiqué. 

Bien signaler au radiologue le traitement en cours pris à la maison, comme les anticoagulants par exemple. 

Les décisions thérapeutiques sont discutées avec le patient et présentées lors des RCP (réunion concertation pluridisciplinaire)  

Bon à savoir : Ramener tous les anciens clichés est important, cela permet une meilleure comparaison des imageries. 

Le traitement

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Il peut y avoir recours à des traitements variés pour traiter un cancer du sein. Les traitements sont décidés en fonction des résultats des examens diagnostics. Les objectifs du traitement sont différents en fonction du stade, de la localisation et du statut. 

En quoi consiste la chirurgie ?

  • Le recours à la chirurgie est souvent de première intention. Elle peut être suivi par la chimiothérapie et/ou radiothérapie et/ou hormonothérapie.
  • Un traitement par chimiothérapie ou radiothérapie peut être instauré en amont de la chirurgie (on appelle ça un traitement néo adjuvant). L’objectif étant de diminuer la taille de la tumeur pour simplifier la chirurgie.

 

  • Il existe 2 interventions, la chirurgie mammaire conservatrice appelée tumorectomie et la chirurgie mammaire non conservatrice appelée mastectomie (ablation du sein).
  • La chirurgie conservatrice : elle est possible quand la tumeur est unique (ou présence de deux foyers proches) et plus souvent quand elle est de petite taille. Cette chirurgie permet généralement d'enlever complètement la tumeur avec une marge suffisante de tissus sains autour et ainsi avoir un résultat esthétique honorable.
  • La chirurgie non conservatrice : cette chirurgie est décidée en fonction de la taille et le nombre de lésions. Elle consiste à l’ablation de la glande mammaire dans sa totalité (aréole et mamelon compris).
  • Parfois, le curage d’un ou des ganglions lymphatiques est effectué. Il permet de faire un bilan d’extension afin d’engager ou non des traitements complémentaires.  Le curage ganglionnaire par exemple quand il est nécessaire, évite le risque de récidive.


En quoi consiste la chimiothérapie ?

  • La chimiothérapie est une des méthodes de traitement du cancer. Elle consiste en l’administration de médicaments anti-cancéreux, aussi appelés anti-tumoraux, qui vont agir sur les cellules cancéreuses, soit en les détruisant ou en bloquant leur croissance, soit en les empêchant de se multiplier et/ou de s’étendre à d’autres parties du corps. 
  • Le traitement par chimiothérapie est défini selon un protocole propre à chaque patient.  
  • Le dosage des médicaments anti-cancéreux, la durée et le mode d’administration du traitement dépendent de l’état de santé du patient, du type de tumeur, de sa localisation et de son stade. Il s’agit d’un traitement personnalisé, conçu en fonction des besoins spécifiques de chaque patient. Le protocole n’est pas figé dans le temps : il peut être modifié à tout moment par l’oncologue médical, selon la tolérance et l’efficacité du traitement. 
  • L’action de la chimiothérapie est systémique, c’est-à-dire qu’elle agit sur l’ensemble du corps en ayant des effets sur la tumeur d’origine et les éventuelles métastases. Cependant, ce mode d’action impacte également les cellules saines provoquant des effets secondaires.   

La chimiothérapie par cachets qu’est-ce que c’est ? 

La chimiothérapie peut être administrée sous forme orale, en fonction de la pathologie traitée et de plusieurs éléments pris en compte par l’oncologue. La prescription des anti cancéreux oraux implique une gestion autonome du traitement par le patient à son domicile. Un système de télésurveillance peut être mis en place. Le patient voit régulièrement en consultations le médecin afin de contrôler l’évolution de la maladie et de surveiller la réaction de l’organisme par rapport au traitement.   

Qu’est-ce que la radiothérapie ?

La radiothérapie est un traitement des plus efficaces contre le cancer. Elle utilise des rayonnements ionisants émis par des appareils spécialisés, appelés accélérateurs, pour détruire les cellules cancéreuses et empêcher leur multiplication. La radiothérapie permet d’atteindre la tumeur avec une grande précision tout en préservant au maximum les tissus sains et les organes à risque. Des cellules saines dans l’environnement de la tumeur peuvent être touchées par l’irradiation mais leur résistance et leur capacité de régénération leur permettent de se rétablir rapidement. 
L’action de la radiothérapie est purement locale, elle agit uniquement sur la zone traitée.    
La radiothérapie peut être administrée seule ou dans le cadre de protocoles associant d’autres modalités de traitements comme la chimiothérapie (on parle alors de traitement concomitant) ou la chirurgie.

La reconstruction mammaire

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Pourquoi une reconstruction par prothèse ?

  • Cette chirurgie nécessite une bonne peau, peu fragile. Très souvent cette reconstruction mammaire appelé aussi reconstruction par implant n’est proposée qu’aux femmes ayant reçu de la radiothérapie.
  • Cette chirurgie est simple, le chirurgien utilise les mêmes cicatrices que pour la chirurgie non conservatrice (pas de nouvelle incision) et donc une hospitalisation courte. 
  • Cette technique nécessite une bonne qualité de peau. De manière générale, la reconstruction mammaire par implant n'est pas proposée aux femmes qui ont reçu ou qui recevront une radiothérapie au sein ou au thorax.

 

Pourquoi une reconstruction par lambeau ? 

  • Pour cette méthode de reconstruction ce sont ses propres tissus (peau, graisse, muscles) qui sont utilisé pour recréer le volume du sein. Ces tissus proviennent souvent du dos ou du ventre. 
  • Cette chirurgie est contre-indiquée chez les fumeurs cause d’une moins bonne vascularisation de leurs tissus. 
  • La reconstruction par lambeau apporte un résultat dès plus naturels par sa souplesse et sa forme. En contrepartie c’est une intervention plus longue et plus complexe avec une nouvelle cicatrise du lieu de prélèvement des tissus. 

Qu’est-ce qu’une reconstruction aréolo-mamelonnaire ?

Deux méthodes sont les plus répandues : la greffe et le tatouage.  
La greffe  est une intervention plus lourde que le tatouage mais le résultat obtenu est plus naturel. 

  • Pour l’aréole, les tissus utilisés pour la greffe proviennent généralement de l’aine car la peau y est souvent un peu plus foncée. 
  • Pour le mamelon, si le mamelon controlatéral est assez volumineux une partie peut être prélevée et utilisé ou on utilise la peau du sein reconstruit pour être enroulée pour former du relief. 

Le tatouage est utilisé pour redessiner l’aréole et le mamelon et ainsi créer un trompe l’œil. Un jeux d’ombre et de lumière est utilisé.

Les soins de support

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 Pourquoi avec recours aux soins de support ?

  • Le traitement du cancer n’est pas qu’un traitement chirurgical ou thérapeutique. Les soins de support sont une partie intégrante du traitement et du parcours de soins.
  • Le service de soins de support est composé d’une équipe pluridisciplinaire mise à disposition pour accompagner selon les besoins. Il est composé d’un médecin, de diététiciennes, de psychologues, d’une infirmière.
  • Plusieurs parcours sont proposés : en amont et en aval de la chirurgie mais aussi de l’ETP (éducation thérapeutique du patient).

 

Le Programme d'éducation thérapeutique :

Le programme d’Education Thérapeutique du Patient vise à aider les patients diagnostiqués de cancer en attente de traitement ou non ainsi que leurs proches à connaitre et appréhender la maladie, pour améliorer leur qualité de vie avant, pendant quand cela est possible, et surtout après traitement, dans un contexte où l’après cancer peut être source de difficultés et d’errance tant pour le patient et ses proches.  
L’enjeu est de permettre au patient d’acquérir de nouvelles compétences répondant à ses besoins médico-psycho-sociaux et à son environnement. Celles-ci concernent en priorité la prise en charge de la douleur, la prise en charge nutritionnelle avec l’alimentation et le reconditionnement physique après traitement, mais également le soutien psychologique pour permettre l’expression des angoisses, des peurs et des besoins et ainsi se reconstruire après cette épreuve  
Ainsi les objectifs de ce programme sont : 

  • D’améliorer la prise en compte de l’ensemble des besoins du patient durant son parcours tout en favorisant son autonomie : 
  • Avec l’acquisition des connaissances concernant sa maladie et les traitements 
  • La reconnaissance et la gestion des effets secondaires du traitement 
  • Assurer la continuité de la prise en charge en soins de support en particulier lors du retour à domicile après les traitements 
  • Avec une approche multidisciplinaire : physique, psychique, sociale… 
  • De contribuer à améliorer la qualité de vie du patient et son entourage. 
  • Par la reconnaissance des signes d’alerte 
  • Par l’identification des professionnels pouvant l’aider dans les différentes démarches en cas de besoin. 
  • Par la possibilité d’échanger avec d'autres patients durant les séances, et de ne plus être seul(e ) face à la maladie. 

Prévention

Depuis 2021, avec le soutien de l’ARS , nous avons mis en place une solution mobile de prévention à l’aide d’un bus de prévention nommé l’Hos’CARE tour. Cet outil nous permet de développer des approches de type « aller vers » sur les territoires d’implantation de nos établissements. L’objectif est de faire de la prévention en dehors de nos murs ciblés sur les territoires spécifiques pour aller toucher les personnes au plus près de chez eux via les maisons de santé, les supermarchés, les centres villes dans les zones prioritaires et/ou n’étant pas à proximité d’un établissement de santé. Une équipe de professionnels formés sillonne le territoire pour sensibiliser aux différents facteurs de risque et aux modalités existantes de dépistages organisés.

Questions fréquentes

L'apparition de certains signes peut indiquer un début de cancer du sein. L'un des premiers symptômes souvent rapportés est la découverte d'une boule ou d'une masse dans le sein ou l'aisselle, généralement indolore. Elle peut être détectée par la femme elle-même ou lors d'un examen clinique.

Des changements visibles ou tactiles au niveau de la peau du sein peuvent également être observés. Ils peuvent se manifester par une modification de la texture, de la forme ou de la taille du sein.

La présence d'un écoulement au niveau du mamelon, particulièrement s'il est épais, verdâtre, marron ou sanguinolent, peut aussi être un symptôme évocateur. Une sensation de brûlure ou une rétractation du mamelon peuvent accompagner cet écoulement.

Cependant, il est essentiel de noter que tous ces symptômes ne signifient pas nécessairement un cancer du sein. Ils doivent toutefois inciter à consulter rapidement un médecin pour un diagnostic précis.

Bien que plus rare, le cancer du sein peut aussi toucher les hommes. Sa rareté et le manque de sensibilisation contribuent souvent à un diagnostic plus tardif. Le cancer du sein chez l'homme est le plus souvent diagnostiqué chez les individus de plus de 60 ans. Il représente moins de 1% de tous les cancers du sein diagnostiqués chaque année.

Le cancer du sein chez l’homme est principalement de type carcinome canalaire infiltrant. Comme chez la femme, les facteurs de risque incluent l'âge, les antécédents familiaux de cancer du sein, ainsi que certaines mutations génétiques, notamment celles des gènes BRCA1 et BRCA2.

L'impact de cette maladie est souvent sous-estimé. Les hommes atteints peuvent ressentir une stigmatisation due à l'association traditionnelle du cancer du sein avec les femmes.

La présence d'une boule dans le sein est souvent le symptôme le plus courant du cancer du sein. Cette masse, souvent indolore, peut être détectée par autopalpation. Des caractéristiques spécifiques de cette boule peuvent indiquer un potentiel cancer :

  • Fermeté : Une boule cancéreuse est généralement dure.
  • Contours irréguliers : Contrairement aux lésions bénignes aux contours lisses, une boule cancéreuse présente souvent des bords irréguliers.
  • Adhérence : Une masse cancéreuse est souvent fixe, c'est-à-dire qu'elle ne bouge pas sous la peau lors de la palpation.

Cependant, certains cancers du sein peuvent se présenter comme des tumeurs de consistance plus molle et de forme arrondie. Il est donc fondamental de consulter un professionnel de santé dès la détection d'une masse dans le sein, quels que soient sa forme et sa consistance.

Le dépistage du cancer du sein repose sur plusieurs méthodes complémentaires. La mammographie est l'examen de référence, elle permet de détecter des anomalies avant même l'apparition de symptômes. Le test immunologique est aussi utilisé pour détecter des signes précoces de cancer.

En cas de suspicion de cancer, plusieurs méthodes de diagnostic peuvent être utilisées pour confirmer la présence de la maladie et déterminer son stade. Parmi celles-ci, on retrouve l'échographie mammaire, qui permet d'examiner en détail les structures internes du sein.

Des techniques plus poussées, comme le séquençage génétique, peuvent être utilisées pour analyser un fragment d'ADN et déterminer l'ordre des nucléotides qui le composent, permettant ainsi d'identifier des mutations génétiques associées à certains cancers du sein.

Enfin, des examens cliniques réalisés par un médecin lors des visites médicales régulières sont également essentiels pour le dépistage du cancer du sein. Ces examens permettent de détecter des modifications de la taille, de la forme ou de la texture des seins.

L'âge est un facteur de risque important pour le cancer du sein. Bien que cette maladie puisse toucher les femmes à tout âge, elle est plus fréquente chez les femmes plus âgées.

Voici quelques éléments clés à retenir :

  • La plupart des cas de cancer du sein sont diagnostiqués après 50 ans.
  • Environ 10% des cas se manifestent chez les femmes de moins de 35 ans.
  • Le risque augmente avec l'âge.

Pourquoi l'âge est-il un facteur de risque ? Plusieurs raisons expliquent ce lien :

  • Exposition aux hormones : Plus une femme vit, plus elle est exposée aux hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone), qui jouent un rôle dans le développement des cellules du sein.
  • Accumulation de mutations génétiques : Au fil du temps, les cellules accumulent des mutations génétiques qui peuvent favoriser le développement du cancer.

Important à noter :

  • Le cancer du sein n'est pas une fatalité liée à l'âge. De nombreux facteurs peuvent influer sur le risque, tels que l'histoire familiale, la génétique, le mode de vie, etc.
  • Le dépistage régulier est essentiel, surtout après 50 ans, pour détecter la maladie à un stade précoce où elle est plus facilement traitable.

Pour plus d'informations :

Bien qu'il existe de nombreuses sous-catégories, les quatre types de cancer du sein les plus courants sont : 
1. Carcinome canalaire infiltrant

  • Le plus fréquent : Il représente environ 80% des cas.
  • Origine : Se développe dans les canaux lactifères du sein.
  • Évolution : Les cellules cancéreuses envahissent les tissus environnants.

2. Carcinome lobulaire infiltrant

  • Deuxième type le plus courant : Représente environ 10% des cas.
  • Origine : Se développe dans les lobules (petites glandes productrices de lait).
  • Évolution : Les cellules cancéreuses envahissent les tissus environnants.

3. Carcinome canalaire in situ (CCIS)

  • Cancer précoce : Les cellules cancéreuses sont confinées aux canaux lactifères et n'ont pas envahi les tissus adjacents.
  • Importance du dépistage : Le CCIS peut évoluer vers un cancer invasif s'il n'est pas traité.

4. Carcinome lobulaire in situ (CLIS)

  • Cancer précoce : Les cellules cancéreuses sont confinées aux lobules et n'ont pas envahi les tissus adjacents.
  • Évolution : Le CLIS peut évoluer vers un cancer invasif, bien que cela soit moins fréquent que pour le CCIS.

Pourquoi cette classification est-elle importante ? 
La classification des cancers du sein permet aux médecins de :

  • Mieux comprendre la maladie : Chaque type de cancer a des caractéristiques biologiques et une évolution différentes.
  • Choisir le traitement le plus adapté : Le traitement dépend du type de cancer, de son stade et d'autres facteurs.
  • Évaluer le pronostic : Certains types de cancer ont un meilleur pronostic que d'autres.

Il est important de noter que: 

  • Ces quatre types représentent la majorité des cas, mais il existe d'autres types plus rares. 
  • Les cancers du sein peuvent également être classés en fonction de leurs récepteurs hormonaux (œstrogènes et progestérone) et de la présence d'un marqueur protéique appelé HER2. Cette classification est importante pour déterminer les traitements hormonaux et ciblés.

La vitesse d'évolution d'un cancer du sein peut varier considérablement d'un cas à l'autre.
Plusieurs facteurs influencent cette vitesse :

  • Le stade du cancer au diagnostic : Plus le cancer est détecté tôt, meilleures sont les chances de guérison. Un cancer de stade précoce évolue généralement plus lentement qu'un cancer de stade avancé.
  • Le type de cancer : Certains types de cancer du sein, comme le carcinome inflammatoire, évoluent plus rapidement que d'autres.
  • Les caractéristiques biologiques de la tumeur : La présence de récepteurs hormonaux (œstrogènes et progestérone) ou d'un marqueur protéique HER2 peut influencer la vitesse de croissance de la tumeur.
  • L'état général de santé de la patiente : Des facteurs comme l'âge, le système immunitaire et la présence d'autres maladies peuvent également jouer un rôle.

En général, les cancers du sein évoluent assez lentement. Cependant, il est important de noter que certains cancers peuvent se développer plus rapidement. 

Les signes qui peuvent indiquer une évolution rapide du cancer du sein comprennent :

  • Une augmentation rapide de la taille de la tumeur
  • L'apparition de nouveaux symptômes (douleur, rougeur, peau d'orange, etc.)
  • La propagation du cancer à d'autres organes

Le cancer du sein est une préoccupation majeure de santé publique en France. En 2023, on estime à environ 61 214 le nombre de nouveaux cas de cancer du sein diagnostiqués en France métropolitaine. Cela représente environ un tiers de tous les nouveaux cas de cancer chez la femme.

L'âge moyen au moment du diagnostic est d'environ 64 ans. Cependant, il est important de noter que le cancer du sein peut toucher les femmes à tout âge, même si les risques augmentent avec l'âge.
Bien que les taux de survie aient considérablement augmenté grâce aux progrès de la médecine, le cancer du sein reste la première cause de décès par cancer chez la femme en France.
Le nombre de nouveaux cas de cancer du sein a tendance à augmenter, mais la mortalité liée à cette maladie diminue grâce aux progrès du dépistage et des traitements.

Ce programme de soins est confié à chaque patient après la décision thérapeutique décidée suite à la réunion de concertation pluridisciplinaire dans le cadre du dispositif d’annonce.

Une page d’information générale reprend toutes les données administratives et une autre reprend le programme thérapeutique chronologiquement et dans son intégralité. 

Ce programme a été conçu afin de compléter les informations données en consultation, d’apporter une vision claire du programme de soins et de faciliter la coordination entre les professionnels.

Ce PPS est co-construit entre le médecin référent et le patient lors de la proposition thérapeutique.

Le programme peut être réajusté tout au long du parcours de soins de chaque patient. Après chaque étape du parcours de soins, ce Programme Personnalisé de Soins est relayé pour acter une nouvelle période de prise en charge comme celle d’après cancer.

Dans le cadre d’un projet piloté par l’Institut National du CAncer, nous avons développons un PPS digitalisé sur OSCARE qui permet un accès facilité pour le patient mais aussi pour l’équipe pluridisciplinaire qui l’accompagne tout au long de sa prise en charge.

1. Généralités 
Il s'agit de médicaments administrés par perfusion en hospitalisation (ambulatoire ou complète) ou par voie orale à domicile dans le but de traiter les cancers. Ces médicaments, dont il existe plusieurs classes médicamenteuses, peuvent faire partie du traitement combiné d'un cancer aux côtés de la chirurgie et/ou de la radiothérapie afin d'améliorer les performances des traitements locaux et de diminuer les risques de récidives, durant la radiothérapie de façon à en augmenter l'efficacité ou de façon exclusive.

Les protocoles sont choisis en RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire) par l'équipe médicale qui prendra en charge le patient en fonction du type de cancer, de sa localisation, de son stade et évoluent dans le temps selon les données actualisées de la science. Ils sont ensuite adaptés à la capacité de chaque patient à la supporter ainsi qu'à son efficacité.
Les traitements médicaux des cancers sont prescrits et surveillés par les oncologues médicaux. 
Avant de commencer le traitement, nous définissons le plan personnalisé de soins (PPS) qui est remis et expliqué aux patients lors de la consultation d'annonce médicale et paramédicale.

2. La chimiothérapie 
La chimiothérapie agit sur les cellules en division au niveau de l'ADN ou au niveau d'organites impliqués dans la division en entrainant la mort cellulaire. De nombreuses molécules sont à notre disposition. Les protocoles de chimiothérapie comprennent une ou plusieurs molécules différentes délivrées sur une ou plusieurs journées et répétées tous les 7, 14, 21 ou 28 jours. Les effets secondaires les plus fréquents sont la fatigue, les nausées et vomissements, l'inflammation de la bouche et du tube digestif, la chute des cheveux et la baisse des globules sanguins, notamment des globules blancs, ce qui confère un sur risque d'infection sévère.

3. Les thérapies ciblées 
Les thérapies agissent en bloquant des cibles moléculaires exprimées par les cellules cancéreuses, particulièrement impliquées dans le développement et la progression du cancer. Elles peuvent êtres administrées en perfusion, par piqûres sous cutanées à intervalle régulier ou par voie orale. Là encore, il existe de très nombreuses molécules. Elles peuvent être délivrées en monothérapie, en association avec d'autres thérapies ciblées ou en association avec une chimiothérapie dans le but de la rendre encore plus efficace. 
Par exemple, le Trastuzumab, le Pertuzumab, le Tucatinib ciblent la protéine HER2 et sont indiquées dans certains cancers du sein ou de l'estomac. 
Le Cetuximab, le Panitumumab, l'Erlotinib, l'Afatinib ciblent l'EGFR et sont administrés dans certains cancers du côlon, ORL ou du poumon. 
Le Sunitib, l'Axitinib, le Cabozantinib qui ont plusieurs cibles moléculaires, agissent notamment sur les vaisseaux sanguins qui permettent l'oxygénation et l'apport de nutriments aux cancers. Ils sont prescrits dans les cancers du rein.
Les molécules comme le Palbociclib, l'Abemaciclib, Le Ribociclib qui ciblent des molécules qui régulent le cycle cellulaire et qui est défectueuse dans certains cancers sont largement prescrites dans les cancers du sein hormono-sensibles en association avec l'hormonothérapie dans les cas de cancer localement avancée ou métastatique voire même dans certains cas pour renforcer l'efficacité de l'hormonothérapie adjuvante, en prévention des récidives.
Asthénie, baisse d'appétit, diarrhées, éruption cutanée, inflammation de la paume des mains et de la plante des pieds, perturbations des résultats des prises de sang, hypertension artérielle sont des effets secondaires fréquents de ces  thérapies.

4. L'immunothérapie 
Les thérapies ciblées peuvent également permettre de "réveiller" un système immunitaire "endormi" par les cancers en agissant sur les récepteurs impliqués dans le dialogue entre les cellules tumorales et celles du système immunitaire. C'est ce que l'on appelle l'immunothérapie. Ce traitement est administré par perfusion dans un grand nombre de cancers, seul ou en association avec la chimiothérapie ou des thérapies ciblées. Les effets secondaires sont dans l'immense majorité des cas minimes : l'hypothyroïdie est de loin l'effet secondaire le plus fréquent et ne gêne en rien les patients quand elle est dépistée et prise en charge précocement. On peut néanmoins constater chez certains patients une "sur activation" du système immunitaire qui peut se traduire par des symptômes, parfois importants, qui miment des maladies auto-immunes bien connues. Par exemple, certains patients peuvent présenter des diarrhées avec des glaires et du sang comme dans la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, des douleurs poly articulaires comme dans la polyarthrite rhumatoïde, un diabète de type 1 par destruction des cellules qui fabriquent l'insuline, des inflammations de n'importe lequel des organes du corps ou une dysfonction généralisée du système hormonal.

5. Les anti-corps conjugués.
Derniers nés des traitements disponibles en routine pour le traitement de certains cancers, les anti-corps conjugués sont à la croisée des chemins entre thérapie ciblée et chimiothérapie. Ces molécules chimériques constituées d'un anti-corps de synthèse ciblant une molécule exprimée par les cellules tumorales auquel est greffée une molécule de chimiothérapie va se fixer sur son récepteur spécifique exprimé par les cellules cancéreuses, puis être internalisé et détruit par la cellule, permettant la libération et l'action de la molécule de chimiothérapie aboutissant à la destruction de la cellule cancéreuse.
A ce jour, nous disposons de quelques molécules en pratique courante pour le traitement des tumeurs solides.
Le Trastuzumab Emtensine et le Sacituzumab Govitexan pour les cancers du sein, le Trastuzumab Deruxtexan pour les cancers du sein et de l'estomac et l' Enfortumab Vedotin pour les cancers de vessie et des uretères.
Les effets secondaires ressemblent à ceux de la chimiothérapie mais il faut être vigilant vis à vis de la toxicité cardiaque et pulmonaire pour le Trastuzumab Emtensine et Trastuzumab Deruxtecan et de la toxicité cutanée et neurologique pour l'Enfortumab Vedotin.

6. L'hormonothérapie.
La croissance de certains cancers est dépendante de certaines hormones. La croissance de la majorité des cancers du sein est sous la dépendance des oestrogènes, principalement fabriqués par les ovaires. La croissance du cancer de la prostate est sous la dépendance de la testostérone, majoritairement fabriquée par les testicules. 
Il est possible de traiter les cancers hormono-sensibles par hormonothérapie seul ou en association avec une thérapie ciblée, plus rarement par une chimiothérapie ou un traitement local comme la chirurgie et/ou la radiothérapie.
Nous disposons de plusieurs types de médicaments qui agissent différemment.

A. Blocage de la fabrication de la testostérone et des œstrogènes par les testicules et les ovaires.
Les agonistes de la LH-RH sont prescrits par injections mensuelles, trimestrielles ou semestrielles. Leur action permet d'arrêter la fabrication des œstrogènes par les ovaires chez les femmes non ménopausées ou de la testostérone par les testicules chez les hommes. C'est ce que l'on appelle la castration chimique. Ces traitements sont prescrits dans les cancers du sein et le la prostate.

B. Blocage de la fabrication des œstrogènes et de la testostérone.

Les œstrogènes et la testostérone peuvent être fabriqués de façon minoritaire mais suffisante pour continuer à stimuler la progression des cancers hormono-sensibles par d'autres organes que les ovaires et les testicules.

Le Letrozole, l'Anastrozole, l'Exemestane sont des anti-aromatases qui empêchent la fabrication d'œstrogènes par les autres tissus / organes que les ovaires ce qui explique que certains cancers continuent à progresser malgré la ménopause ou une castration chimique bien conduite. Ils renforcent l'effet de la castration chimique ou de la ménopause chez la femme. Ces comprimés sont prescrits dans les cancers du sein en prévention des récidives ou en cas de cancer localement avancé ou métastatique, seul ou en association avec une thérapie ciblée.

L'Abiraterone, prescrit dans les cancers de prostate, empêche les glandes surrénales de fabriquer la testostérone et renforce l'action des traitements par agonistes de la LH-RH (castration chimique).

C. Blocage de l'effet des hormones sur leurs récepteurs.

Certaines molécules bloquent l'interaction des hormones avec leurs récepteurs, empêchant ainsi leurs effets physiologiques et de stimulation sur les cellules cancéreuses hormono-sensibles.

C'est le mode d'action des anti-œstrogènes comme le Tamoxifene, thérapie orale,0 et le Fulvestrant, administré en piqûres, prescrits dans les cancers du sein. De nouvelles molécules de cette classe médicamenteuse vont prochainement venir renforcer l'arsenal thérapeutique et ne sont, pour l'instant, accessible que dans le cadre d'essais thérapeutiques.

Des molécules comme l'Enzalutamide, l'Apalutamide, le Daroluramide empêchent la testostérone d'atteindre son récepteur et de l'activer que qui renforce l'efficacité de la castration chimique dans les cancers de prostate.

D. Effets secondaires de l'hormonothérapie.
L'hormonothérapie est un traitement confortable car il permet une prise charge totalement ambulatoire avec des effets secondaires moins intenses que ceux d'une chimiothérapie ou de certaines thérapies ciblées. Elle peut néanmoins générer des bouffées de chaleur, de la fatigue, des douleurs articulaires et musculaires, des effets sur l'humeur, la sexualité, augmenter les risques d'ostéoporose et de maladie cardiovasculaire ce qui justifie une surveillance et parfois une prise en charge spécifique.

Conclusions 
Les traitements médicaux du cancer sont multiples. Ils peuvent être prescrits en routine conformément aux donnes de leurs autorisation de mise sur le marché (AMM) ou dans le cadre d'essais thérapeutiques (Recherche clinique).
Ils permettent de diminuer les risques de récidive des cancers, quand ils sont combinés avec des traitements régionaux réalisés à visée curative et permettent d'améliorer les symptômes, la qualité de vie et de prolonger la vie des patients en situation de maladie localement avancée et/ou métastatique. Dans certains cas, ils peuvent être curateur à eux seuls.
Les spécialistes en oncologie assurent le suivi des patients sous traitement médical du cancer afin de gérer la toxicité et de vérifier l'efficacité de ces traitements dont la manipulation n'est pas toujours aisée.
Les cancers et leurs traitements pouvant générer des symptômes et des effets secondaires avec des répercussions sur l'état général mais aussi sur le plan social, professionnel, financier, psychologique et esthétique, il peut être proposé aux patients le recours aux soins de support.

Le dépistage du cancer du sein

Le Dr Alice Fromont, chirurgien du sein à la Polyclinique Vauban répond à 7 questions sur le dépistage du cancer du sein.

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