La prise en charge du cancer de l'endomètre
Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquemment rencontré chez la femme en France. Il s’agit d’un cancer généralement diagnostiqué précocement, qui offre un excellent pronostic quand il est pris en charge à temps. Le traitement de référence du cancer de l’endomètre est la chirurgie, associée à une radiothérapie et une chimiothérapie adjuvantes venant réduire les potentiels risques de récidive.
Le cancer de l’endomètre
Le cancer de l’endomètre est une tumeur maligne qui se développe à partir des cellules de l’endomètre, muqueuse tapissant la paroi interne de l’utérus. Comme toutes les tumeurs malignes, le cancer de l’endomètre est susceptible de s’infiltrer aux organes voisins et de produire des métastases, petites cellules indépendantes voyageant à travers le corps pour atteindre d’autres organes plus lointains. Le risque de mortalité lié au cancer de l’endomètre est directement corrélé à son stade d’évolution au moment du diagnostic. Lorsqu’il est encore localisé, c’est-à-dire quand il ne s’est pas infiltré aux tissus avoisinants, il peut être entièrement éliminé ce qui réduit drastiquement le risque de récidive. Le cancer de l’utérus a tendance à provoquer des pertes et saignements vaginaux anormaux, souvent très abondants, qui poussent la plupart des femmes à consulter suffisamment tôt pour bénéficier d’un traitement précoce.
Diagnostic du cancer de l’endomètre
Habituellement, le diagnostic du cancer de l’endomètre débute tôt, lorsqu’il se trouve encore à un stade précoce de son évolution. Pour cause, il a tendance à provoquer des symptômes inquiétants relativement tôt dans son évolution, ce qui motive les femmes à consulter précocement. Les patientes souffrant d'un cancer de l’endomètre consultent habituellement pour des saignements vaginaux anormaux. Des pertes vaginales inhabituelles, purulentes ou sanglantes, et des douleurs dans la zone pelvienne, notamment durant les rapports sexuels, sont d’autres symptômes précoces de la maladie. Si, à la suite d’un questionnaire et d’un examen clinique, le praticien suspecte un cancer de l’endomètre, il procédera à des examens diagnostiques complémentaires. Une échographie et une hystéroscopie peuvent permettre de détecter des masses au niveau de l’utérus et d’évaluer leurs caractéristiques. Lorsque des lésions cancéreuses sont localisées, une biopsie est effectuée pour prélever quelques cellules malignes afin de les analyser en laboratoire. L’analyse anatomopathologique de ces cellules cancéreuses permettra à l’équipe médicale d’en apprendre davantage sur le cancer, ainsi que de déterminer son stade et son grade.
Traitement du cancer de l’endomètre
Chaque cancer est différent. De ce fait, chaque protocole de traitement est unique et varie en fonction du profil de la patiente et des caractéristiques de sa maladie. Toutefois, en règle générale, la chirurgie oncologique constitue le traitement de référence du cancer de l’endomètre, et ce du stade précoce jusqu’à un stade relativement avancé. Bien que le cancer de l’endomètre soit le plus souvent diagnostiqué à un stade précoce, son traitement chirurgical de référence est radical. Il consiste en l’ablation complète de l’utérus, des trompes de Fallope et des ovaires. Cette intervention engendre inévitablement une infertilité et une ménopause artificielle. Chez les femmes plus jeunes, une thérapie conservatrice peut être proposée pour amoindrir ces effets indésirables du traitement. Dans certains cas très spécifiques, il est possible que l’utérus puisse être conservé. Les ovaires, eux, peuvent parfois être préservés pour éviter la ménopause précoce risquant de détériorer significativement la qualité de vie de certaines jeunes femmes. Lorsque le cancer est diagnostiqué à un stade précoce de son évolution, la chirurgie radicale est parfois suffisante pour obtenir une guérison durable. Dans les stades plus avancés, une chimiothérapie et une radiothérapie complètent habituellement le protocole afin de réduire les risques de récidives. Lorsque la chirurgie n’est pas réalisable, ou se voit préférer un traitement conservateur, la radiothérapie, associée ou non à la chimiothérapie, l’immunothérapie et l’hormonothérapie, adopte une place plus centrale dans la prise en charge du cancer de l’endomètre.
Radiothérapie du cancer de l’endomètre
Dans le traitement du cancer de l’endomètre, la radiothérapie intervient classiquement à la suite d’une chirurgie oncologique, dans le but de réduire les risques de récidive. On parle alors de radiothérapie adjuvante. La radiothérapie adjuvante consiste à irradier le site de l’exérèse chirurgicale, après l'ablation de la tumeur cancéreuse. Ainsi, les dernières cellules cancéreuses qui auraient pu échapper à la chirurgie sont détruites, ce qui évite qu’elles recommencent à se multiplier pour former un nouveau cancer. La radiothérapie adjuvante n’est pas systématique lorsqu’une chirurgie radicale offrant une marge de sécurité satisfaisante a été effectuée. Quand elle est mise en œuvre, elle est souvent associée à une chimiothérapie pour accroître son efficacité. Chez les femmes qui ne souhaitent pas recevoir de traitement chirurgical, ou ne le peuvent pas en raison de troubles médicaux ou de facteurs de comorbidité, la radiothérapie peut faire figure de traitement principal. Différentes techniques peuvent être utilisées pour administrer les radiations en fonction des caractéristiques du cancer et du profil de la patiente. La radiothérapie externe, traditionnelle, est fréquemment utilisée, mais la curiethérapie, ou radiothérapie interne, peut également faire partie du traitement. Le cancer de l’endomètre est une pathologie maligne offrant de nombreuses options de traitement et un pronostic plutôt favorable. Les alternatives thérapeutiques et le pronostic dépendent toutefois hautement de chaque cancer et de chaque profil, c’est pourquoi votre équipe médicale du centre de cancérologie des Dentellières vous proposera toujours un protocole de traitement entièrement personnalisé.