Semaine européenne de la vaccination : rappel annuel sur l’intérêt de se protéger
Semaine européenne de la vaccination du 27 avril au 3 mai 2025.
La semaine européenne de la vaccination met l’accent sur l’importance de ce geste pour protéger les populations. Il s’agit en effet de la meilleure protection contre les maladies et infections que l’on rencontre, au cours de la vie. Sont évidemment concernés les tout petits qui voient ainsi leur santé préservée des maladies infantiles dévastatrices du passé.
Vaccins contre le covid-19 et vaccins obligatoire
La vaccination permet de combattre des épidémies comme le covid 19, de se protéger contre la grippe saisonnière, de maintenir une protection contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. La vaccination peut avoir lieu en ville, dans des structures de soins comme le cabinet médical et la pharmacie, dans des centres de vaccination, mais la vaccination peut aussi avoir lieu en entreprise.
Vaccin contre papillomavirus
En cette semaine européenne de la Vaccination, du 27 avril au 3 mai 2025, ELSAN met l'accent sur la prévention contre le papillomavirus (HPV). Ce virus très répandu s’attrape le plus souvent au cours des relations sexuelles. Le HPV est responsable à quasi 100% des cancers du col de l’utérus, faisant de ce cancer une pathologie largement évitable par le biais de la vaccination. 3000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont déclarés en France tous les ans, selon l’Institut Pasteur.
Le virus HPV est également responsable d’autres cancers touchant les femmes ET les hommes : cancer ORL dont la gorge, l’anus, le pénis…
Pourtant, une mesure efficace de prévention existe : la vaccination avec, notamment, le vaccin Gardasil. Hommes et femmes sont concernés par ce fléau. Gardons à l'esprit que la connaissance et la prévention sont nos meilleures alliées face au papillomavirus.
Comprendre le papillomavirus
Le papillomavirus humain est un virus qui se transmet par contact direct avec une personne infectée. Il peut entraîner des lésions, la formation de verrues génitales et cutanées, qui peuvent évoluer en cancer, plus tard. Dans la plupart des cas, il s'agit majoritairement d'une infection sexuellement transmissible, mais le HPV peut aussi se propager par simple contact de peau à peau. Dans la plupart des cas, l’infection par le papillomavirus va se résorber d’elle-même, mais il peut arriver qu’elle dégénère en cancer des années après. C’est ce qui motive ces campagnes de vaccination.
Taux de vaccination contre le HPV toujours trop faibles en 2023
Le HPV est un virus très transmissible, environ 80% de la population l’a rencontré au cours de sa vie, généralement lors d’une interaction sexuelle. Raison pour laquelle le vaccin contre le papillomavirus est recommandé chez les jeunes et particulièrement chez ceux ou celles qui n’ont pas encore eu de relation sexuelle, ce qui augmente l’efficacité du vaccin. Les dernières données de Santé publique France montrent une couverture vaccinale chez les jeunes filles de 15 à 18 ans de 43,6% en France métropolitaine (janvier 2023). Elle est d’à peine 13% pour les garçons de 15 ans (pour une dose).
Augmentation des taux de vaccination
Au 23 janvier 2025, selon les derniers chiffres de Santé publique France, les différentes campagnes de vaccination contre le HPV en 2023-2024 (en classe de 5e) ont permis d'augmenter les taux de vaccination : 48 % pour au moins une dose chez les garçons (...) et 62% pour les filles. L'organisme public souligne ainsi "une augmentation de 24 points chez les filles et 22 points chez les garçons par rapport à la mesure faite avant le début de campagne." Au final, "La campagne de vaccination pour deux doses était estimée à 30 % chez les garçons et à 38 % chez les filles."
En mars 2023, seulement 15% des collégiens en France avaient été vaccinés contre le HPV durant la campagne lancée à la rentrée 2023. Ils étaient 10% début février, selon les données du ministère de la santé. Un chiffre moitié inférieur aux objectifs de 30% que le gouvernement s’était fixés en septembre 2023.
Vaccins obligatoires en France
13 vaccins sont devenus obligatoire début 2025 pour les tout-petits. 2 ont été ajoutés aux 11 obligatoires depuis 2018. Il s'agit de :
-
diphtérie
-
tétanos
-
poliomyélite
-
haemophilius influenza B (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites)
-
coqueluche
-
hépatite B
-
rougeole
-
oreillons
-
rubéole
-
méningocoque C (bactérie provoquant des méningites)
-
pneumocoque (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites)
-
méningocoque B
-
méningocoques ACWY
Les centres de Vaccination ELSAN
ELSAN est un acteur clé de la vaccination, avec 7 centres (3 fixes et 4 équipes mobiles) et plus de 120 000 consultations et vaccinations réalisées chaque année.
4 établissements contre le HPV
Pour poursuivre les objectifs de vaccination, les centres de vaccinations ELSAN se positionnent comme des acteurs clés dans la lutte contre l'infection. On compte 4 établissements ELSAN qui ont obtenu l’habilitation par leur agence régionale de santé, pour vacciner les collégiens contre le papillomavirus : le Centre médico-chirurgical Les Cèdres à Brive-la-Gaillarde, la Polyclinique de Poitiers, la Clinique Pasteur à Bergerac et la Clinique Saint-Omer à Blendecques.
Une première campagne de vaccination, s'est tenue d’octobre à décembre 2023. 1 884 collégiens dont 904 filles et 980 garçons ont été vaccinés sur les 75 collèges visités. ELSAN, en tant qu’acteur de santé et de prévention, a même fait mieux que les services de l’Etat en obtenant un taux de vaccination de 23% !
💡 Bon à savoir : Cette vaccination est recommandée afin de limiter la propagation du virus. La vaccination est gratuite, non obligatoire et nécessite l'accord parental.
3 centres de vaccination internationale destinés aux voyageurs
Trois centres de vaccination internationale ELSAN sont situés à Paris République, à Marseille (Bouchard), et à Lyon Parc. Il est possible d'y réaliser une vaccination pour 1 ou plusieurs personnes, notamment en prévision d'un voyage à l'étranger. A Paris et Marseille, la vaccination covid est aussi dispensée. Ainsi que la vaccination contre la rougeole. La vaccination est le meilleur moyen de se protéger contre les maladies infectieuses.
Vos questions fréquemment posées :
Quels sont les 13 vaccins obligatoires ?
13 vaccins sont obligatoires pour les enfants en 2025 :
-
diphtérie
-
tétanos
-
poliomyélite
-
haemophilius influenza B (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites)
-
coqueluche
-
hépatite B
-
rougeole
-
oreillons
-
rubéole
-
méningocoque C (bactérie provoquant des méningites)
-
pneumocoque (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites)
-
méningocoque B
-
méningocoques ACWY
Quand a été créé le premier vaccin ?
Le premier vaccin remonte à la fin du XVIIIe siècle. Il a été utilisé contre la variole. En 1796, Edward Jenner, un médecin anglais a eu l'idée de transmettre la vaccine à un jeune garçon. Il avait observé que les vaches pouvaient développer une forme de variole, appelée la vaccine. En outre, les personnes qui trayaient les vaches et qui avaient, elles-mêmes, contracté la vaccine, présentaient une protection contre la variole au cours des épidémies. Cela a permis d'éradiquer cette maladie
Quel vaccin et à quel âge ? calendrier vaccinal, vaccination-info-service
Il existe un tableau complet sur le site vaccination info service (on y trouvera un calendrier des vaccinations). 11 vaccins sont obligatoires depuis 2018 pour les enfants. Les enfants nés avant 2018 ont 3 vaccins obligatoires : diphtérie, tétanos et poliomyélite. Les autres sont recommandés.
Pour les enfants nés après 2018, le calendrier des vaccinations propose :
-
une injection contre la tuberculose (BCG) à 1 mois,
-
une injection contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite à 2, 4 et 11 mois, idem contre la coqueluche, le haemophilus influenza b, le pneumocoque et l'hépatite B,
-
une injection contre la rougeole, oreillons et rubéole (ROR) à 12 mois avec un rappel entre 16 et 18 mois,
-
une injection contre le ménigocoque C à 5 mois, puis 12 mois, puis jusqu'à 24 ans,
Le calendrier des vaccinations prévoit aussi :
-
un rappel à 6 ans, contre, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, ainsi que contre la coqueluche,
-
un rappel entre 11 et 13 ans contre, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, ainsi que contre la coqueluche,
-
une primo vaccination contre le HPV (papillomavirus) entre 11 et 13 ans.
-
Contre la diphtérie, les rappels chez l'adulte se font à 25, 45, 65 ans et tous les ans ensuite,
-
Contre le tétanos, les rappels chez l'adulte se font à 25, 45, 65 ans et tous les ans ensuite,
-
Contre la poliomyélite, les rappels chez l'adulte se font à 25, 45, 65 ans et tous les ans ensuite,
-
Contre la coqueluche, un rappel est prévu à 25 ans.
Puis-je me faire vacciner en pharmacie ?
Oui, la vaccination peut avoir lieu dans des structures de soins comme le cabinet médical et la pharmacie, dans des centres de vaccination, mais aussi en entreprise.
Quels sont les 4 types de vaccins ?
Il existe deux principales catégories de vaccins :
-
les vaccins vivants atténués qui contiennent des agents infectieux (virus ou bactéries) affaiblis afin de ne plus provoquer la maladie, tout en stimulant une réponse immunitaire protectrice ;
-
les vaccins inactivés. Ce type de vaccins à l’inverse est dépourvus d’agents infectieux vivants, offrant une immunisation sans risque d’infection.
Comment fonctionne un vaccin ?
Le principe d'un vaccin est d'inoculer une partie affaiblie (atténuée) ou inactive d'un antigène (c'est-à-dire un germe étranger qui rentre dans le corps comme un virus) afin de déclencher une action de la part du système immunitaire de la personne vaccinée, pour la protéger ensuite quand elle rencontrera l'antigène réel en question. Aujourd'hui, précise même l'OMS, il existe des vaccins qui contiennent le schéma de production de l'antigène à la place d'une partie de l'antigène.
Article écrit le 25/04/2025, vérifié par rédigé par La rédaction