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Vaccination papillomavirus collège : 10% vaccinés

Environ 10 % des collégiens et collégiennes de 5e ont reçu une première dose de vaccin contre le papillomavirus. Il s’agit des premières données, issues du ministère de la santé, publiées dans la presse le 8 février 2024.

Vaccination contre le papillomavirus au collège : de jeunes collégiens joignent leurs mains en souriant.

Campagne de vaccination contre le HPV

Le gouvernement avait lancé une campagne généralisée non obligatoire l’automne dernier pour inciter les jeunes filles et jeunes garçons à se prémunir contre ce virus. Cette campagne gratuite a pour but d’augmenter la protection des jeunes gens contre les cancers liés au papillomavirus humain (HPV).

Vaccin papillomavirus : prévention contre le cancer du col de l'utérus

Le papillomavirus peut entraîner notamment des lésions cancéreuses au niveau du col de l’utérus, mais également des tumeurs de l’oropharynx, de la bouche, de l’anus voire du pénis. Près de 6500 nouveaux cancers sont dénombrés chaque année en France en lien avec le HPV.

Objectif 150 000 élèves vaccinés contre le papillomavirus

L’ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, interrogé dans le Monde, en octobre 2023, avait admis s’attendre à des résultats différents selon les régions. Il avait concédé que l’habitude de la vaccination n’allait pas de soi et qu’il allait falloir batailler pour l’installer. Il espérait, en novembre 2023, que 150 000 élèves allaient être vaccinés durant cette première campagne de vaccination contre le HPV.

HPV : 92 000 collégiens et collégiennes ont reçu le vaccin

Les chiffres avancés par le ministère de la Santé, s’appuyant sur les agences régionales de santé (ARS), établissent à un peu plus de 92 000 élèves vaccinés durant cette première campagne, au 23 décembre 2023.

Vaccin recommandé HPV : une couverture insuffisante

Santé publique France indique que le taux de couverture vaccinale de la jeune génération est très faible. Il est de 41,5% pour les jeunes filles (avec une couverture complète à 16 ans) et de 12,8% pour les garçons de 15 ans (pour une dose).

 

Quel âge, jusqu'à quel âge, pour le vaccin du papillomavirus ?

A l'heure actuelle, les recommandations des autorités sanitaires sont les suivantes pour la vaccination contre le papillomavirus :

  1. Vacciner les jeunes gens (garçons et filles) à partir de 11 ans jusqu'à 14 ans révolus;
  2. Proposer un rattrapage de vaccination à ceux qui n'ont pas bénéficié de la vaccination ou n'ont pas reçu toutes les doses prévues : entre 15 et 19 ans;
  3. Les hommes ayant des relations avec d'autres hommes peuvent se faire vacciner jusqu'à l'âge de 26 ans (3 doses).

💡 Bon à savoir : L'Académie nationale de médecine a récemment proposé de vacciner tout le monde contre le papillomavirus jusqu'à l'âge de 26 ans.

Vos questions fréquemment posées :

Qu'est-ce que le papillomavirus ?

Le papillomavirus humain (HPV) est un virus très répandu. Il existe différentes souches. Certains types peuvent provoquer des verrues que l'on peut retrouver sur plusieurs parties du corps comme les mains ou les pieds... Certains HPV peuvent cibler les organes génitaux, ainsi que l'anus et le rectum. Il existe des souches qui peuvent provoquer l'apparition de cancers : cancer du col de l'utérus, cancer du pénis, de l'anus, de la tête, du cou...

Pourquoi ne pas se faire vacciner contre le papillomavirus ?

Personne n'est tenu de se faire vacciner contre le papillomavirus. Mais, selon l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, l'efficacité du vaccin contre le papillomavirus a été démontrée entre 86 et 96% chez les jeunes femmes particulièrement concernées par le cancer du col de l'utérus. Une étude chez les hommes a montré une efficacité pour prévenir les infections en lien avec les virus HPV comme les condylomes qui sont des infections sexuellement transmissibles. Certaines de ces lésions peuvent évoluer par la suite et devenir des cancers.

Quel délai entre 2 vaccins papillomavirus ? 2 et 3 doses jeunes femmes et jeunes hommes

  1. La vaccination chez les 11-15 ans s'opère en deux injections réalisées à 6 voire 13 mois d'intervalle.
  2. Les plus âgés ont besoin de 3 injections.  Les 15 à 19 ans peuvent être vaccinés une fois, puis une deuxième fois à 2 mois, puis une troisième à 6 mois après le premier vaccin.
  3. Il en est de même pour les hommes ayant des relations avec des hommes qui peuvent réaliser ce vaccin jusqu'à 26 ans : une fois, puis une deuxième fois à 2 mois, puis une troisième à 6 mois après le premier vaccin.

Pourquoi faut-il être vierge pour le vaccin du papillomavirus ?

La vaccination contre le papillomavirus protège contre un virus qui se transmet généralement lors des rapports sexuels. La vaccination a donc plus de chance de réussite si elle est réalisée avant même que le jeune ait eu des relations sexuels.

L'animateur Maxime Deschaeck touché par le papillomavirus : quel cancer ?

Maxime Deschaeck, qui est l'animateur de Double expresso sur la radio RTL 2 a annoncé sur Instagram qu'il était touché par un cancer de la gorge en lien avec le papillomavirus. Cette annonce, faite le 17 février 2024, a été largement diffusée. Au-delà du courage de cette confidence intime, il faut y voir une volonté assumée de témoigner et partager son expérience pour encourager la vaccination contre le papillomavirus, notamment celle des garçons et des jeunes hommes. Et de rassurer ses fans sur son état de santé. Une démarche de "role model" saluée.

Quelle est l'action d'ELSAN dans cette campagne 2023 de vaccination contre le papillomavirus ?

ELSAN, le leader de l'hospitalisation privée en France, s'est engagé dans la campagne de vaccination contre le papillomavirus cet automne 2023, en tant qu'acteur de santé et de prévention. Il a même doublé le taux de vaccination obtenu par les autorités sanitaires : 23% contre 10% ! 4 hôpitaux privés du groupe ELSAN ont été habilités à mener cette campagne auprès de 75 collèges dans 4 départements : Pas-de-Calais, Charente, Dordogne et Corrèze.  Au total, 1884 élèves ont été vaccinés sur 8200.

Article écrit le 20/02/2024, vérifié par Pierre Luton, Journaliste expert, spécialisé santé, social et référenceur SEO

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