Mars Bleu 2025, mois de lutte contre le cancer colorectal
A l’occasion de Mars bleu 2025, mois dédié à la prévention et au dépistage du cancer colorectal, du 1er au 31 mars, ELSAN encourage toutes les personnes à se faire dépister.
Ce cancer est la 2ème cause de mortalité par cancer en France avec 17 000 décès et touche plus de 47 000 nouvelles personnes chaque année. Il peut être guéri dans 9 cas sur 10 s’il est détecté précocement. Dans la grande majorité des cas, ce cancer provient d’une tumeur bénigne qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.

Des facteurs de risque et une identification difficile sans dépistage régulier
Troisième cancer le plus fréquent chez l'homme et 2e chez la femme, il se caractérise par une prolifération anormale des cellules au niveau de la muqueuse de la paroi interne du colon ou du rectum. Il se développe le plus souvent à partir d'un polype. On identifie divers facteurs de risque de développement de ce cancer, qui touche principalement les personnes âgées de 50 ans et plus. L’âge moyen de survenue de la pathologie est de 71 ans chez l'homme et de 75 ans chez la femme. Les antécédents familiaux déterminent également le risque de cancer colorectal : un individu a deux fois plus de risque d’en souffrir lorsqu’un membre affilié au premier degré en a été victime.
Facteurs de risque
Certaines pathologies ou modes de vie peuvent être associées à la survenue du cancer colorectal, comme le diabète ou les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. La consommation excessive de viande rouge ou d’aliments riches en graisses animales pourrait également jouer un rôle dans l’apparition de la maladie.
Enfin, le surpoids, la consommation de tabac et d’alcool et le manque d’activité physique régulière augmenteraient le risque de cancer du côlon et du rectum.
Evolution lente du cancer colorectal
Si les facteurs de risque sont multiples, ils n’entraînent pas pour autant une apparition systématique de la maladie. Cette dernière se caractérise d’ailleurs par une évolution lente et discrète. Souvent, aucun symptôme n’est perceptible dans les premières années de développement. C’est bien là que réside l’intérêt des actions de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal ou du côlon. Ce dépistage est recommandé aux personnes de 50 à 74 ans et doit être effectué tous les deux ans afin d’en assurer l’efficacité. Il est organisé par les autorités sanitaires et être entièrement pris en charge.
Le cancer colorectal en quelques chiffres :
3e cancer le plus fréquent chez l’homme après ceux de la prostate et du poumon.
2e cancer le plus fréquent chez la femme après celui du sein.
Plus de 47 000 nouveaux cas chaque année en France, dont 17 000 décès.
95 % des personnes concernées ont plus de 50 ans.
30 % seulement des personnes concernées réalisent le dépistage.
9 fois sur 10, le cancer colorectal se soigne s’il est dépisté à un stade précoce.
Gratuit : le test de dépistage, efficace et indolore dans le cadre du dépistage organisé.
Chiffres Santé publique France / Institut national du cancer
Un test de dépistage simple, indolore et efficace
Il est conseillé à tout individu à partir de 50 ans d’effectuer un dépistage régulier. Si le cancer colorectal détecté à un stade précoce peut être guéri 9 fois sur 10, seuls 30% des individus concernés effectuent le test de dépistage. Pourtant la participation à un dépistage permettrait d’éviter chaque année plus de 6 500 décès.
Recherche de sang dans les selles
Le dépistage du cancer colorectal est simple et indolore. Efficace, rapide et à faire chez soi, le test consiste en la recherche de sang dans un prélèvement de selles ensuite envoyé au laboratoire d’analyses. Ce prélèvement présente l'intérêt, après analyse, de détecter une tumeur bénigne avant qu’elle n’évolue en cancer ou de détecter une tumeur cancéreuse, si possible à un stade précoce, afin d’augmenter les chances de guérison. Dépistage du cancer du côlon : comment cela se passe ?
Kit de dépistage
Le kit de dépistage pédagogique se compose d’un mode d’emploi, un formulaire d’identification, un dispositif de recueil et prélèvement des selles, ainsi qu’une enveloppe de retour affranchie. Le test de dépistage est entièrement pris en charge par l’Assurance maladie. Ce test est à faire tous les deux ans en cas de résultat négatif. Rendez-vous sur : monkit.depistage-colorectal.fr
Si le résultat s’avère positif, une consultation avec un ou une généraliste ou un ou une spécialiste gastroentérologue permettra de préciser le diagnostic, en réalisant éventuellement une e réaliser une coloscopie.
La prise en charge du cancer colorectal chez ELSAN
Plus la prise en charge est précoce, plus le traitement est efficace. La chirurgie colorectale permet de traiter les cancers du côlon et du rectum, les polyposes, les maladies inflammatoires de l’intestin, la diverticulose, les prolapsus, l’endométriose digestive et l’incontinence anale. En 2023, 83 établissements ELSAN prennent en charge des chirurgies colorectales. 1 séjour sur 9 est effectué dans les établissements ELSAN et 1 patient sur 10 est pris en charge en chirurgie du côlon chez ELSAN.
Palmarès du Point
Dans le Palmarès du Point 2024, 6 établissements ELSAN sont classés dans le TOP 30 au niveau national pour la chirurgie du côlon : la Polyclinique de Limoges (5ème), la Polyclinique Keraudren de Brest (6ème), La Polyclinique Grand Sud à Nîmes (10ème), la Polyclinique de Poitiers (12ème), La Clinique Saint-Pierre à Perpignan (17ème) et la Clinique de L’Orangerie à Strasbourg (26ème).
ELSAN : deuxième acteur de soins en cancérologie en France
ELSAN est le deuxième acteur de soins en cancérologie en France. Présent auprès des patients et de leur entourage tout au long de leur maladie et jusqu’à l'après-cancer, le Groupe participe significativement à l’amélioration de l’offre de santé en cancérologie en France avec une ambition : proposer à chaque patient, en proximité, un accès rapide à des soins en cancérologie coordonnés, personnalisés, innovants et humains. Cela doit se traduire notamment par un parcours patient en cancérologie spécifique progressivement proposé à tous les patients, afin de leur donner accès à une prise en charge sans délais, y compris dans les territoires isolés, avec un niveau de qualité en constante évolution. Les patients se présentant pour un cancer dans un établissement ELSAN sont pris en charge en moyenne sous une quinzaine de jours, là où ce délai est en moyenne de 3 semaines partout en France.
La mobilisation des établissements ELSAN pour le cancer du colon
Les établissements ELSAN se mobilisent pour Mars Bleu, du 1er au 31 mars 2025, afin de sensibiliser à l’importance du dépistage du cancer du côlon. Chaque année, de nombreuses actions sont mises en place pour informer sur les dépistages gratuits, conseiller sur la méthode de prévention la plus adaptée à chaque patient et répondre à leurs questions.
Vos questions fréquemment posées sur Mars bleu 2025, le traitement et le dépistage du cancer du côlon ou colorectal :
Est-ce que le cancer du côlon se guérit ?
Le cancer colorectal peut être guéri, dans la majorité des cas, s’il est détecté à un stade précoce. En effet, à l’aide d’un dépistage régulier, le cancer colorectal peut être détecté et traité avant qu’il ne s’étende à d’autres parties du corps.
Quels sont les traitements possibles du cancer colorectal ?
Le traitement du cancer colorectal dépend de plusieurs facteurs, notamment de la taille de la tumeur, de sa localisation et de l'état général du patient. Les traitements les plus couramment utilisés sont la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou en combinaison afin de maximiser leurs effets thérapeutiques.
Quelle est l'espérance de vie avec un cancer du côlon et du rectum ?
L'espérance de vie après un diagnostic de cancer colorectal dépend de plusieurs facteurs. Généralement, plus la maladie est détectée tôt, plus les chances de guérison sont élevées. Les personnes ayant un cancer du côlon, tous stades confondus, ont 60% de chance de survie à 5 ans. Et 90% dans le cas d'une tumeur prise au début. Attention, ce ne sont que des statistiques qui ne recouvrent pas toujours ce que vivent les patients et patientes au quotidien.
Quels sont les premiers signes ou symptômes du cancer du côlon ?
Les symptômes du cancer colorectal sont souvent subtils et peuvent être facilement confondus avec ceux d'autres maladies. Toutefois, les symptômes les plus courants qui doivent conduire à consulter son médecin traitant ou réaliser des examens sont : la présence de sang dans les selles, des douleurs abdominales, un changement dans les habitudes intestinales et une perte de poids inexpliquée.
Comment prévenir le cancer colorectal ?
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S’abstenir de fumer ;
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Consommer de l’alcool en quantité raisonnable ;
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Manger des légumes le plus souvent possible ;
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Éviter les excès alimentaires ;
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Exercer une activité physique régulière.
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Consulter et demander conseil auprès d'un ou d'une médecin si l'on présente des facteurs de risque et des symptômes.
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Participer au dépistage généralisé si l'on est dans la tranche d'âge visée ou bénéficier d'un dépistage individuel en cas de facteurs de risque (notamment des antécédents de cancer colorectal dans la famille).
Combien de temps met un polype pour devenir cancéreux ?
Un polype colorectal peut prendre de nombreuses années avant de devenir cancéreux. Les polypes précancéreux, connus sous le nom de polypes adénomateux, peuvent prendre entre 5 et 10 ans pour devenir cancéreux. Cependant, certains polypes peuvent évoluer jusqu'à un cancer colorectal en seulement quelques années.
Peut-on guérir d'un cancer du côlon ?
Le pronostic varie principalement en fonction du stade au moment du diagnostic. Plus le cancer est détecté tôt, meilleures sont les chances de guérison.