Dépression

La dépression est un trouble mental majeur qui touche environ 280 millions de personnes dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En France, on estime qu'une personne sur cinq souffrira de dépression au cours de sa vie.

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La dépression est une maladie mentale complexe et dévastatrice qui peut toucher indistinctement hommes et femmes, quel que soit leur âge. Contrairement au sentiment de tristesse passagère, la dépression se caractérise par une souffrance psychique profonde et durable qui perturbe considérablement la vie quotidienne.

Dans cet article, nous explorons en profondeur les signes, les causes, les phases, et les formes variées de cette maladie, ainsi que les approches thérapeutiques pour la combattre.

Définition de la dépression : une maladie mentale avant tout

La dépression est un trouble mental caractérisé par une perturbation profonde et durable de l'humeur, affectant négativement les pensées, les émotions, et le comportement. Elle se distingue par une perte significative de plaisir ou d'intérêt pour les activités quotidiennes et entraîne souvent des difficultés dans les relations interpersonnelles, ainsi que dans les performances professionnelles ou académiques. La dépression est un état pathologique qui peut varier en intensité, allant de formes légères à sévères, et peut entraîner un impact substantiel sur la qualité de vie. C'est une maladie qui nécessite une évaluation clinique complète pour la pose d'un diagnostic précis.

Dépression : image d'une femme accroupie, les mains sur le visage, souffrant de dépression

Quels sont les facteur ou motifs favorisant un état dépressif ?

Il est aujourd'hui encore complexe de définir avec précision les causes de la dépression. Plusieurs facteurs de risque ont été mis en avant dans la survenue d’un trouble dépressif caractérisé. Ils englobent : 

  • Des évènements professionnels ou personnels stressants : le décès d’un proche, une séparation, la perte de son emploi, une agression sexuelle pendant l’enfance, un traumatisme ou encore des tensions professionnelles ou familiales importantes. 
  • La maladie : une maladie chronique, un Covid long, un handicap peuvent également conduire à la dépression.  
  • La vulnérabilité génétique : certains individus, face à une situation identique, sont plus susceptibles que d’autres de faire une dépression. Les chercheurs ont ainsi mis en évidence une susceptibilité individuelle à la dépression, d’origine génétique. Ainsi, selon l’Inserm, si un parent ou les deux parents ont connu un épisode dépressif, alors les risques de dépression pour leur enfant sont multipliés par 2, voire par 4.  
  • Les facteurs neurobiologiques : l’information circule entre les neurones grâce aux neurotransmetteurs. Or plusieurs neurotransmetteurs dysfonctionnent en cas de dépression. C’est le cas de la dopamine, la sérotonine, la noradrénaline, le GABA et le glutamate. La biologie de la dépression impacte et altère alors le fonctionnement du cerveau.  

Signes et symptômes : comment savoir si on a fait une dépression ?

La dépression, ou trouble dépressif caractérisé, désigne une maladie psychiatrique et non une simple tristesse passagère. Elle se définit à la fois par des symptômes spécifiques et par la durée de ces derniers. On considère en effet que si la souffrance psychique intense et la tristesse profonde de la personne perdurent au-delà de deux semaines, il s’agit d’une dépression. 

Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), 20 % de la population est concernée au minimum une fois par la dépression, sévère ou légère, au cours de son existence. C’est une pathologie qui impacte considérablement la vie de la personne dépressive. En effet, toujours selon cette même source, en l’absence de prise en charge, la dépression s’accompagne d’un risque de suicide compris entre 5 et 20 %

Les symptômes de l'état dépressif recouvrent : 

  • une humeur dépressive, c’est-à-dire intensément triste ; 
  • une souffrance morale très forte, avec des crises d’angoisse pouvant conduire au désir de suicide ; 
  • une baisse d’estime de soi ; 
  • une perte d’élan vital : la notion de plaisir disparait et la personne se désintéresse de tout. Elle vit dans un grand isolement social ; 
  • une perte d’appétit, souvent accompagnée d’une perte de poids ; 
  • une fatigue intense dès le réveil ; 
  • des troubles du sommeil, surtout en seconde partie de nuit ; 
  • un ralentissement psychomoteur : la personne vit au ralenti (marche, langage courant, gestes…).  

Certains de ces symptômes, s'ils se manifestent de façon ponctuelle, peuvent laisser penser à d'autres pathologies comme l'anxiété estivale. Masi dans le cas où ces symptômes persistent au-delà de 2 semaines, on parle de dépression. 

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Quels sont les paliers ou phases de la dépression ?

On distingue principalement quatre phases dans un épisode dépressif. L'évolution de la dépression passe ainsi par la phase pré-dépressive, la phase aigüe, la phase de guérison et la phase de prévention des rechutes. 

  • La phase pré-dépressive présente quelques signes précurseurs de l'état dépressif, comme la perte d’intérêt généralisée, une absence de désir et de plaisir. On observe également des difficultés de concentration. Ces signes sont suffisamment légers à ce stade pour ne pas impacter de façon importante le quotidien de la personne. 
  • La phase aigüe se caractérise par l’existence de symptômes caractéristiques (souffrance psychique intense, tristesse profonde et persistante, perte d’estime de soi…). Cela impacte lourdement la vie sociale et professionnelle de la personne. 
  • La phase de guérison est celle au cours de laquelle les symptômes s’atténuent progressivement. La personne est moins anxieuse, retrouve de l’élan vital, une meilleure image d’elle-même. 
  • La phase de prévention des rechutes : les risques de rechute en cas de dépression sont de 80 %, précise l’Inserm. C’est pourquoi le suivi (traitement médicamenteux, psychothérapie) est essentiel chez les personnes dépressives. 

Dépression chronique, sévère, mélancolique, nerveuse ou trouble maniaco-dépressif : quelles différences ?

Bien que la dépression soit courante, elle se décline en plusieurs sous types qui peuvent évoluer différemment. Les signes et symptômes varient en nombre, en moment d'apparition, en intensité et en durée, tout en restant globalement similaires. Étant donné que chaque sous-type de dépression nécessite un traitement spécifique, le médecin doit déterminer précisément de quel type souffre le patient. L'expression des symptômes dépressifs peut également varier selon l'âge, le sexe et l'environnement culturel de la personne. 

  • La dépression chronique ou dysthymie définit un trouble dépressif qui s’installe dans la durée et s’étend sur plus de 2 années.
  • La dépression majeure est un trouble caractérisé par des épisodes prolongés de tristesse profonde et de perte de plaisir impactant significativement la vie quotidienne.
  • La dépression mélancolique est une forme grave de dépression, pour laquelle tous les symptômes classiques de dépression sont intensifiés. 
  • La dépression saisonnière, ou trouble affectif saisonnier (TAS) est un type de dépression cyclique, qui survient généralement l'hiver, mais peut aussi se manifester l'été. Elle est principalement due au manque de luminosité (dépression hivernale) ou encore à l'angoisse des interactions sociales/fortes chaleurs induites par la période estivale (dépression estivale).
  • La dépression bipolaire, liée au trouble bipolaire, se réfère à une alternance d’épisodes dépressifs et d’épisodes maniaques (excitation intense).  
  • La dépression post-partum est une forme spécifique de dépression qui concerne les nouvelles mères. Elle se manifeste généralement dans les 6 semaines qui suivent l'accouchement, et est caractérisée par un sentiment de tristesse, de désespoir, une grande fatigue et, dans certains cas, par des sentiments négatifs à l'égard du nouveau né. Elle est directement liée aux bouleversements hormonaux, physiques et psychologiques de la période post-natale. 
  • La dépression réactionnelle (ou passagère) est la conséquence d'u événement traumatisant ou d'un grand choc émotionnel. 
  • La dépression psychotique ou délirante, forme sévère accompagnée de symptômes psychotiques comme des hallucinations ou des délires.
  • L'épisode dépressif, une période d'au moins deux semaines durant laquelle une personne ressent des symptômes de dépression.
    Le trouble anxieux dépressif mixte, pour lequel des symptômes de l'anxiété et de la dépression coexistent de manière significative sans qu'aucun des deux ne prédomine. 
  • La dépression récurrente brève, un type de dépression marqué par des épisodes dépressifs courts, fréquents et intenses durant moins de deux semaines, survenant régulièrement. 
  • La dépression atypique est caractérisé par une humeur hypersensible qui fluctue, une envie de manger excessive, une hypersomnie et d'éventuelles crises de panique.  Ce type de dépression est généralement plus léger. 

✍️ La dépression souriante est un type de dépression non reconnu par les professionnels de santé mentale. La personne qui en souffre affiche un bonheur et un bien être lorsqu'elle est en société, et intériorise les symptômes liés à son état dépressif. Cette forme spécifique de dépression la rend particulièrement difficile à dépister. 

Comment soigner et sortir de la dépression ?

Il existe aujourd'hui différents types de traitements pour améliorer la santé mentale de patients souffrant de dépression. On les classifie généralement selon deux catégories :

  •  les accompagnements psychologiques par des médecins et professionnels de santé mentale,
  •  et les traitements médicamenteux basés sur l'antidépresseur

La mise en place d'un suivi psychothérapeutique par des médecins spécialisés aide le patient à surmonter des événements stressants et traumatismes par la parole et le questionnement. On parle de thérapie cognitivo- comportementale. Les entretiens réguliers avec le patient permettent au psychothérapeute de comprendre les facteurs à l'origine de l'état dépressif, et d'identifier le type de dépression auquel il fait face. Il peut ensuite définir une stratégie thérapeutique adaptée aux besoins du patient.

Les traitements médicamenteux sont, quant à eux, basés sur l'administration d'antidépresseurs et anxiolytiques. Les anxiolytiques ont une action rapide sur le patient, contrairement aux antidépresseurs dont les effets ne se manifestent qu'après plusieurs semaines de consommation. 

Quelle que soit la nature du traitement choisi, celui-ci doit avoir été prescrit par un professionnel de santé comme un médecin généraliste ou un psychiatre. Toute automédication est à bannir, car elle pourrait entraîner chez le patient une dépendance aux molécules du médicament sans améliorer son état de santé.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en psychiatrie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour obtenir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de consulter un médecin.

Vous trouverez ci-dessous la liste des psychiatres exerçant au sein des hôpitaux privés ELSAN, et disposés à vous recevoir en rendez-vous.

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Vos questions les plus fréquentes

Comment traiter et soigner la dépression post partum, la sensation de déprime après la grossesse et l'accouchement ?

La dépression post-partum est une dépression qui touche entre 10 et 20 % des jeunes mères dans les jours qui suivent l’accouchement. Plus précisément, elle se manifeste entre le sixième jour et la sixième semaine du post-partum. Elle ne doit pas être confondue avec le baby-blues, aux symptômes plus légers et plus transitoires. 

Le traitement de la dépression post-partum passe par une psychothérapie de soutien qui repose sur la confiance et l’empathie. Cette écoute active permet à la jeune maman de s’exprimer et de modifier progressivement son comportement et son ressenti. Cela peut suffire si la dépression est légère ou modérée. Si la dépression est sévère, des antidépresseurs peuvent être proposés par le médecin à la maman si elle est non allaitante. 

Comment se déclenche une dépression ?

Une dépression peut se déclencher suite à une combinaison de facteurs, comme le stress prolongé, des événements traumatisants, des déséquilibres chimiques dans le cerveau ou des prédispositions génétiques. Ces éléments, parfois en interaction, peuvent altérer l'humeur et le fonctionnement mental, conduisant à un état dépressif.

Pourquoi se sent on mieux le soir en cas de dépression ?

En cas de dépression, certaines personnes se sentent mieux le soir en raison des variations naturelles des niveaux d'hormones et de neurotransmetteurs au cours de la journée. Le matin, les niveaux de cortisol, une hormone liée au stress, sont souvent plus élevés, ce qui peut exacerber les symptômes dépressifs. À mesure que la journée avance, ces niveaux diminuent, apportant un certain soulagement. De plus, le soir peut apporter une diminution des attentes et des responsabilités, réduisant ainsi l'anxiété et apportant un léger mieux-être.

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