Le dépistage du cancer colorectal est une problématique centrale de la prise en charge de cette maladie grave, très souvent asymptomatique à ses débuts. Bien qu’il s’agisse d’un cancer à bon pronostic lorsqu’il est dépisté tôt, le cancer colorectal est encore très meurtrier du fait de son incidence particulièrement élevée. Avec plus de 40 000 cas chaque année, c’est en effet un des cancers les plus répandus en France, chez les hommes comme chez les femmes.

Dépistage cancer colon

Le cancer colorectal en France

Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquemment rencontré chez l’homme, après celui de la prostate et du poumon, et le second chez la femme, après le cancer du sein. Il est le second cancer le plus meurtrier chez l’homme, après le cancer du poumon, et le troisième cancer le plus meurtrier chez la femme, après le cancer du sein et du poumon. Sa prise en charge est donc un enjeu majeur de santé publique en France.

L’arsenal thérapeutique traditionnellement utilisé dans la lutte contre le cancer obtient de bons résultats, puisqu’il présente un taux de survie à 5 ans de 90% lorsqu’il est détecté précocement, contre 63% tous stades confondus. Aussi, la précocité de son diagnostic de sa prise en charge s’avère centrale dans la réussite de son traitement. Les procédures de dépistage sont au cœur de cette problématique.

Le cancer colorectal, qu’est-ce que c’est ?

L’appellation de cancer colorectal regroupe les cancers du côlon et du rectum. Le colon et le rectum sont deux organes du système digestif situés à l’extrémité de ce dernier. La frontière entre le côlon et le rectum est indistincte, et les tissus qui composent ces deux organes sont similaires.

Aussi, ils tendent à développer les mêmes cancers, c’est pourquoi ces derniers sont regroupés sous une seule et même appellation. La plupart des cancers colorectaux sont des adénocarcinomes, des tumeurs malignes se développant à partir des cellules glandulaires de la paroi du côlon et du rectum. Ces tumeurs malignes, au fil de leur évolution, ont tendance à envahir les tissus avoisinants et à s’infiltrer à travers la paroi des organes pour s’étendre à de nouvelles zones de l’organisme.

À terme, elles forment des métastases, de petites cellules qui voyagent à travers le sang et la lymphe pour atteindre des organes plus lointains et y former de nouvelles tumeurs. Les métastases du cancer colorectal touchent préférentiellement le foie, mais peuvent aussi atteindre le cerveau, les poumons, les os ou tout autre organe. Lire notre publication sur les symptômes du cancer du côlon

Dépistage du cancer colorectal

En France, il existe une campagne de dépistage du cancer colorectal organisée depuis 2008. Son objectif est à la fois de permettre à tous d’accéder au dépistage, mais aussi de systématiser cette procédure, afin de détecter précocement une plus large part de cancers colorectaux. Toutefois, son taux de participation plafonne actuellement à 33%, tant du fait de sa méconnaissance que des tabous qui peuvent entourer cette zone du corps et décourager les patients d’évoquer le sujet du cancer colorectal avec leur médecin.

Pour renforcer l’efficacité de la campagne de dépistage, un nouveau test immunologique facile à réaliser et à distribuer a été mis à disposition des Français depuis 2015. Le test immunologique du cancer colorectal repose sur la détection, dans les selles, d’anticorps indiquant la présence de sang.

Les patients peuvent le réaliser chez eux, dans l’intimité de leur domicile, ce qui permet de s’affranchir des tabous pouvant entourer ce type d’examen. Pour réaliser le test, le patient se voit simplement fournir par son médecin un kit constitué d’une tige et d’un tube stériles qui lui permettent de prélever aisément un échantillon de selles. Le patient n’a ensuite plus qu’à poster son prélèvement à un laboratoire d’analyses, et les résultats du test lui sont envoyés sous 15 jours. L’ensemble de la procédure est entièrement remboursé par l’Assurance Maladie.

Très précis, ce test permet de déceler d’infimes traces de sang dans les selles, même complètement invisibles à l’œil nu. Si les résultats transmis par le laboratoire indiquent que des traces de sang ont été retrouvées, pas de panique : le cancer colorectal n’est pas la seule pathologie pouvant être à l’origine de ce symptôme.

Il convient toutefois de prendre rapidement rendez-vous avec votre médecin pour effectuer une coloscopie et une biopsie. Ces examens, plus précis, permettront de poser un diagnostic définitif et d’établir le protocole de traitement le mieux adapté à la situation.

Le dépistage du cancer colorectal est au cœur de la lutte contre cette maladie aussi fréquente que grave. Il demande encore à être systématisé, et devrait être réalisé tous les 2 ans par toute personne âgée de 50 à 74 ans. Les patients présentant des facteurs de prédisposition au cancer colorectal devraient, en outre, bénéficier d’une stratégie de dépistage adaptée à leur niveau de risque, débutant souvent avant leurs 50 ans. (SOURCE : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers )

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