Quels vaccins recommandés pour aller au Bangladesh ?
Gestion des risques sanitaires au Bangladesh
Boisson et alimentation
L’eau et les aliments peuvent transmettre virus, bactéries et parasites pouvant provoquer de simples diarrhées ou des maladies plus graves.
Certaines maladies transmises par voies orales sont en partie évitables par la vaccination (Hépatite A, poliomyélite, rotavirus, typhoïde, choléra). Toutes doivent néanmoins faire l’objet de mesures préventives.
Pour les enfants, il est conseillé de consulter rapidement un médecin en cas de diarrhées accompagnée d'une perte de poids même en l'absence de fièvre. Les adultes doivent consulter si les diarrhées persistent et notamment lorsqu'elles sont accompagnées de fièvre, ou de sang ou de pus dans les selles.
L'HYGIÈNE
Il est conseillé de se laver les mains très fréquemment (eau et savon et /ou gel hydro alcoolique) en particulier avant de préparer ou de consommer des aliments.
Pour les enfants, on peut conseiller d’utiliser de l’eau potable pour le lavage des dents pour éviter qu’ils n’ingèrent pas de l’eau contaminée.
LES BOISSONS
S’assurer de l’intégrité de l’emballage
Éviter les glaçons dans les boissons sauf s’ils sont préparés avec de l’eau potable.
Ne consommer que de l’eau en bouteille capsulée ou de l’eau décontaminée (par filtrage, ébullition ou à l'aide de pastilles de décontamination).
L’ALIMENTATION
- Les plats cuits : Les aliments doivent être suffisamment cuits et servis à une température d’au moins 60 °C pour être considérés sans risques. Éviter les buffets (même dans les grands hôtels) et les aliments susceptibles d’être restés plusieurs heures à température ambiante ou à l'air libre.
- Les plats crus : Pour être consommés crus les fruits et les légumes doivent être lavés à l’eau décontaminée et pelés. Les glaces (notamment artisanales) sont déconseillées si l'on ne peut s’assurer de leur provenance et du respect de la « chaîne du froid ».
- Les produits d’origine animale : Les viandes, poissons, œufs doivent être particulièrement cuits. Il est déconseillé de consommer du lait cru ou du fromage au lait cru: les produits laitiers doivent être pasteurisés Dans les pays où les poissons et les crustacés peuvent contenir des biotoxines dangereuses, il est conseillé de se renseigner auprès de la population locale.
- Les crustacés sont particulièrement déconseillés car ils ont pu être récoltés dans des eaux contaminées.
Eau et autres boissons non alcoolisées disponibles
- Consommation de l'eau du robinet : déconseillée ou des pompes à main en zone rurale.
- Utilisation de moyens de désinfection individuels : fréquemment utilisés. Filtrage et haute température.
Poliomyélite
- éliminée.
Consommation d'alcool
- La consommation d'alcool est essentiellement interdite aux musulmans. Le pays étant en majorité musulman, les boissons alcoolisés ne sont disponibles que dans les clubs internationaux, certains grands hôtels, ou peuvent être achetées dans les magasins sous douane. La consommation d'alcool est en tout cas à proscrire dans la rue et dans les lieux publics. Possibilité dans la plupart des restaurants d’apporter ses propres boissons.
Poissons et coquillages toxiques
- Poissons et coquillages toxiques : non, en dehors des allergies individuelles. La provenance et le traitement importent davantage que la fraîcheur. Usage d'antibiotiques et de produits de conservation inadaptés (injection de formol) nécessitant la prudence dans la consommation des poissons et crustacés relativement limitée, chaîne du froid souvent méconnue.
- Poissons et/ou coquillages toxiques : méduses occasionnelles.
Parasites transmis par voie digestive
- Amibiase : présente. Avec une forte prévalence.
Autres virus transmis par voie digestive
- Hépatite A : présente. Et hyperendémique.
- Hépatite E : présente. Ainsi que Rotavirus: fréquent et responsable de 40% des diarrhées des petits enfants.
Autres bactéries transmises par voie digestive
- Choléra : présent. Le vibrion est endémique toute l'année dans le pays.
- Typhoïde : infection fréquente. La résistance aux pénicillines et au Bactrim augmente.
- Autres infections intestinales : l'hôpital ICDDR. B reçoit un afflux massif de patients atteints d'infection digestive. Le problème infectieux majeur au Bangladesh est représenté par les diarrhées (Shigella, Salmonella).
Moustiques et autres insectes
Piqûres, morsures de moustiques, de tiques ou d'autres insectes peuvent transmettre des virus, des bactéries ou des parasites.
Toutes ces maladies doivent avant tout faire l'objet d'une prévention antivectorielle efficace, même si certaines sont évitables par la vaccination ou peuvent être prévenues en partie par une prophylaxie médicamenteuse.
La prévention repose sur la protection contre les piqûres de moustiques, le jour, la nuit, sur la peau et à travers les vêtements.
La Société de Médecine des Voyages a édité un dépliant qui donne toutes les modalités pour cette protection préventive.
Paludisme
- Moustiquaires et produits d'imprégnation : Recommandés.
- Nécessité d'une chimioprophylaxie selon les lieux de séjour : Non recommandée sauf si exposition particulière au risque de paludisme (trek avec nuits à la belle étoile dans les zones précitées).
- Nécessité d'une protection médicamenteuse (chimioprophylaxie) selon la saison : Non recommandée pour un séjour "classique".
- Pourcentage relatif d'infection à plasmodium Falciparum (forme potentiellement mortelle du paludisme) : 87 %.
- Zones où le paludisme sévit : Transmission à risque élevé dans les districts de Chittagong Hill Tract (Bandarban, Khagrachari et Rangamati), de Chittagong et de Cox Bazaar. Il existe un faible risque dans les districts de Habiganj, Kurigram, Moulvibazar, Mymensingh, Netrakona, Sherpur, Sunamgonj et Sylhet.
- Dans tout le reste du pays, y compris Dacca, il n’y a aucun risque de paludisme.
En savoir plus sur le paludisme
Encéphalite japonaise
- Circulation du virus possible sur l'ensemble du pays. Le vaccin n'est pas disponible sur place. Majorité des cas de mai à octobre.
- Repères épidémiologiques : Cas humains dans les zones suivantes : Chittagong, Dhaka, Khulna, Rajshahi, Rangpur et Sylhet. Incidences les plus
- élevées dans le Rajshahi. Épidémie dans les districts de Tangail et Dacca en 1977.
En savoir plus sur l'encéphalite japonaise
Dengue ou dengue like
- Risque potentiel.
Chikungunya
- Transmission locale actuelle ou antérieure du virus.
En savoir plus sur le chikungunya
Zika
- Zone dans laquelle la circulation du virus Zika avant 2015 est attestée ou zone touchée par une transmission en cours qui n’est plus dans la phase de nouvelle introduction ou de réintroduction mais pour laquelle il n’existe aucune preuve d’interruption.
Vie pratique et Loisirs
Les accidents de la route et accidents de la voie publique sont une cause majeure de rapatriement sanitaire. La conduite ou les activités de loisir (randonnées en altitude, plongée...) peuvent ainsi constituer un risque lors d'un voyage. Quelques consignes vous aideront à profiter de votre séjour en toute sécurité.
La prévention est pourtant simple : vigilance redoublée, port de la ceinture de sécurité, port du casque en deux-roues et utilisation de sièges auto pour les enfants en bas âge. Pourquoi sont-elles si souvent négligées par les voyageurs là où le risque est pourtant majoré ? Le fréquent non-respect par les locaux n’est pas une bonne raison.
Autant que possible, on évitera de conduire soi-même et de rouler de nuit.
Conduite
- Caractéristiques des routes : Routes dangereuses. Pas de trottoirs accessibles.
- Organisation des secours routiers : inexistante.
Baignade
- Risques spécifiques : il n'existe que deux plages accessibles dans le Sud du pays (Cox Bazar et Kuakata). Elles sont relativement peu fréquentées et non surveillées.
- Piscines : seuls les grands hôtels et les établissements privés tels que les clubs surveillent assez bien leurs bassins et permettent la mixité. Mais leurs accès sont réservés aux membres et à leurs invités.
- Bilharziose : absente. Les bilharzioses ne sont pas à ce jour endémiques au Bangladesh.
Requins
- signalés mais accidents exceptionnels. Pas de barrière de corail.
Relations sexuelles
Le voyage souvent induit des comportements à risque. Et les IST ne se résument pas au sida.
L’usage du préservatif masculin ou féminin est le moyen majeur de prévention contre les IST.
Il est hautement conseillé aux voyageurs ayant eu des conduites sexuelles à risque de consulter au plus tôt, dans les 24 heures suivantes, pour un éventuel traitement post-exposition notamment pour le VIH, dans leur intérêt et celui de leurs partenaires actuels et futurs.
Hépatite B
- Endémie moyenne : 3.10 % de la population est infectée. (2015)
En savoir plus sur l'hépatite B
Sida
- Utilisation du matériel à usage unique : elle n'est pas fiable. Il est même parfois réemployé. L'usage d'autoclaves est répandu, mais l'asepsie est déficiente.
- Disponibilité de préservatifs fiables : oui.
- Infections sexuellement transmissibles : fréquentes.
Hépatite C
- Présente.
Infections autres
D'autres infections peuvent être prévenues, soit en évitant leur transmission, soit par la vaccination lorsqu'elle existe.
On dispose de vaccins contre la diphtérie, la plupart des méningites, le tétanos et la tuberculose.
Les autres infections sont transmises soit par des insectes, soit par l'alimentation, soit par contamination directe ou sanguine. La prévention se rapporte au mode de contamination.
Méningites à méningocoques
- présente.
En savoir plus sur les méningites
Diphtérie
- présente.
En savoir plus sur la diphtérie
Tétanos
- présent. Mais un programme vaccinal est en cours.
Tuberculose
Animaux
Ceux que l’on emmène, ceux que l’on est venus voir, ceux que l’on n’a pas souhaité rencontrer, tous demandent un peu de considération.
La première des précautions à prendre en voyage est de ne toucher aucun animal.
Un animal porteur de la rage peut avoir l'air inoffensif. Si vous êtes victime d'une morsure, griffure ou si un animal à sang chaud vous lèche au niveau du visage ou d'une plaie, il est conseillé de se rendre dans un centre antirabique dans les 48 heures qui suivent l’agression.
Rage
- Présence de rage animale : oui.
- Disponibilité du vaccin à usage humain produit sur culture cellulaire : oui. Il est importé.
- Où se procurer ce vaccin : on peut s'en procurer auprès de la clinique Elizabeth House.
- Où se rendre, qui appeler pour recevoir un traitement après exposition : en cas de morsure, contacter la clinique Elizabeth House Clinic.
Animaux venimeux
- Serpents : vipéridés, colubridés : solénoglyphes à morsure potentiellement létale.
- Scorpions, araignées, etc. : pas de cas d'envenimation grave répertorié.
- Sérums antivenimeux : oui, notamment du sérum polyvalent au Combined military hospital (CMH, hôpital militaire) de Dacca, parfois à la clinique Elizabeth house ou au cabinet médical de l'Ambassade Américaine, ainsi qu'à l'Institut Haffkine à Bombay (Inde).
Sources
Nos informations proviennent du ministère de la Santé français (BEH – Bulletin épidémiologique hebdomadaire), de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), du Cimed (Comité d'information médicales) et du ministère des Affaires étrangères.
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