L’incontinence traduit une incapacité à retenir l’urine (incontinence urinaire), les selles ou les gaz (incontinence anale). C’est un problème tabou, qui peut affecter les femmes et les hommes, même si les femmes sont davantage touchées. Découvrez en quoi consiste l’incontinence, quelles sont ses causes et ses traitements.
Définition : Qu’est-ce que l’incontinence ?
La définition de l’incontinence urinaire est le fait qu'une personne n'est pas dans la capacité de contrôler son sphincter pour retenir son urine. Cela se traduit par des fuites urinaires en dehors des mictions.
On distingue plusieurs types d’incontinence urinaire :
- L’incontinence urinaire à l’effort (fuite lors d’un éternuement, du sport, de rires),
- L’incontinence due à une hyperactivité de la vessie (envies irrépressibles d’uriner),
- L’incontinence mixte (qui conjugue les deux premières)
- L’incontinence par regorgement (mauvaise évacuation des urines).
L’incontinence urinaire concerne davantage les femmes que les hommes et se manifeste principalement après 50 ans : 20 à 30 % des femmes de 65 ans sont touchées contre 8 % des hommes du même âge.
Quels sont les types d’incontinence : à l'effort, par impériosité, par regorgement et mixte ?
Il existe plusieurs types d’incontinence. On distingue :
- L’incontinence à l’effort : elle survient à l’effort, c’est-à-dire lors d’une pression pelvienne supplémentaire induite par la toux, un effort physique ou des rires.
- L’incontinence par hyperactivité de la vessie ou incontinence par impériosité : les contractions de la vessie sont trop fréquentes et génèrent des envies d’uriner intempestives.
- L’incontinence par regorgement : observée chez l’homme, elle est provoquée par un problème d’évacuation de la vessie (due à l’augmentation du volume de la prostate notamment).
- L’incontinence mixte : elle combine les fuites urinaires à l’effort et une hyperactivité vésicale.
Quelles sont les causes de l’incontinence urinaire chez la femme et l'homme ?
Retenir ses urines n’est possible que s’il y a un bon fonctionnement du sphincter, muscle de fermeture situé à la base de la vessie, de même qu’un bon fonctionnement du périnée (muscles pelviens). Les causes des fuites urinaires dépendent du type d’incontinence observé. Dans le cas d’une incontinence d’effort, le problème rencontré est purement mécanique : il est dû au relâchement du sphincter ou des muscles pelviens. Ce relâchement musculaire intervient à la suite d’une grossesse, d’une épisiotomie, ou encore lors des changements hormonaux de la ménopause. Dans le cas d’une incontinence par hyperactivité vésicale, c’est souvent l’expression d’une autre pathologie de type calcul urinaire, polype vésical, ou encore infection vaginale ou urinaire. Enfin, l’incontinence urinaire masculine peut être la conséquence du traitement du cancer de la prostate.
Quels sont les facteurs de risque de l’incontinence chez l'adulte en plus de la grossesse ?
Les facteurs de risques d’infection urinaire sont :
- La grossesse,
- Les fluctuations hormonales de la ménopause,
- L’obésité en raison des risques de prolapsus génito-urinaire,
- La consommation de boissons diurétiques (alcool, thé…),
- Les activités qui exercent des pressions sur la vessie,
- L’âge (risque accru au-delà de 65 ans en raison du relâchement et de la fonte musculaires).
Comment prévenir le fait d'être incontinent ?
Il existe des moyens simples de prévenir l’incontinence. Cela passe par la musculation du périnée (rééducation périnéo-sphinctérienne) accompagnée d’un kinésithérapeute ou à domicile. L’électrostimulation et certains exercices, comme les exercices de Kegel, permettent ainsi de redonner de la tonicité à un périnée affaibli. Une autre mesure préventive consiste à réduire sa consommation de boissons diurétiques, comme le thé, l’alcool ou le café. Mais aussi à adapter sa pratique sportive en évitant les sports tels la course à pied, le tennis, les sports collectifs, le trampoline, qui induisent une forte pression sur les muscles du plancher pelvien. Enfin, surveiller son poids grâce à une alimentation équilibrée et une activité physique régulière permet de limiter les risques de descente d’organes (prolapsus génito-urinaire) et d’incontinence urinaire.
Quels sont les symptômes d’une incontinence ou perte d'urine ?
Les symptômes de l’incontinence urinaire se traduisent soit par une incapacité à contrôler son émission d’urine au cours de l’effort (éternuement, course, rires, saut), soit par un besoin intempestif d’uriner. Enfin, dans le cas d’une incontinence par engorgement, la personne ressent de fréquents besoins urinaires, mais seules de faibles quantités d’urine sont émises à chaque fois.
Comment diagnostiquer l’incontinence ?
Pour diagnostiquer l’incontinence, le médecin commence par échanger avec le patient pour déterminer le contexte d’apparition de ces symptômes, leur fréquence, leur intensité et les éventuelles autres pathologies (infection urinaire et/ou génitale, cancer de la prostate…). Puis, il prescrit un ECBU pour détecter une éventuelle cystite, une échographie abdomino-pelvienne et un examen urodynamique (volume et débit urinaire, pression sur la vessie, activité électrique du périnée…).
Quels traitements pour traiter l’incontinence ?
Les traitements des fuites urinaires dépendent du type d’incontinence et de sa cause. Pour traiter l’incontinence :
- Pour les incontinences à l’effort : une rééducation périnéo-sphinctérienne, l’application locale d’estrogènes (en cas de ménopause), l’injection sous anesthésie locale d’implant dextramonomère pour soutenir l’urètre, ou encore la pose de bandelettes sous-urétrales sous anesthésie locale pour pallier le relâchement du périnée
- Pour les incontinences d’impériosité : une thérapie comportementale est engagée pour permettre à la personne de mieux contrôler ses envies d’uriner, ou des traitements médicamenteux anticholinergiques sont prescrits pour réduire l’hyperactivité vésicale.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en urologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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Vos questions fréquemment posées :
Qu’est-ce qu’une personne incontinente ?
Une personne incontinente est une personne qui n'a pas la capacité de contrôle de ses sphincters et qui peut souffrir d'accidents d'incontinence urinaire ou fécale dû à une envie pressante. Les personnes incontinentes peuvent avoir des difficultés à contrôler leur vessie ou leurs selles et peuvent souffrir de fuites d'urine ou de selles.
Comment régler et guérir l'incontinence ?
En fonction de la forme d'incontinence : à l'effort ou d'impériosité, différents traitements existent : rééducation, traitements médicamenteux, intervention chirurgicale, protections, etc.
Comment soigner l'incontinence urinaire chez la femme : médicaments, chirurgie ?
Il existe différents traitements médicaux pour soigner l’incontinence urinaire, notamment chez la femme. Parmi les plus courants, on retrouve les médicaments anticholinergiques et les agonistes des récepteurs de la muscarine. Ces derniers sont efficaces pour réduire les spasmes des muscles lisses de la vessie. Il est possible de mettre aussi des protections urinaires chez les personnes âgées (couches, etc).
Quelle protection et couche pour incontinence anale ?
Les protections pour incontinence anale se déclinent en différentes formes et matières, il est donc important de bien les choisir en fonction de ses besoins : change complet, couche lavable, protections anatomiques, etc.