Dérèglement hormonal

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Les Les hormones régulent des fonctions essentielles de notre organisme. Lorsqu’un dérèglement survient, les effets peuvent être multiples : fatigue, prise de poids, troubles du cycle menstruel, anxiété… Pourtant, ces symptômes sont encore trop souvent banalisés. Cet article vous aide à comprendre les signes d’un déséquilibre hormonal, les causes possibles et les solutions pour retrouver un bon équilibre.

Le dérèglement hormonal désigne un déséquilibre dans la production, la régulation ou l'action des hormones dans le corps. Cela signifie que certaines hormones sont produites en excès ou en quantité insuffisante, perturbant ainsi le fonctionnement normal de l’organisme.

📌 Concrètement, qu’est-ce qu’une hormone ?
Les hormones sont des messagers chimiques produits principalement par les glandes endocrines (comme la thyroïde, les ovaires, les surrénales, etc.), mais aussi par certaines glandes mixtes comme le pancréas. Elles circulent le plus souvent dans le sang et agissent à distance sur différents organes pour réguler de nombreuses fonctions biologiques. Certaines hormones peuvent également exercer une action locale, sans passer par la circulation sanguine.

Les symptômes varient selon le type d’hormones impliquées, le sexe et l’âge de la personne. Toutefois, certains signes sont évocateurs :

Trouble hormonal femme : les symptômes fréquents

• Règles irrégulières, très abondantes ou absentes
• Bouffées de chaleur ou sueurs nocturnes
• Prise ou perte de poids inexpliquée
• Sautes d’humeur, anxiété, irritabilité
• Troubles du sommeil
• Baisse de libido
• Acné persistante après l’adolescence
• Perte de cheveux, ongles cassants

Symptômes d’un dérèglement hormonal chez l’homme

• Baisse de libido ou troubles de l’érection
• Fatigue chronique
• Perte de masse musculaire
• Prise de masse grasse
• Difficultés de concentration
• Chute de cheveux

⚠️ Le dosage du cortisol n’est pas systématique dans un bilan hormonal masculin de première intention. Il est prescrit uniquement en cas de suspicion d’un trouble des glandes surrénales (comme un syndrome de Cushing ou une insuffisance surrénalienne). Il ne fait pas partie des dosages standards dans le cadre d’un simple trouble hormonal masculin

Un déséquilibre hormonal peut être ponctuel ou chronique, lié à différents facteurs :

Causes physiologiques

• Puberté, grossesse, post-partum, ménopause
• Chute naturelle de certaines hormones avec l’âge (ex. : testostérone, œstrogènes, progestérone)

Causes médicales

• Pathologies endocriniennes : hypothyroïdie, syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), diabète, tumeurs hypophysaires
• Interruption brutale de contraceptif hormonal
• Suite à une grossesse ou une fausse couche

Facteurs environnementaux et mode de vie

• Stress chronique
• Alimentation déséquilibrée ou trop transformée
• Exposition à des perturbateurs endocriniens
• Sédentarité ou excès d’activité physique
• Troubles du sommeil récurrents

Quand consulter ?

• En cas de symptômes persistants ou invalidants
• Après 40 ans pour les femmes, en raison de la préménopause
• Lors d’un désir de grossesse non abouti
• En cas de changement brutal du cycle menstruel ou de l’humeur

Trop d’œstrogènes : les signes

• Gonflement des seins, douleurs
• Rétention d’eau, prise de poids
• Règles abondantes ou prolongées
• Migraine prémenstruelle

Trop de progestérone : que remarquer ?

• Fatigue inhabituelle
• Hypersensibilité émotionnelle
• Ballonnements, "ventre hormonal"
• Sensation de somnolence

⚠️ Important : Il est rare qu’un excès naturel de progestérone survienne chez une femme en bonne santé, en dehors d’une prise médicamenteuse (ex : progestatifs en contraception). Les symptômes mentionnés peuvent davantage correspondre à un déséquilibre entre progestérone et œstrogènes, ou à une hypersensibilité individuelle à la progestérone, plutôt qu’à un excès avéré.

Le traitement dépend de l’origine du déséquilibre. Il peut reposer sur une approche médicale, naturelle ou combinée.

Traitement médical des troubles hormonaux

• Traitement hormonal substitutif (THS) : souvent utilisé en période de ménopause pour compenser la chute des œstrogènes et de la progestérone.
• Contraception hormonale : utilisée pour réguler les cycles menstruels, réduire les douleurs ou traiter certains déséquilibres (ex. : SOPK).
• Traitement thyroïdien : en cas d’hypothyroïdie ou d’hyperthyroïdie.
• Inducteurs de l’ovulation : dans le cadre d’un projet de grossesse.

Il est essentiel que ces traitements soient prescrits et suivis par un professionnel de santé.

Remèdes naturels et approches complémentaires

Certaines plantes sont réputées pour leurs effets régulateurs :

• Gattilier (pour réguler le cycle féminin)
• Actée à grappes noires (contre les bouffées de chaleur)
• Maca ou sauge (en préménopause) 

⚠️ Ces plantes peuvent avoir un effet hormonal léger, mais elles ne doivent en aucun cas être utilisées sans avis médical, surtout en cas de pathologie hormonale diagnostiquée (SOPK, endométriose, etc.). Leur efficacité n’est pas systématique et elles peuvent interagir avec des traitements hormonaux. L’automédication peut aggraver le déséquilibre.

1. Adopter une alimentation équilibrée

• Privilégier les aliments riches en fibres, oméga-3, magnésium et antioxydants
• Éviter les aliments ultra-transformés, riches en sucres rapides et graisses saturées
• Limiter l’alcool, la caféine et le soja en excès

⚠️ Attention: Aucune preuve scientifique solide ne montre que la consommation modérée de soja entraîne un déséquilibre hormonal chez l’être humain. Les isoflavones qu’il contient ont une action œstrogénique faible, mais leur consommation reste sans danger dans le cadre d’une alimentation équilibrée, même chez les femmes ayant un SOPK ou les personnes en périménopause.

2. Gérer le stress

Le stress chronique provoque une libération excessive de cortisol, hormone qui perturbe le bon équilibre des autres hormones. La méditation, le yoga, la cohérence cardiaque ou la thérapie peuvent aider.

3. Soigner son sommeil

Un sommeil de qualité est fondamental à l’équilibre hormonal. Visez 7 à 8 heures par nuit, avec des horaires réguliers.

4. Bouger régulièrement

Une activité physique modérée et régulière (marche, natation, vélo, etc.) contribue à la régulation hormonale. À l’inverse, l’excès d’entraînement peut perturber le cycle menstruel.

Dérèglement hormonal après grossesse

La chute brutale des hormones après l’accouchement (notamment des œstrogènes et de la progestérone) peut provoquer :

• Troubles de l’humeur
• Fatigue intense
• Perte de cheveux
• Troubles du sommeil

Un accompagnement médical et un suivi adapté sont essentiels.

Dérèglement hormonal et contraception

Certaines femmes peuvent constater un déséquilibre à l’arrêt de la pilule : acné, règles irrégulières, syndrome prémenstruel. Cela est généralement transitoire, mais nécessite parfois un soutien médical.

Les hormones jouent un rôle clé dans la régulation de l’humeur. Un déséquilibre peut être à l’origine :

• D’irritabilité ou de troubles anxieux
• De dépression prémenstruelle ou post-partum
• De troubles du sommeil impactant la cognition

Un suivi psychologique peut être complémentaire à une prise en charge hormonale.

Quand consulter ?

• Si les symptômes durent plus de 3 mois
• Si les troubles menstruels sont handicapants
• En cas de difficultés à concevoir
• Si une perte ou une prise de poids inexpliquée s’installe

Qui consulter ?

• Médecin généraliste pour une première évaluation
• Gynécologue pour les troubles féminins
• Endocrinologue pour les pathologies hormonales complexes
• Diététicien et/ou psychologue en appui complémentaire

Un dérèglement hormonal n’est jamais anodin. Il peut affecter aussi bien le physique que le mental, et impacter durablement la qualité de vie. Repérer les signes, poser un diagnostic précis et adopter une prise en charge adaptée sont les clés pour retrouver un bon équilibre.

Chez ELSAN, nos professionnels vous accompagnent dans la réalisation de bilans hormonaux et la mise en place de parcours personnalisés. N’hésitez pas à en parler à votre médecin.