Le cancer du poumon est le 4e cancer le plus répandu en France, et le troisième cancer le plus fréquent dans le monde, avec une incidence standardisée (population mondiale) de 23 nouveaux cas/100000 personnes-années.
Le cancer du poumon est responsable d’une grande morbidité et d’une grande mortalité. Si des progrès importants ont été réalisés dans le traitement de la maladie, il reste malheureusement un cancer qui est souvent pris en charge tardivement.
Qu’est-ce qu’un cancer du poumon ?
Le cancer est une pathologie dans laquelle les cellules se multiplient de façon anarchique et deviennent incontrôlables. Tous les tissus peuvent être touchés. Quand ces cellules sont au niveau du poumon, on parle de cancer du poumon. En fonction du type de cellules touchées, on classe le cancer du poumon en deux catégories :
- Le cancer du poumon non à petites cellules, qui est le cancer du poumon le plus fréquent : on y trouve les adénocarcinomes (cellules glandulaires), les cancers épidermoïdes (cellules squameuses) et les carcinomes à grandes cellules.
- Le cancer du poumon à petites cellules, qui est plus rare et généralement plus agressif.
Quels sont les stades du cancer du poumon ?
L’évolution du cancer du poumon est évaluée par un système de classification particulière. Ainsi on compte 5 stades d'évolution du cancer du poumon :
- Stade 0 : c’est le stade le plus précoce où les cellules tumorales sont cantonnées à une petite région du poumon.
- Stade IA : le cancer est localisé dans le poumon et mesure au maximum 3 centimètres.
- Stade IB : le cancer est localisé dans le poumon et la tumeur mesure entre 3 et 4 cm.
- Stade IIA : le cancer mesure entre 4 et 5 cm et se retrouve dans la plèvre ou dans la voie respiratoire principale ou a bouché une bronche.
- Stade IIB : le cancer mesure entre 5 et 7 cm, il existe au moins deux tumeurs et un envahissement aux structures annexes (plèvre…).
- Stades 3A et 3B et 3C : la tumeur mesure au moins 5 cm et a envahi les ganglions.
- Stades 4A et 4B : le cancer s’est propagé dans l’organisme, il a métastasé.
Quels sont les causes et les facteurs de risques d’un cancer du poumon ?
Le cancer du poumon est, comme les autres types de cancer, une pathologie multifactorielle. Il existe de nombreux facteurs de risque, mais le plus important est le tabagisme. On retrouve également l’exposition aux produits toxiques, comme l’amiante par exemple ou l’exposition au radon. Certaines prédispositions génétiques peuvent également constituer un facteur de risque. Le nouveau rapport de l’OMS intitule (European Tobacco use trends report 2019) Indique que 9 cancers sur 10 de la trachée, des branches, et du poumon sont liés au tabac. En d’autres termes 90 % des cancers du poumon pourraient être évités en éliminant le tabac
Chez les fumeurs âgés de 50 à 75 ans éligibles au dépistage de cancer du poumon, l'arrêt de tabac s'accompagnait d’un bénéfice global sur la santé. L'arrêt de tabac réduit la mortalité du cancer de poumon mais également la mortalité toute cause confondue, en particulier celle liée aux pathologies cardio-vasculaires. Le risque de cancer de poumon est réduit d’environ 39 % dans les 5 ans qui suivent l'arrêt de tabac ce risque diminue ultérieurement sans pour autant rejoindre le risque des non-fumeur
Comment prévenir l’apparition du cancer du poumon ?
Le tabagisme, constituant le premier facteur de risque d'apparition d’un cancer du poumon, il est très important d’arrêter le tabac le plus rapidement possible. En ce qui concerne l’exposition professionnelle aux produits dangereux, un suivi médical particulier est indispensable pour détecter au plus tôt le moindre signe de maladie pulmonaire. Les régions concernées par de forts taux de radon (comme la Corse ou la Bretagne) sont également étroitement surveillées par les autorités sanitaires.
Quels sont les symptômes d’un cancer du poumon ?
Le principal problème de la détection précoce des cancers du poumon est que celui-ci, dans les premiers stades, est le plus souvent asymptomatique. Quand les symptômes commencent à se faire ressentir, cela signifie que le cancer est déjà avancé.
Les symptômes qui sont liés de façon direct à l’appareil respiratoires, une toux quinteuse persistante, des douleurs thoraciques résistant aux traitements habituels, une dyspnée (essoufflement), un changement inattendu de la voix (dysphonie), une difficulté à s'alimenter (dysphagie), des crachats de sang (hémoptysies), signes de compression médiastinale : syndrome cave supérieur (obstruction de vaisseaux).
Mais également des symptômes liés à des métastases, comme une altération de l’état général, perte des poids, ou la présence des adénopathies périphérique, signes de dissémination métastatique responsables de manifestations neurologiques et hépatiques ; des signes de syndromes paranéoplasiques : troubles neurologiques, hypercalcémie, hyponatrémie (signe d’Hippocratisme digital). Le cancer peut également être découvert de façon fortuite sur une radiographie thoracique (par exemple à la médecine du travail).
Comment détecter un cancer du poumon ?
Les personnes à risque devraient se faire dépister par un scanner thoracique à faible dose. La HAS (Haute Autorité de Santé) se dit en faveur d’un dépistage pour les personnes à risque (notamment les grands fumeurs).
Dépistage du cancer du poumon
Le cancer du poumon ne fait pas l'objet d'un dépistage organisé contrairement au dépistage de cancers comme le cancer du sein, par exemple. Les autorités sanitaires recommandent un programme pour les personnes exposées au tabac.
Comment s'effectue le diagnostic du cancer du poumon ?
Dans un premier temps et après analyse des signes cliniques, le médecin prescrira une radiographie pulmonaire. Celle-ci pourra être complétée par d’autres examens d’imagerie médicale, comme un scanner ou une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) du thorax. Un TEP Scan (examens utilisant des injections radioactives), une scintigraphie osseuse (examen utilisant de la radioactivité) ou encore une médiastinoscopie (prélèvement d’un ganglion au niveau du médiastin) pourront être pratiqués lors d’un bilan d’extension.
Une fibroscopie bronchique est primordiale pour bien évalué la gravité de la maladie, la distance de la carène et des bronches principaux et surtout pour effectuer des biopsies bronchiques. Il existe encore d’autre méthode de diagnostic comme la ponction sous scanner en cas de lésions périphérique du poumon, et la ponction pleurale.
Quels traitements pour un cancer du poumon ?
Le cancer du poumon bénéficie de plusieurs axes thérapeutiques. La chirurgie reste le traitement de référence, auquel la chimiothérapie ou la radiothérapie peuvent être adjointes. Des traitements ciblés sont de plus en plus plébiscités car ils permettent d’avoir de meilleurs résultats et moins d’effets secondaires et ainsi, préserver une bonne qualité de vie pour le patient.
Quel suivi après traitement d’un cancer du poumon ?
Après un traitement du cancer du poumon, plusieurs examens (examens sanguins, examens d’imagerie) seront effectués afin d’évaluer l’efficacité du traitement :
La radiothérapie stéréotaxique, l’Immunothérapie, qui est considérée actuellement comme le traitement de référence de cancer bronchique, une monothérapie ou de la chimiothérapie, pour un traitement ciblé efficace, bien toléré (et souvent par voie orale), mais malheureusement ce n’est indiqué que dans 10-15% des traitements de cancer bronchique.
Est-ce que le cancer du poumon se soigne ?
Un patient ou une patiente atteinte d'un cancer du poumon peut espérer en guérir, mais cela dépend de l'évolution de la maladie. Plus elle est prise à temps, plus les chances d'en guérir sont importantes.
Quelle est l’espérance de vie avec un cancer du poumon ? Survie
L’espérance de vie avec un cancer du poumon dépend du stade auquel la tumeur a été détectée, de la tumeur elle-même, mais aussi de la réponse individuelle aux traitements. Les stades précoces (stade IA) bénéficient d’un bon pronostic, avec une espérance de vie à 5 ans variant de 75 à 90 %. En revanche, les stades plus évolués ont souvent de moins bons pronostics, le stade IV bénéficie ainsi d’une survie de 10 % à 5 ans.
La recherche évolue toutefois très rapidement dans le traitement du cancer du poumon, et les thérapies ciblées devraient faire augmenter ces espérances de vie.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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Article écrit le 27/02/2023, vérifié par Eli CHAHLA, Polyclinique Inkermann
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Vos questions fréquemment posées :
Quels sont les premiers signes du cancer pulmonaire ?
Au stade précoce, le cancer du poumon est asymptomatique. Les premiers symptômes à un stade avancé sont : une toux persistante, des essoufflements, parfois des crachats sanguinolents, une perte de poids et des douleurs thoraciques. En cas d'apparition de ces symptômes, consultez immédiatement votre médecin traitant.
Quelles sont les métastases du cancer du poumon ?
Les métastases du cancer du poumon sont des cellules cancéreuses qui se développent à partir des cellules cancéreuses du poumon et se propagent dans d’autres parties du corps. Les métastases du cancer du poumon peuvent se développer dans n’importe quelle partie du corps, mais elles se retrouvent le plus souvent dans le cerveau, les os, le foie et les ganglions lymphatiques.
Quelles sont les chances de guérir d'un cancer du poumon ? Guérissable ?
Il est possible de guérir d’un cancer du poumon, cela dépend du stade de la maladie. En fonction du stade, différents traitements sont possibles : la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et des traitements ciblés.
Quelle espérance de vie avec une tumeur du poumon ?
En fonction des stades, l’espérance de vie varie : avec un stade précoce l’espérance de vie varie de 75 à 90% à 5 ans, avec un stade plus avancé la survie est estimée à 10% à 5 ans.
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